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mercredi 11 février 2015

Hellfest 2013 - Vendredi (jour 1)

Open air - Clisson

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

VENDREDI 21 JUIN

Comme chaque année, vers la fin juin, le séminaire d’entreprise d’U-zine se tient à Clisson, au Hellfest. Ainsi, anciens et nouveaux ouvriers aussi bleus que leur bleu de travail, chefs,cadres, stagiaires et même retraités se retrouvent ensemble pour se ressourcer, mieux se connaître afin de pouvoir repartir au turpin sous la bannière de notre usine adorée avec un esprit d’entreprise béton. C'est donc sous une météo capricieuse que toute l'équipe s'est adonnée aux activités musicales, de randonnée, de parcours d'orientation, de chasse aux trésors et de sport de combats qui les ressoudèrent et remotivèrent pour encore une année de labeur supplémentaire.

Liste des groupes commentés :

Dr Living Dead - The Great Old Ones - Kissin Dynamite - Captain Cleanoff - SSS (Short Sharp Shock) - Stille Volk - Misanthrope - Vektor - Hate - Bison BC - Hooded Menace - Heathen - Tyr - Black Cobra - Saxon - Evoken - Negative Approach - Hellyeah - Aura Noir - Europe - Between The Buried And Me - Testament - Absu - Asphyx - Terror - Kreator - Primordial - Black Pyramid - Ceremonial Oath - Agnostic Front - Sleep - Helloween - Def Leppard - God Seed - Avantasia - Six Feet Under 

Dr Living Dead 
Main Stage 02
10:30 > 11:00

David : Le programme alléchant en ce vendredi matin fait que ni l’alcool, ni le manque de sommeil, ni l’envie de faire la fête n’auront eu raison de ma volonté à être présent sur le site du Hellfest, et ce dès 10 heures pétantes !
C’est que les groupes de crossover ne seront pas légion pour cette édition 2013, je n’allais pas louper une de mes seules chances de voir ce style pour le week end ! Les Suédois seront à l’heure, et bien au rendez-vous avec « Radioactive Intervention ». Et on peut dire que le public aussi sera au taquet : premier concert du fest, premiers circle pit direct ! Il faut dire que les compos de Dr Living Dead se prêtent particulièrement au cassage de dents, décrochage de nuques et autres joyeusetés qui mettent dans le bain directement !

Les compos s’enchaînent dans l’énergie et la bonne humeur, les quatre gusses étant très en forme derrière leurs masques à l’effigie de leur mascotte, le Dr Living Dead, se rapprochant de celle d’un autre groupe plus old-school, j’ai nommé S.O.D. Malgré quelques problèmes techniques qui viendront écourter le set, le groupe suédois a pleinement convaincu l’assistance. Hâte de revoir ça au Party San !

Shawn : Entré sur le site et direct on commence avec du thrash. Et pas n'importe quoi, puisque pas moins que Dr Living Dead, l'une des valeurs montantes du thrash. Agissant sous un masque de squelette à bandana, la formation n'aura de cesse de vouloir lancer circle pit et compagnie face à une foule éparse et encore dans les vapes d'un jeudi arrosé !! Quoi qu'il en soit, on déplorera l'absence de UFO Attack à la setlist, puisqu'à part cet affront, le groupe a rempli haut la main son contrat et mis la foule de fort bonne humeur avec un thrash bien senti et fort bien construit !

Setlist :
Radioactive Intervention
You’re Lost
Dead End Life
My Brain Is For Sale
They Live
Streets Of Doc-Town
Bearer Of Truth
Dead New World
Dr. Living Dead

The Great Old Ones 
Temple
10:30 > 11:00

87 : Excellente mise en bouche que de s’ouvrir un fest avec la musique de The Great Old Ones . Ne connaissant qu’assez peu leur musique, mais en étant tout à fait client, ce live, en dépit d’un son un poil bancal (la double qui ne s’équilibrera que plus tard dans la journée), aura fini de me convaincre de l’énorme potentiel du groupe. Grosse atmosphère pendant les plages instrumentales, Black Metal féroce et moderne, belle présence scénique, le groupe a clairement beaucoup à offrir à l’avenir. Le public semble lui aussi séduit par le quintet, en témoignent les applaudissements nourris. Affaire à suivre.

Schifeul : Après avoir tâter le terrain et pu faire mes petites affaires, je me dirige sous la Temple pour voir la fin de The Great Old One, et là, c'est un peu la déception pas en ce qui concerne le groupe, mais la scène! A chaque coin supérieur, il y a la présence de deux représentations de la Mort avec sablier et faux, qui font un peu moche, il faut le dire. De plus, les lights en croix retournées ont été remplacées par un pentacle en néon beaucoup moins classe, première erreur de goût de l'orga sur la déco, bien dommage ! Pour en revenir a TGOO, le groupe balance son black à écouter allongé dans l'herbe devant une assistance assez massive, surtout au vue de l'heure matinale. Le set est très bon et commencer le Hellfest par un concert de cette qualité nous fait envisager le meilleur pour la suite !

Kissin Dynamite 
Main Stage 01
11:05 > 11:35

Shawn : Pantalon moulant bariolé et perfecto ouvert sur un torse imberbe, pas de doute, c'est du glam, ou du hard ! Kissin Dynamite ouvre donc la Main Stage 1 sous un ciel très couvert. Pour ma part, le groupe ne m'aura pas convaincu offrant au public des poses ultra cliché sur une musique déjà mille fois entendue. On a déjà vu bien mieux dans le genre, dommage que la formation se contente de faire ce qui est le fond de commerce du hard depuis maintenant 40 ans.

Captain Cleanoff 
Altar
11:05 > 11:35

David : Passons tout de suite à l’instant VIOLENCE ULTIME de la journée ! Captain Cleanoff c’est du grind mâtiné de thrash ultra-agressif, et ça te défouraille l’anus en quelques minutes. Testé et approuvé ! A vrai dire, n’ayant qu’à peine écouté “Symphonies of Slackness” des Australiens, tout s’enchaînait tellement vite que je n’ai pas eu le temps de retenir grand-chose au niveau des morceaux joués. Mais le groupe ne nous a pas laissé de répit, enchaînant les compos tantôt virant vers du gore, tantôt vers des sentiers plus proches d’un Napalm Death. A noter la performance de Ben Person aux vocaux, parfois caverneux mais la plupart du temps vers des hurlements plus criards qui ont contribué à la violence de la prestation. A consommer sans modération !
A noter que pour mon premier concert sous une tente cette année, je note déjà de l’amélioration par rapport à ma dernière visite au Hellfest il y a deux ans.

