Chronique Retour

Album

04 juin 2015 - Rob

Chaos Inception

Collisions With Oblivion

LabelBrutalized Records
styleBrutal Death
formatAlbum
paysÉtats-Unis
sortieaoût 2009
La note de
Rob
7/10


Rob

Après avoir fait le tour de la discographie de Fleshtized, j'avais conclu sur leur split et la formation d'un autre combo du nom de Chaos Inception comprenant le batteur Gary White et le guitariste Matt Barnes. Quelques temps plus tard et l'arrivée de Cam Pinkerton à la basse et de Chris White derrière le micro, histoire de compléter le line-up, c'est en 2009 que sort Collisions With Oblivion.

Très peu de changement par rapport au Promo 2006 et Here Among Thorns de Fleshtized, Chaos Inception reste dans le trip Morbid Angel sous stéroïdes. Seulement cette fois, le combo sonne plus violent et sombre que son prédécesseur. On pensera plus au chaînon manquant entre Centurian et Hate Eternal qu'à un énième fils spirituel de Formulas Fatal To The Flesh des anges morbides.

En effet, les Alabamiens jouent vite (240/250 bpm) et ralentissent peu. Le combo démolit tout sur son passage. Seuls quelques mid-tempo de courte durée viennent aérer un peu ce torrent de violence, que l'on se mange de plein fouet durant 31 minutes. Pourtant, malgré ce brusque laps de temps, Barnes et sa bande réussissent à développer une atmosphère forte et une musique un peu plus personnelle qu'il n'y paraît. Les morceaux sont brefs -seul le dernier dépasse les 4 minutes- et l'album passe à une vitesse folle. Plus l'album avance, plus la musique se veut furieuse et épique
Il n'y a guère que Desolate Beyond pour calmer le jeu, seul moment d'accalmie de l'album. En dehors de ses leads impressionnantes le titre est ennuyeux car il reste bloqué sur le même riff durant 2'13.

Le groupe sait insuffler un coté mélodique à ses compos, donnant une relative accessibilité à l'album, sans pour autant taper dans le death facile et mielleux. Collisions With Oblivion reste un album intense et violent. Gary White n'est pas un monstre de technicité, mais son endurance et sa rigueur laissent pantois à l'inverse de Pinkerton, qui comme 80% des bassistes de metal, reste trop souvent en retrait. Il ne s'émancipe vraiment que sur deux titres, et de façon très courte (Scourge Infinitum de 2'25 à 2'46 et Tyrant Denied à 0'56). Le chant, malgré son côté commun, est intelligible et varie dans des gut' très graves et quelques shrieks bien plus rares.

Quant à Barnes, et bien, en dehors du fait d'être le compositeur principal (à l'exception de Tyrant Denied, écrite avec Barnes et Pinkerton) il reste véritablement la star de l'album. Que ce soit dans ses soli (rythmiques comprises) ou ses riffs, il y a toujours un motif ou un thème qui accroche l'oreille. Les solos sont très mélodiques, rarement chaotiques et d'une construction exemplaire. Pas étonnant que le bonhomme joue depuis dans Monstrosity en tant que lead guitariste.

Collisions With Oblivion est donc une bonne pioche. Honnête, dense, puissant et sans autre prétention que de coller de bonnes baffes. Chaos Inception se veut donc plus personnel et original que Fleshtized, c'est chose réussie. La seule contrepartie est la perte de l'impact immédiat qu'avait Here Among Thorns.

01. Becoming Adversary
02. Collision with Oblivion
03. Black Vapor of Corruption Rise
04. The Scourge Infinitum
05. Desolate Beyond
06. Hand of Defamation
07. Pig Flesh Decimator
08. Tyrant Denied
09. Regicide
10. Impurified

Les autres chroniques