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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

E.Town Concrete

The Renaissance

LabelRoadrunner Records
styleFusion
formatAlbum
paysUSA
sortiejuin 2004
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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The Renaissance est le premier album de E.Town Concrete sur le label Roadrunner Records. Mais ce n’est pas leur tout premier album puisque nos quatre larrons du New Jersey ont déjà sorti deux albums autoproduits « Time 2 Shine » et « Second Comming » tout deux enregistrés sur la route. E.Town Concrete est plus un groupe de live qu’un groupe de studio. Avec 200 dates par ans la bande d’Anthony Martini (chanteur du groupe) n’avait pas le temps de s’arrêter en studio. C’est donc entre deux concerts qu’ils sont remarqués plusieurs grands du monde du métal comme Ryan Primack (Poison The Well), ou encore Matt Fox (Shai Hulud).

C’est le premier album qu’ils ont pris le temps d’écrire tranquillement, posés dans leur petite ville d’Elizabeth du New Jersey (d’où le nom du groupe E.Town). Cela se sent tout de suite un gros travail d’écriture a été fait par le groupe. Les textes sont plus beaux parlant de toutes les mauvaises choses de la vie et des expériences (plutôt malheureuses) d’Anthony Martini. Vivant dans une ville industrielle où il y a des problèmes de drogues, de mœurs, de délinquance, le groupe n’a pas de mal à trouver les mots pour exprimer leur colère, leur rage.

L’album est mélange de beaucoup de genre. On retrouve toutes les influences du groupe. On peut tout d’abord dire que l’album est très marqué par le Hip-hop. Même si ce n’est pas non plus omniprésent. On retrouve beaucoup de morceau teinté par la musique de rue. Mais avec des guitares électriques très lourdes et une basse très présente, je peux vous dire que ça rend extrêmement bien. Le groupe s’est forgé un style sur la route, c’est probablement l’origine des toutes ces influences qui vont du rock’ n roll, latino (notamment présentes dans « Let’s go » ). Mais on retrouve aussi du métal grâce à la voix impressionnante de Anthony Martini qui peut alterner une voix rappée et des cris très rauques.

The Renaissance débute sur l’excellent « Mandibles » (mon morceau préféré de l’album), premier single de l’album. Le morceau qui est très rapide et efficace, alterne les moments hip-hop avec des moments limites reggae et enfin des moments métal comme les couplets où la voix du chanteur pousse de jolis cris. Dans l’album on retrouve plusieurs chansons dans ce style. On a par exemple la chanson suivante « More Than Incredible » . Toujours avec ces refrains chantés et ces couplets rappés où la basse de Eric DeNault se fait bien sentir (très agréablement d’ailleurs). « Doormat » aussi me fait beaucoup penser à « Mandibles » avec un petit sampler en plus. Tout comme dans « Appetite For Distinction » où on ressent de grosses influences reggae. La chanson est très réussie avec ses couplets impressionnants où la voix de Martini se fond tout à fait dans le style musique qu’il chante. Le piano présent pendant les couplets rajoute une petite touche personnelle à la chanson. On passe à un autre style présent dans l’album à travers deux chansons : c’est le métal plus sombres. Parce que malgré des paroles plutôt grave le groupe avait réussi à instaurer une ambiance joyeuse dans l’album. Mais là « Metroid » et « Let’s Go » vont détruire cette image joyeuse. Ce sont deux morceaux beaucoup plus tristes que les autres. On y ressent une atmosphère pesante, le groupe semble changer avec ces deux chansons. La guitare acoustique (style latino normal avec un guitariste d’origine colombienne) et le piano présents dans « Let’s Go » en rajoutent encore à la tristesse ambiante. Ce type de guitare est aussi présent dans « So Many Night » qui sera plus assimilé à un morceau hip hop avec des guitares électriques dans le refrain. Mais c’est une excellente chanson très émouvante. Vraiment l’une des meilleures chansons de l’album. Enfin dernier style présent sur The Renaissance c’est du bon métal. La voix de Anthony Martini s’y prêtant très bien. Il pousse des cris très rauques et arrive à chanter tout de suite après de façon magnifique. Les guitares sont très lourdes, les rythmes de batterie très rapides… « Baptism » en est un parfait exemple. Mais « Battle Line », « Punch The Wall » ou « In The Heart Of Wolves » sont aussi exactement dans cet esprit. L’album se termine sur une piste de 14 minutes. Une chanson un peu spéciale puisqu’elle possède une intro de près de 2 minutes qui ressemble un peu à une expérimentation instrumentale. La chanson dure en fait un peu plus de 5 minutes. Puis plus rien jusqu’à la 13ème minute où on entend les membres du groupes parler et dire des gros mots. Sans grand intérêt.

Enfin si vous mettez votre CD dans votre lecteur CD-ROM, vous aurez la possibilité de regarder le clip de « Mandibles » et une vidéo de 5 minutes où le groupe se présente et parle de leurs origines et de leurs vies.




1. Mandibles
2. More Than Incredible
3. Metroid
4. So Many Nights
5. Let's Go
6. Baptism
7. Appetite For Distinction
8. Battle Lines
9. Doormats
10. Punch The Walls
11. Stranglehold (Bonus Track)
12. In The Heart Of Wolves