Hraesvelg : WOW, LA violence! En même temps les traditions sont faites pour être respectées : un Hellfest digne de ce nom se doit de débuter sous la tente, et par un truc bien brutal, comme ça, d’entrée, histoire de se mettre dans le bain. Le pire c’est que les mecs avaient pas l’air si méchants que ça, de prime abord, voir même limite joviaux … eh beh : pourquoi tant de haine ? Renseignements pris : qu’attendre d’autre d’un groupe australien de grind créé en 1997 et n’ayant à son actif qu’un album paumé au milieu d’une flopée de splits. La prochaine fois, je me méfierais mais en attendant j’ai pris une bonne baffe : musicalement, ça défouraille (putain de batteur !!!), alors que sur scène c’est presque sobre. Mis à part un chanteur à bloc, rien de bien surjoué côté musiciens dont toute l’énergie est concentrée sur un seul but : déchausser des molaires ! Et ça marche.

SSS (Short Sharp Shock) 
Main Stage 02
11:40 > 12:10

David : Retour à la Main Stage 2 pour le second (et dernier il me semble) groupe de crossover de la journée : Short Sharp Shock. Les Britanniques ont beau être un groupe récent, on sent une différence par rapport à Dr Living Dead : les SSS officient dans un style plus old-school, avec des morceaux mid-tempo rappelant les débuts de groupes comme Suicidal Tendencies ou D.R.I.tout en gardant des brûlots proche de ce que peut proposer Municipal Waste.
Le combo de Liverpool, mené par Foxy au chant, enflammera une nouvelle fois la Main Stage 2 durant une demi-heure. Le groupe occupe bien la scène et propose un show béton servi par une section rythmique efficace qui, s’il n’était pas si tôt dans la journée, se serait sans aucun doute transformé en machine à faire mosher ! Excellente découverte pour ma part : ça fait plaisir de voir une relève en si belle forme !

Stille Volk
Temple
11:40 > 12:10

Hraesvelg : Pas évident de passer de la violence pure à Stille Volk, qui fait un peu office d’OVNI sur l’affiche, mais dont la présence est indiscutablement justifiée sur la Temple, qui accueille des groupes authentiques si il en est. LE point délicat étant la sonorisation de leurs instruments, il n’y a pas eu trop de dégâts, si ce n’est au niveau des percussions où la grosse caisse était à bloc, et le reste presque inaudible. C’est toujours un plaisir de voir ce groupe en live, même si je me suis toujours demandé comment ils vivaient leur set, devant un public qui n’est pas forcément celui qu’ils visent mais qui apprécie grandement. Bon, m’est avis que la set-list est adaptée, mais force est de constater que l’ambiance est là, et il y a aura eu plus de mouvements dans le pit que sur bon nombre d’autre groupes … et que c’est agréable de pouvoir apprécier du vrai folk, et pas les habituels trucs en plastique.

Misanthrope 
Altar
12:15 > 12:45

87 : Tout content, que j’étais, d’aller voir pour la première fois Misanthrope en live. Et le plaisir a été mitigé, faute encore une fois à un son sous la tente beaucoup trop incertain, la double une fois encore trop mise en avant, noyant la basse et les guitares, qui pourtant, quand on connaît la technicité des gars de Misanthrope, mériterait un son nettement plus audible. La remarque vaut essentiellement pour ceux qui ne connaitraient pas les morceaux. Car lorsqu’on les connaît, les morceaux, les Français en imposent sur scène, se permettent des pirouettes de titres cultes et le concert a été très bon, pas de doutes là-dessus. Ouvrir avec le Bâtisseur de Cathédrale promettait de toute façon un concert de poids. Bonne humeur, gros son, gros riffs, j'veux les revoir en salle. Champagne !

David : A present, place à des vieux de la vieille, les Misanthrope, groupe culte de la scène extrême française, et soyons fous, du metal français tout court ! S.A.S. De L’ArgilièreJean-Jacques Moréac et consorts démarrent leur (trop) courte prestation avec « Bâtisseur de Cathédrales », visiblement très contents d’arpenter la scène du Hellfest. On sent la bonne humeur dans la prestation des frenchies, et cette dernière est communicative d’autant que le show est servi par des compos béton, retraçant diverses périodes de Misanthrope, allant de « L’Ecume des Chouans » aux plus récents « Névrose » et « Aenigma Mystica », extrait du dernier album du même nom !

On notera comme d’habitude un côté grand-guignolesque dans la prestation du frontman du groupe, et j’ai toujours un peu de mal avec le chant parfois « plaintif » qui fait pourtant sa particularité… mais avec un public à bloc et des zicos qui transpirent la sincérité, on ne peut que se laisser prendre au jeu, même sans être fan au départ. S.A.S De L’Argilière débouchera même le champagne en fin de set, partageant ce qu’il peut avec son public !

Schifeul : « là, y a un bassiste avec une putain de calvitie qui fait tournoyer les 5 cheveux qui lui restent et un chanteur avec une tête à porter des sandales qui fait le poète maudit en annonçant un morceau qui commence par "légume" ». Et ouais, quand on a des privates jokes avec des potes, voilà le genre de sms bien langue de pute qu'on leur envoie. Seulement la bande à SAS va nous faire fermer notre gueule avec un set hyper carré ! Bon j'ai toujours un peu de mal sur le chant, mais derrière, musicalement, ça assure tant sur les compos que sur leur interprétation et de ce fait, le concert passera comme papa dans maman ! Un réel bon moment qui me donne envie de me pencher un peu plus sur ce groupe que j’ai toujours un peu laissé de côté ! A noter que, comme pour la Temple, la déco est encore too much avec la présence de 2 espèces de chevaliers trisos en métal en fond de la scène, les sculptures c’est bien, mais là, stahp !

Vektor 
Main Stage 02
12:50 > 13:30

87 : Une fois Misanthrope achevé, on se dépêche d’aller voir le concert de Vektor.. Resté dans un relatif anonymat jusqu’à sa signature chez Earache Records, le Thrash des ricains gagne assurément à être connu, et au regard de l’affluence sur la main stage, pas de doutes la popularité du groupe s’accroît peu à peu. Et à juste titre. Déjà bien mortelle sur disque, la musique du quatuor n’aura jamais sonné aussi énervée que ce jour là. Une énergie de fou, un son aux petits oignons, interprétation au cordeau, les mecs sont taillés pour la scène, super communicatifs et il me tarde déjà de les revoir en tête d’affiche. Une grosse claque qui fait bien circuler le sang.

Balin : Premier groupe du festival pour ma part, j’étais étonné devant le nombre de personnes désireuses d’assister à la première performance européenne de Vektor en Europe. En effet, la jeune formation américaine, auteur de deux albums, a vu sa popularité rapidement augmenter avec la sortie du second opus Outer Isolation il y a maintenant deux ans. C’est donc devant un parterre assez dense (pour l’heure assez matinale) que le quatuor investit la Mainstage 2 pour 40 minutes de thrash metal des plus originaux. C’est en effet ce qui fait la force de Vektor, ne pas s’intégrer à la scène surpeuplée du revival thrash afin de proposer sa propre vision du style malgré la présence évidente de certaines influences. Tantôt technique, tantôt catchy (des mid tempos à vous brisez la nuque), la setlist sera idéalement partagée entre les deux opus. Le son est correct, le public réceptif, une bonne entrée en la matière !

Caacrinolas : Un jeudi soir festif, cumulé à la fatigue ont fait que la matinée n’aura pas vraiment été chargée en ce qui me concerne, mon premier groupe de cette année sera donc Vektor.
Inutile de dire que je les attendais de pied ferme, d’autant plus qu’il s’agissait là de leur tout premier live en Europe. Et d’emblée quand on voit le groupe débarquer sur « Cosmic Vortex » on sait que ça va vous foutre une mandale, et le pire c’est que dès les premières notes on s’en rend vite compte que le son va être bon, fort très fort mais bon. Et puis YAAAAAAAAAAAAAAAA boum le chant de ptérodactyle en rut est lancé et on se laisse prendre au jeu d’un groupe qui affiche une maitrise technique tout simplement hallucinante. Et alors qu’on se remet tout juste du premier morceau, voilà donc qu’ils nous balancent un « Black Future » en plein tronche comme ça sans prévenir, histoire de voir si on est bien réveillés ou non. Le groupe vu son petit temps de jeu (et surtout vu la longueur de leurs morceaux) aura tout de même réussi l’exploit de nous proposer une set list parfaitement équilibré avec 3 morceaux de chacun de leurs deux albums, et c’est sur un « Asteroid » du feu de dieu que le groupe laisse la foule sur le cul, je l’ai dis et je le répète, ce groupe mérite bien mieux que ce qu’ils ont actuellement. Premier groupe première baffe, ce hellfest commence bien.

John : A peine arrivé sur le site que tout le monde en parle, Vektor va fouler les planches de la mainstage dans peu de temps, Caacrinolas ne m’ayant pas vraiment laissé trop le choix, direction la Mainstage 02. Arrivé en plein milieu du set, j’ai tout de même réussi à être bluffé par la prestation des américains. Un concert impressionnant de maitrise qui m’a fait regretté de ne pas m’être penché plutôt sur leurs albums. A revoir en salle et dans des conditions optimales.

Setlist :
Cosmic Vortex
Black Future
Echoless Chamber
Deoxyribonucleic Acid
Terastructural Minds
Asteroid

Hate 
Temple
12:50 > 13:30

Bison BC 
Valley
12:50 > 13:30

Shawn : Bison BC aura eu du bol !! Profitant de l'annulation de High On Fire et de leur tournée commune avec Black Cobra (et du coup leur présence initiale prévue sur le fest), voilà le groupe propulsée sous la Valley. Dernière date de la tournée vécue à 200% par un groupe tout en puissance. Un véritable mur de son, offrant ici et là quelques touches de psychédélisme, mettant une partie du public en transe. Transe dont le bassiste nous fait rapidement sortir en massacrant sa basse sur le tout dernier titre, en rythme avec les riffs écrassants de ses comparses. Moment rare car la destruction de son instrument est totalement spontané !!


Hooded Menace 
Altar
13:35 > 14:15

Balin : Assez rare en live, les finlandais d’Hooded Menace sont sur toutes les affiches des festivals d’été cette année. C’est donc avec joie que je me dirige sous la Altar Temple pour voir la première moitié du show (je les revois cet été et Heathen passe juste après). Même s’il est évident que le style death/doom du groupe collerait mieux en salle ou à une heure plus tardive, la formation menée par l’homme aux milles groupes, Lasse Pykko, ne s’en sort pas si mal que ça même si j’aurais aimé que la setlist pioche un peu plus parmi les morceaux les plus efficaces et rentre dedans au lieu d’un enchainement de morceaux à dominance doom. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce n’est pas un groupe que l’on peut voir tous les jours !

David : Amateurs de son se voulant lent et lourd, c’est par ici que ça se passe ! Le combo Hooded Menace nous arrive de Finlande avec son doom/death, et on peut dire déjà que niveau attitude scénique les gaillards sont en phase avec leur musique : froids, très peu communicants avec le public, tous encapuchonnés comme s’ils se préparaient à perpétrer une messe noire. Côté musique, c’est plaisant… sur un morceau, puis deux, puis trois… et après, j’ai fini par lâcher prise voire carrément m’ennuyer. Il faut dire que non seulement le show était assez statique, mais en plus les compos finissent par être monotone, surtout pour le néophyte (comme moi) qui ne connaît pas bien les compos de Hooded Menace.

Setlist :
Night of the Deathcult
Effigies of Evil
Fulfill the Curse
Curses Scribed in Gore
The House of Hammer

Heathen
Main Stage 02
14:20 > 15:00

Balin : S’il y avait bien un évènement thrash cette année à Clisson, c’était obligatoirement la venue d’Heathen, formation américaine auteur de trois terribles albums malheureusement très peu connu. Assez rare en live (Lee Altus faisant partie d'Exodus, on peut comprendre pourquoi), je n’allait manquer ce show pour rien au monde. Avec seulement 40 petites minutes au compteur et des morceaux relativement longs, le quintet n’a pu convaincre la foule assez disperse devant lui qu’avec cinq titres. Mais quelle setlist ! De Dying Season issu du très bon The Evolution of Chaos jusqu’au classique Death By Hanging en passant par le culte Hypnotized ou l’énorme No Stone Unturned tiré du dernier album (un pavé dantesque de 11 minutes), les fans et les curieux ne seront pas déçus du show malgré la pluie qui commence à se montrer.

Setlist :
Dying Season
Control By Chaos
Hypnotized
No Stone Unturned
Death By Hanging

Tyr 
Temple
14:20 > 15:00

Shawn : Tyr, c'est un peu le petit poucet du folk metal. Malgré des albums de qualité (quoi que parfois inégaux), le groupe n'a jamais eu le succès d'un Ensiferum ou d'un Finntroll. Pourtant en live, c'est toujours une sacré expérience. Nous balançant à la tronche des titres comme Hail To The Hammer ou Shadow of the Swastika on ne peut que se mettre à bouger et à chanter en choeur. Pas un concert exceptionnel mais Tyr nous prouve qu'il sait rester constant et faire les choses avec classe !! Vivement leur date à Toulouse en première partie de Finntroll pour pouvoir les revoir !

Setlist:
Flames of the Free
Tróndur Í Gøtu
Shadow of the Swastika
Hail to the Hammer
Ramund Hin Unge
Hold the Heathen Hammer High
The Lay of Thrym

Black Cobra
Valley
14:20 > 15:00

Saxon 
Main Stage 01
15:05 > 15:55

87 : Lors de leur précédent passage au Hellfest, Saxon , j’men foutais comme de ma première chemise. Et j’avais été soufflé par la présence scénique de ces papys qui n’ont rien à envier aux petits jeunes. Et même si je n’ai toujours pas un seul disque du groupe, le fait de les revoir sur scène a été un véritable plaisir, une belle leçon de metal et de maîtrise de la scène. Une énergie communicative qui fait plaisir à voir, et j’en connais pas mal qui paieraient cher pour vieillir ainsi. Chapeau bas.

Michaël : Comme à chaque fois quand un groupe de vieux vient, on a un peu peur. Peur que ce soit la tournée de trop, que le concert ne parvienne à emporter que les quelques têtes grises présentes. Et, comme souvent, je me prends une petite claque. Ce n'est pas mon style musical et le chanteur me fatigue très vite, mais quelle énergie ! Les mecs prennent leur pied sur scène, enchainent leur tube qu'ils distillent à la perfection. Avec un son très correct et une participation du public conséquente, Saxon a démontré que les années passent mais qu'ils demeurent !

Setlist:
Procession
Sacrifice
Wheels of Terror
Power and the Glory
Motorcycle Man
Heavy Metal Thunder
I've Got to Rock (To Stay Alive)
Stand Up and Fight
Denim and Leather
Princess of the Night
Wheels of Steel

Evoken 
Altar
15:05 > 15:55

Balin : Je parlais d’évènement pour Heathen, en voilà un autre ! La légendaire bande de John Paradiso, oeuvrant avec génie dans le doom/death depuis désormais 1992 posait enfin ses valises à Clisson et ce pour cinquante minutes ! Je ne vais pas le cacher, c’était un des groupes que j’attendais le plus du week-end, et je ne serais pas déçu. Entre une setlist piochant dans la totalité de la discographie des américains (nous auront même droit à un morceau issu de la première démo, Towers of Frozen Dusk) et une atmosphère réellement prenante (à 15h, il faut le faire). Le plus souvent pachydermique, occasionnellement rouleau compresseur, Evoken ravie ses fans et attire les curieux (de façon raisonnable, ce n’est pas le style le plus facile d’accès, il suffit de voir le peu de metalheads amassés devant la Altar pour s’en convaincre). Qu’importe, Evoken réalise une excellente performance, avec classe et sobriété.

Shawn : Pourtant grand fan de funeral doom, je suis contraint d'avouer que Evoken m'a laissé de marbre ... Le groupe est peu actif sur scène (bon, jusque là, je m'y attendais) mais leur musique a du mal à passer. Est-ce le fait de jouer en plein milieu d'après midi ? Possible puisque ce genre musical est plus facile à passer le soir, par des nuits noires et froides. Je pense que le groupe serait mieux passé en indoor plutot qu'en festival. Grosse déception et un grand mal à l'expliquer, mais quelque chose n'a vraiment pas pris.

Setlist:
Atra Mors
Grim Eloquence
A Caress of the Void
Descent Into Chaotic Dream
Towers of Frozen Dusk
Tending the Dire Hatred

Negative Approach 
Warzone
15:05 > 15:55

Caacrinolas : Premier pas sur la nouvelle warzone (ma foi fort bien agencée) pour aller voir les gros méchants de Negative Approch. Sur cd c’est un peu la guerre, le genre de truc qui te rend capable de boire de l’essence et d’aller pisser sur un feu de camp de scouts comme ça parce que t’a juste la haine. Negative Approch en live ça te fout aussi la haine, mais pas pour les mêmes raisons, tu te rends compte que ça fait partie des groupe qui n’auraient jamais du reprendre de lives tant c’est mou, plat et sans intérêt. Bref deuxième groupe première grosse deception, ce hellfest commence bien.

Hellyeah 
Main Stage 02
16:00 > 16:40

87 : Tout ce temps de perdu, juste pour apercevoir vite fait Vinnie Paul . Et finalement, je n’attendais rien de ce concert d’ Hellyeah , et je n’ai pas été déçu. Les gros riffs d’un metal typiquement ricain ne me parlent absolument pas, et ce n’est pas franchement le charisme de tout ce petit monde qui sauvera le bateau du naufrage. Non pas que l’interprétation soit mauvaise, loin de là d’ailleurs, c’est très propre et en place. Mais Chad Gray s’essouffle vite, Vinne Paul en a perdu et le mimétisme parfois trop flagrant avec Pantera agace à la longue. Pas vraiment d’âme, pas vraiment de charisme, pas vraiment de bons titres. Assurément, le groupe a trouvé son public (aux anges, manifestement) mais personnellement, je passe mon tour. J’aurai mieux fait d’aller voir Aura Noir , tiens.

Michaël: Je rejoins l'impression de 87 sur ce coup là. Je suis ravi de voir Chad Gray et consorts évoluer sur scène (big fan de Mudvayne quand j'étais plus jeune) mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. Les titres s'enchainent et se ressemblent plus ou moins, les efforts de chacun ne suffisant pas à me transporter. Je vais définitivement me pencher un peu plus sur le groupe sur cd car leur prestation, malgré la quantité d'énergie, m'a parue très terne musicalement.

Shawn : Sur les cendres de feu Pantera, y avait Down, maintenant Hellyeah est dans la place. Tout en groove et en puissance, la formation nous prouve qu'en seulement deux albums, il est possible de donner des concerts d'anthologie, d'autant plus quand tous les membres du groupes sont des musiciens confirmés et reconnus. Chad n'hésites pas à s'approcher au plus près de la foule et balance tout ce qu'il a, quitte à aller chercher sa voix tout au fond de lui même. Au fond de la scène, le monstre Vinnie Paul, martyrise son kit, avec un son et une puissance dans la caisse claire reconnaissable en toutes. Première date en France pour le super-groupe, et beaucoup s'en souviendront tellement le groupe s'est donné !

Setlist:
War in Me
Drink Drank Drunk
Cowboy Way
Matter of Time
Band of Brothers
Rage/Burn
You Wouldn't Know
Hellyeah!

Aura Noir 
Temple
16:00 > 16:40

Balin : Ayant déjà vu les norvégiens en live, je ne pouvais manquer leur passage sous la Temple. Comme toujours, les morceaux les plus thrashy sont privilégiés, et c’est tant mieux tant leur efficacité n’est plus à prouver ! La setlist fera la part belle aux classiques (Caged WrathBlack Thrash AttackConqueror) accompagnée de quelques morceaux récents et d’un hommage à Jeff Hanneman qui prendra la forme d’une reprise de Fight Till Death (tiré de Show No Mercy). Des musiciens déchainés et dynamiques et un excellent son achèveront de faire de cette prestation un des moments forts de cette édition 2013. Terrible !

Caacrinolas : Si sur cd je n’ai jamais été un grand fan d’Aura Noir en live c’est clairement différent. Le groupe aura toujours su sortir son épingle du jeu pour me plaire, et ce live là ne dérogera pas à la règle. Un son énorme, des mecs carrément en place, mais surtout une set list à faire danser les morts. Si on peut déplorer l’absence de « Sons Of Hades la présence de titres tel que « Hades Rises » « Shadows Of Death » ou bien évidemment le tube « Conquerors » auront fait de ce live la bonne confirmation de la journée. Et oui forcément quand en plus de ça vous jouez « Fight Till Death » de Slayer ça vous donne la deuxième baffe de la journée.

David : Aura Noir, c’est du black/thrash dans ta face ! Les Norvégiens ont d’ailleurs beau jouer sur la Temple, pas de fioritures inutiles du style corpsepaint, croix renversées et tout le tintouin, ici ça doit envoyer la purée ! Et c’est ce que le groupe ne manquera pas de faire, non sans quelques problèmes de son qui rendront le tout un peu brouillon… mais pour peu qu’on suive un peu, la nuque se laissera emporter facilement par les rythmiques de « Shadows of Death », ou de l’excellent « Condor » !
Les personnalités composant le groupe (qu’un vrai blackeux saura certainement mieux citer que moi), charismatiques, rendent une copie scénique quasi-parfaite. Aura Noir nous gratifiera même au cours du set d’un hommage à Jeff Hanneman, via une cover du titre « Fight ‘til Death » de Slayer. En tout cas, une belle claque m’a été infligée, bravo messieurs !

John : Premier dilemme du festival, voir un de ses batteurs préférés et ancien Pantera sur scène (bien que son groupe soit à chier) ou aller voir une valeur sûre : Aura Noir ? Rencontrer Vinnie Paul quelques heures plus tôt dans la journée m’a permis de régler la question : direction Aura Noir !
Deuxième fois que je vois Apollyon et les siens, qui se qualifient eux même d’ « Uggliest band in the world », qualificatif qui colle tellement au black/thrash bête et méchant des norvégiens. Après avoir pris une énorme baffe au Nouveau Casino en fin d’année dernière, j’attendais Aura Noir de pied ferme et je n’ai pas été dessus. Malgré un son quelque peu approximatif mais qui s’est amélioré tout au long du set, les norvégiens ont tout détruit sur leur passage avec une setlist piochant dans toute la discographie du groupe. Influencés par Slayer, les Norvégiens ont rendu un des plus beaux hommages possible au regretté Jeff Hanneman en reprenant la tuerie « Fight Till Death » (Show No Mercy), un des points d’orgues du concert avec le traditionnel « Conqueror ».
En bref, une grosse baffe dans la gueule, le festival est vraiment lancé !

Europe 
Main Stage 01
16:45 > 17:35

John : Un dernier album nul, de mauvais retours de leurs prestations, non je n’assisterai pas au set d’Europe, jusqu’à ce que retentisse le fameux « tu lululu tululululu », « The Final Countdown », tout le monde délaisse le bar pour au moins assister à cet hymne une fois avant de mourir. C’est chose faite, je me sens pas plus puissant, dommage.

Michaël : Europe revenait au Hellfest après une édition 2009 de bonne facture, sans être exceptionnelle (de mémoire). Quand un « vieux » groupe comme celui-là vient, on attend toujours « LE » titre connu pour chanter et on se dit que le reste ne nous intéresse guère. Et puis finalement on se prend au jeu. Le groupe m’a surpris par un show tonique, carré, une voix bien posée. "Joey Tempest" est un bon frontman qui fait le show sans tomber dans l’écueil « Edguy ». Et il est bien évident que, comme à chaque fois, The Final Countdown est un incontournable. C’est le seul moment du festival où hardos de la première heure, fan du groupe ou curieux en tout genre se retrouvent devant la scène pour chanter à tue-tête ce refrain mythique. Un des moments kinder (la foule étant devenue bien plus compacte pour les derniers titres) du festival.

Shawn : Après m'être penché sur la discographie récente d'Europe, et surtout sur le tout dernier album Bag of Bones, j'ai compris que le groupe s'est totalement réinventé. Pensant tomber sur un groupe de vieux hard-rock ramolo réchauffé, j'ai eu le plaisir de découvrir un post-grunge aux relants southern tel un hybride entre Seether et Lynyrd Skynyrd. Dynamique, efficace et ultra moderne, le Europe nouveau était à voir sur scène. Et j'ai du lutter contre les préjugés de beaucoup de festivaliers pour les convaincre qu'Europe n'est pas le groupe d'un seul titre et que les récents morceaux méritent aussi de l'attention. Et je pense que pas mal ont du être surpris en attendant The Final Countdown de découvrir un groupe au son très novateur. Avec l'excellent concert de 2009, la formation nous prouve qu'elle est plus que jamais d'actualité ! Bravo, beaucoup de groupe qui s’encroûtent devraient suivre votre exemple !

Setlist:
Riches to Rags
Firebox
Scream of Anger
Superstitious
Girl from Lebanon
The Beast
Rock the Night
Prelude
Last Look at Eden
The Final Countdown

Between The Buried And Me 
Altar
16:45 > 17:35

David : Quoi? Du metalcore machin-chose sous la Altar? A vrai dire, je n’ai jamais écouté Between The Buried And Me auparavant, tant le nom du groupe m’évoque les mèches rebelles de toute une génération de « metalleux » à laquelle je ne comprendrai jamais rien (oui, déjà vieux con, et alors ?). Et je ne suis pas si éloigné que ça de mon impression, de prime abord. C’est qu’il paye pas de mine le chanteur avec son air de minet prêt à emballer à la sortie du futur lycée de Clisson. Mais trêve de mauvaise foi, la musique des (ricains ?) sort du lot et m’a très agréablement surpris. Tout d’abord, c’est pas vraiment à du metalcore de base auquel on a droit ici, mais à une musique complexe, progressive et remplie de références. On peut passer de blast à des envolées mélodiques, tout en coupant le tout par des interludes jazzy, voire même country ! A ce propos, le vocaliste (également claviériste lorsque la musique le nécessite), Tommy Rogers, gère vraiment bien son affaire car il réussit avec brio aussi bien le chant hurlé que les passages plus mélodiques ! Que dire de la section musicale du groupe, et particulièrement le duo de guitaristes Dustie Waring / Paul Wagonner, qui fait étal de sa technique durant les 45 minutes de show proposées.

Néanmoins, il y a bien un reproche que je pourrais faire, mais elle est plus inhérente à la musique de Between The Buried And Me : les morceaux devaient faire plus de 10 minutes en moyenne, et certains étaient selon moi composés de longueurs inutiles, voire de passages carrément chiants (bien souvent rattrapés derrière par des moments plus pêchus). On a aussi souvent l’impression de morceaux collés entre eux sans forcément de lien, des fois on perd donc le fil et on ne sait plus si le groupe est passé à la compo suivante ou pas. Mais trêve de chipotage, ce fut agréable quand même !

Setlist :
Astral Body
Lay Your Ghosts To Rest
Ants Of The Sky
Telos
Selkies : The Endless Obsession

Testament 
Main Stage 02
17:40 > 18:30

Shawn : Avec les groupes comme Testament, on ne peut qu'être humble et respectueux tant le groupe est crédible encore 27 ans après leurs débuts. Toujours aussi rapide, toujours aussi puissant, et seigneur, que c'est bon face à tant de groupes qui ne savent pas se renouveler et qui se contente de vivre par le passé. Un peu à l'image d'Exodus, le groupe semble prendre chaque live pour une nouvelle bataille et se donne corps et ame dans la lutte. La formation nous délivrera quelques pépites récentes comme True American Hate ou anciennes avec Into The Pit interprétés par un Chuck Billy tout sourire. Que du bonheur !

Setlist:
Rise Up
More Than Meets the Eye
Native Blood
True American Hate
Practice What You Preach
Into the Pit
The New Order
Over the Wall
D.N.R. (Do Not Resuscitate)
3 Days in Darkness

Absu
Temple
17:40 > 18:30

87 : Grande leçon de Black Metal et basta. On pourrait s’arrêter là. Haineux, morbide, malsain,Absu nous catapulte aux grandes heures du Black/Thrash bien dégagé derrière les oreilles, avec une qualité d’exécution à toute épreuve. Le groupe a le vent en poupe et le mérite clairement autant sur disque que sur scène. Les titres interprétés en ont vraiment sous la godasse (comme le batteur d’ailleurs, véritablement impressionnant) et Never Blow Out The Eastern Candle est juste magique en conclusion de set. Un très grand concert, pour un très grand groupe. Ca laisse sans voix, ça attise la haine, c'est du putain de violent, respect.

Balin : On a beau cracher sur le Hellfest chaque année, il y a quand même quelques exclus assez jouissives à l’affiche sur cette édition. Ayant déjà vu la bande à Proscriptor en live, je me réjouissais de les voir en territoire français cette fois. Et encore une fois, ce sera la grosse baffe ! Autant le dire tout de suite, en live Absu privilégie les morceaux les plus thrashy et les plus bourrins, ce qui semble assez logique. Par contre il faut également préciser que généralement, les morceaux sont joués en accéléré, ce qui renforce davantage l’impact de missiles comme Night Fire CanonizationManannan ou encore Highland Tyrant Attack. A noter également la présence de la reprise éponyme de Morbid Scream. Proscriptor ne s’arrête jamais, et assure le show même entre les morceaux. Le batteur fou est théâtrale au possible, parvenant presque à retranscrire l’ambiance présente sur albums. Quoi qu’il en soit, une prestation survoltée pour un des meilleurs concerts du festival.

David : Comme sur la Altar plus tôt, Absu est le second groupe de la journée qui m’aura fait m’exclamer : « mais quelle violence ! ». Les Américains jouent un black/thrash explosif, mais néanmoins beaucoup plus riche et violent que celui d’Aura Noir niveau compos ; et notamment au niveau de la batterie. De cet instrument, ou plutôt de celui qui le joue ; Proscriptor McGovern ; j’en parlerai beaucoup au cours de ce report. Mais cela paraît d’une évidence folle pour qui a déjà vu le groupe en live !

Déjà, le gars ne se contente pas de jouer divinement bien de son instrument, sur des compos rapides et complexes. Rien que là, on pourrait déjà dire qu’on a face à nous l’un des meilleurs batteurs de ce festival. Mais non, Proscriptor hurle les vocaux sur presque tous les morceaux, et alors qu’il pourrait souffler un peu entre deux compos, préfère nous faire des speechs de sa voix bien « evil » pour meubler. On le verra même venir face au public, pour lui hurler sa haine !
Les deux autres zicos composant la section rythmique ne sont pas forcément en reste, jouant également à toute vitesse les compos d’Absu : le bassiste se permettra même d’accompagner régulièrement Proscriptor sur les vocaux. Mais ce dernier prend tellement de place que n’importe qui aura compris sous la scène Temple qu’Absu, c’est lui. Tant mieux, car c’est en grande partie grâce à lui que le groupe a fait si forte impression.

Hraesvelg : Wow, juste wow !!! Même si j’attendais Carpathian Forest de pied ferme, j’espérais beaucoup de mes petits chouchous … j’ai juste été témoin du meilleur set de leur part auquel j’ai pu assister, même en salle, et de loin ! Le son était un peu brouillon mais rien de catastrophique pour une fois, ce qui aura été quasi une constante cette année (à croire que les ingés son se sont tous améliorés, comme ça, d'un coup ...). Le groupe fait preuve d’un incroyable cohésion : si au Party San on sentait que la perte d’un guitariste les handicapaient un peu, désormais Vis Crom joue libéré et occupe la scène comme jamais. Proscriptor nous a gratifié d’une prestation hallucinante, sortant de ses gonds comme à l’habitude mais nous faisant une descente de batterie en hurlant, un petit tour sur la scène, un cri d’invective à l’attention du public et retour sur son estrade, toujours en hurlant, le tout dans une démarche semie-accroupie qui rendrait vert de jalousie tonton Abbath et son crab walk. Sauf que là où l’un prête à sourire, l’autre ne fait pas marrer du tout vu comment il tabasse son kit. Ses partenaires ne doivent pas rigoler non plus quand on voit à quel tempo sont emmenés les titres, notamment de la deuxième trilogie, et quand on connait la difficulté technique de ceux-ci … mais ça suit sans sourciller. Impressionnant !

Si je désespère de voir un jour « She Cries the Quiet Lake » en live, et que j’aurais bien pris un petit « Winter Zephyr », la reprise éponyme de Morbid Scream était déjà bien sympa. Set-list parfaite, cela étant.

Setlist:
Apzu
Night Fire Canonization
Morbid Scream (Morbid Scream cover)
Skrying In The Spirit Vision
Amy
Manannán
Swords And Leather
Highland Tyrant Attack
Never Blow Out The Eastern Candle

Asphyx 
Altar
18:35 > 19:35

Balin : Il y a peu de groupe pour lesquels je louperais Twisted Sister en live, mais Asphyx en fait irrémédiablement partie. Même si l’on ne présente plus la bande à Martin Van Drunen, il ne s’agit pourtant que de leur deuxième concert en France, la première s’était déroulée ici même trois ans plus tôt. Avec un des meilleurs sons sous la Altar cette année et une setlist certes conventionnel mais ô combien efficace, Asphyx va donner une prestation digne de l’immense groupe qu’il est. Toujours aussi communicatif, et avec le sourire de surcroît, Martin Van Drunen mène ses comparses dans une bataille gagnée d’avance tant la foule lui est dévouée. S’ensuit donc une alternance entre nouveaux morceaux et classiques alors que se créé un véritable no man’s land au milieu du pit. Y’a pas à chier, une heure de Asphyx, c’est pas assez !

Caacrinolas : N’écoutez donc pas le vil Hraesvelg, il porte des chaussettes sous ses sandales. Asphyx en live c’est PAN dans ta gueule, le sieur Van Drunen du haut de ses 48 ans (bah ouais hein) reste encore et toujours l’un des meilleurs frontman du style, et même malgré quelque petits problèmes de sons, les néerlandais auront comme à leur habitude foutu un boxon monstre, et même si personnellement j’attends encore et toujours de voir «Eisenbahnmörser » la set list n’aura été qu’un enchainements de tubes avec notamment «Death The Brutal Way qui fait toujours son effet. Pas la meilleure performance que j’ai vu du groupe ceci dit, mais quoi qu’il en soit ça reste toujours supérieur au ¾ des autres groupes.

David : Après la fureur d’Absu, on passe à un registre plus mid-tempo, plus groovy : le death d’Asphyx fleure bon le old-school, la lourdeur, la puissance. Et une fois de plus avec la bande à Martin Van Drunen, on ne sera pas déçu car les Hollandais nous gratifieront d’une prestation XXL. On commence par l’indétrônable « Vermin », classique imparable du groupe qui mettra tout le monde d’accord ! Van Drunen nous sert ces vocaux sortis d’outre-tombe dont seul lui a le secret, avec son timbre particulier ; Paul Baayens et Alwin Zuur nous servent ce son gras qui fait que la recette Asphyx marche si bien ; sans oublier Bob Bagchus dont le jeu dégouline de groove. On peut à la fois adorer la musique ultra-technique, et également apprécier quand un groupe joue juste, sans en faire trop car là n’est pas le but. Asphyx en fait partie, et nous assénera ses classiques (« MS Bismarck » ; « Last One On Earth ») comme ses nouveautés (« Into The Timewastes » ; « Deathhammer ») avec une classe et une puissance imparable !

Pour qui n’est pas un fin connaisseur du groupe, il sera d’ailleurs difficile de distinguer les titres des années 1990 de ceux des années 2010 : cela prouve à quel point le groupe est resté fidèle à sa ligne de conduite, et ce depuis sa reformation ; mais aussi que les Hollandais continuent à nous servir des compositions de qualité. Et ce, dans la bonne humeur ! Je ne m’expliquerai jamais comment ils font pour paraître aussi convaincants en pratiquant une musique « evil » tout en ayant un large sourire aux lèvres et une envie manifeste de s’amuser. La cerise sur le gâteau se trouvant du côté du son : les ingés-son de la Altar nous ont servi un son d’excellente facture, et ce sera le cas pour de nombreux groupes jouant sous les tentes à partir de la fin d’après-midi !

Hraesvelg : Rude le changement d’ambiance après un tel batteur que celui d’Absu : passer d’un metal rapide, technique, ébouriffé à un truc aussi plan plan au niveau batterie, ça pique un peu ! Même pas le temps de redescendre, de sortir de sa bulle, qu’on est brutalement ramené à la réalité par un son qu’on a pas forcément choisi. « C’est le style ! », me direz-vous … n’empêche que ça passe mal, même si la voix de Martin van Drunen sauve les meubles, c’est aussi là qu’on se rend compte des limites de la fusion des deux tentes les plus extrêmes : c’est pas parcequ’en général ça joue vite et fort que les styles sont au fond plus compatibles qu’avec ce qui se joue sous la Valley et la Warzone … sauf que le public de ces scènes là peut tranquillement se remettre de ses émotions en attendant le groupe suivant, et accessoirement ne pas subir les balances pendant la fin du set. Voilà : si ça se trouve j’aurais pu apprécier Asphyx, dans d’autres circonstances, mais là ça m’a juste gavé … un gros cheveu sur la soupe.

Setlist:
Vermin
Into The Timewastes
MS Bismarck
Deathhammer
Asphyx (Forgotten War)
Death The Brutal Way
We Doom You To Death
Scorbutics
Wasteland Of Terror
Last One On Earth
The Rack

Terror 
Warzone
18:35 > 19:35

John : La valeur sûre en live. J’ai encore eu une fois la chance de passer le concert sur le côté de la scène et encore une grosse mandale dans la gueule. Impressionnant de voir la ferveur du public depuis la scène où tout de suites les circles pits deviennent plus impressionant. Une setlist au poil et aux airs de best-of, on regrettera cependant la non présence d’un « Lowest Of The Low » et peut être « Keepers Of The Faith » bien trop mis en avant par rapport à l’excellent « Live By The Code » qui a n’eu le droit qu’à 3 extraits.

Shawn : Probablement l'un des meilleurs set de la journée. Un groupe prêt à en découdre et à envoyer des patates dans la gueule : c'est ça Terror. Et même si son frontman ressemble à un daron, il en impose à mort !! Et la setlist est digne d'un best of avec des titres explosifs comme Split My Rage, Overcome ou encore You're Caught. Le public se lachera et entamera toute sorte de mouvement de foule allant du circle pit au gros what the fuck sans nom. D'ailleurs, à ce propos, shooter dans la fosse photo de la WarZone sera particulièrement épique, en se trouvant coincé entre un groupe qui distribue des patates sur commandes, et un public ultra déchainé. Coincé dans un no man's land où le danger peut venir de partout !! Explosif et putain d'épique, pile comme il le faut !! Terror est grand !

Schifeul : mon premier et seul passage sur la Warzone pour ma part pour voir les Terror, et là, on comprend pourquoi leur scène est en plein air : pas forcément pour empêcher les comiques de grimper aux poteaux, mais juste parce que c'est sur-blindé ! Et c'est bien mérité tant les américains vont balancer leur hardcore direct à la tronche de la masse presente, qui le lui rendra bien en formant moults circles pits. Un concert en mode patate de forrain qui fait pas regretter l'errance pour enfin arriver à cette foutue Warzone caché dans son coin.

Setlist:
One With The Underdogs
Stick Tight
The Most High
Your Enemies Are Mine
Always The Hard Way
Hard Lessons
Spit My Rage
Out Of My Face
Live By The Code
Return To Strenght
Overcome
You're Caught
Keep Your Mouth Shut
Keepers Of The Faith

Kreator 
Main Stage 02
19:40 > 20:40

87 : Je n’ai vu que de loin le set de Kreator , et la bande a Petrozza reste toujours aussi convaincante dès lors qu’il s’agit d’avoiner le museau des nombreux festivaliers s’étant déplacés pour le voir. Le thrash des teutons n’a pas pris une ride et quand bien même le set aurait a été axé sur son dernier album, Phantom Antichrist, la mayonnaise prend, et Petrozza fini d’achever les bourrins du pit en les haranguant à tout va. Un bel esprit thrash qu’il est toujours plaisant de voir.

Balin : Kreator étant mon groupe de thrash favori depuis toujours, il ne m’en fallait pas plus pour me tenir frétillant comme une pucelle devant la Mainstage 2 au moment où le quatuor allemand mené par la légende Mille Petrozza (arborant un joli t-shirt Milk Kill ahah) investit la scène. Associé au fait que Kreator en live, c’est toujours la tuerie, l’heure qui arrivait promettait plein de bonnes choses. Et ce fut le cas. Autant le dire tout de suite, il ne faut pas s’attendre à des surprises avec la machine de guerre allemande. Rôdée à la perfection, setlist identique, même discours entre les morceaux, certains peuvent le reprocher mais on le sait tous ! Une fois ce fait outrepassé, ce n’est que du bonheur. Entre les morceaux du récent Phantom Antichrist (quatre seront joués) et les nombreuses classiques, il n’y a plus de place pour quelques surprises, et c’est bien dommage. Quoi qu’il en soit, il fait beau, le public est aux anges, c’est la guerre dans le pit. Un très bon concert des légendes allemandes, ni plus ni moins !

Shawn : Tout comme Testament, Kreator est l'une des grosse valeurs sure du thrash à l'heure actuelle. Avec des titres comme Hordes of Chaos, le groupe est fidèle à lui même et la foule répondra en masse sous un ciel qui commence à s'éclaircir. Du wall of death en pagaille, du circle pit à la pelle et un groupe très en forme pour un concert qui marquera les esprits. Selon moi un peu en dessous de Testament niveau scènique mais au dessus niveau musical. Que du bon, pour se creuser à l'heure du dîner !

Michaël : Depuis le Hellfest 2007, j'attends de revoir Kreator. Juste pour pouvoir perdre mon cou sur la rapide et démoniaque Phobia ou la rapide Pleasure to Kill. Et encore une fois, quelle claque ! Même les titres du dernier album passent très bien. Il s'agit définitivement de mon groupe favori de thrash, si l'on écarte la bande à Araya.


Setlist:
Mars Mantra
Phantom Antichrist
From Flood into Fire
Coma of Souls / Endless Pain
Pleasure to Kill
Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite)
Death to the World
Phobia
Enemy of God
Civilization Collapse
The Patriarch
Violent Revolution
Flag of Hate / Tormentor

Primordial 
Temple
19:40 > 20:40

David : Primordial, c’est l’un des groupes que j’attends le plus à chaque fois, tant ce groupe semble inspiré dans tout ce qu’il fait, mené par un vocaliste exceptionnel en la personne d’Alan Averill. Mais là, ce coup-ci, ça commence mal : retard d’avion, et nous voilà tous en train de prendre notre mal en patience. C’est avec près d’une demi-heure de retard que les Irlandais arriveront enfin sur scène, ce retard réduisant leur set de moitié. Mais le public a été patient, et tout sera très vite oublié.
Le sieur Alan, sans oublier de balancer un « fuck Air Lingus », lance les hostilités en annonçant « No Grave Deep Enough ». Et là, tout s’illumine. Show parfait de la part du frontman de Primordial, le reste du groupe étant égal à lui-même dans sa sobriété habituelle, nous emportant avec ces rythmes black/folk qui caractérisent tant la musique de Primordial.

Il faut dire que si le groupe semble en forme, il est aussi servi par un son très bon sous la Temple. « Au moins ce coup-ci le chanteur aura pas le temps de picoler, ça peut être que bon pour sa voix » disais-je ironiquement en attendant l’arrivée des Irlandais ; ayant encore en mémoire la prestation du Hellfest 2011. Au final, ça s’est certainement avéré exact puisque « Bloodied Yet Unbowed » et « The Coffin Ships » confirmeront la première impression : Alan est en très grande forme ! Et quand les vocaux sont si superbement retranscrits sur les ambiances de Primordial, on ressent une grande émotion vu du public. Le désormais classique « Empire Falls » clôturera une prestation certes trop courte, mais intense.

Hraesvelg : Arrivés à la bourre pour des problèmes d’avion, semblerait-il, les Irlandais nous délivrent un set plein d’énergie, d’un peu d’approximation au début, mais qui au final changeait la donne pour ceux qui ont eu la chance de voir le groupe auparavant. Pour les autres, grande a pu être la déception mais le groupe a promis de revenir, et l’on voit mal ce qui pourrait s’y opposer vu le succès rencontré par le groupe sur le territoire français. Si les musiciens ont mis un peu de temps à trouver leurs marques, A.A. Nemtheanga est lui de suite dans le bain, délivrant un set plein d’émotion, et rattrapant sa prestation alcoolisée et très approximative de leur dernier passage. Pas évident d’en dire vraiment plus vu les conditions, et avec 4 titres interprétés seulement, mais « The Coffins Ships » fonctionne toujours aussi bien, ce qui ne trompe pas sur la qualité de l’interprétation. Après, le groupe aurait pu annuler mais a décidé de tout faire pour jouer, aidés par le batteur et le guitariste de Procession pour la mise en place du matériel : qu’ils en soient remerciés !

Shawn : Un concert de Primordial, c'est toujours intense, quand on sait que leur leader Naihmass, est toujours plus hypnotique qu'un mage noir !! Et leur réputation se vérifiera une nouvelle fois avec un groupe nous faisant voyager bien loin des terres clissonnaises, dans des pays aux paysages langoureux. On décolle de nos rangers pour n'y revenir qu'une fois le groupe sorti de scène avec l'étrange impression d'avoir plané pendant une petite heure !! Un voyage en soi-même que peu de groupes peuvent nous offrir ! Grand !

Black Pyramid 
Valley
19:40 > 20:40

Setlist:
Mercy's Bane
Aphelion
Stormbringer
Issus
Onyx and Obsidian
The Worm Ouroboros
Swing The Scimitar
Bleed Out
Visions Of Gehenna
No Life King
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Metropolis (Motörhead cover)

Ceremonial Oath 
Altar
20:45 > 21:45

David : Il y a des reformations vraiment utiles : Ceremonial Oath en fait partie. Je m’explique : ne connaissant absolument pas ce groupe, jamais je n’aurai été me renseigner sur la musique des Suédois sans l’annonce de leur participation au Hellfest. Et voilà que je découvre « The Book of Truth » et « Carpet », deux albums fleurant bon le death metal old school mais également ce côté mélodique inhérent à la scène Suédoise. Après leur split en 1995 (amenant certains membres de l’époque à rejoindre In Flames, Tiamat ou Hammerfall), c’est avec un line-up « presque » d’origine que le groupe nous revient donc sur scène. Et ça va envoyer la purée !

Servi par un très bon son (décidément, ça me fait bizarre de dire ça aussi souvent sur ce report du Hellfest), les Suédois nous montrent l’étendue de leur classe, techniquement tout d’abord : les compos ont beau avoir 20 ans, c’est vraiment pas du death de bas étage ! Si on compare à ce qui se fait actuellement dans le genre, c’est même au-dessus de la masse selon moi. Scéniquement ensuite, on sent des mecs qui ont envie de montrer qu’ils sont toujours là, et dans le discours une sincérité qui fait plaisir à voir. J’espère réellement voir Ceremonial Oath plus souvent en concert à partir de maintenant, et pourquoi pas les voir sortir un réel 3e opus, presque 20 ans après le précédent ?
Pour achever cette belle prestation, Tomas Lindberg (At The Gates) viendra pousser la gueulante sur le dernier morceau des Suédois, comme un aperçu de ce qu’on aura plus tard dans la soirée !

Hraesvelg : Ouch ! il n’y a franchement personne devant le groupe, (personne, c’est relatif : 200/300 personnes quand même), mais les mecs s’en foutent visiblement puisque seul compte le plaisir de rejouer ensemble devant quelques Die-Hard fans. Si le nom de Ceremonial Oath ne dit pas grand-chose, ce n’était quand même pas bien compliqué de se renseigner un minimum et de savoir à quoi s’attendre vu les gaziers ! Et les présents auront eu raison : un trash death des familles, qui date de 18 à 20 ans mais qui met à l’amende pas mal de groupes actuels, ce qui n’est d’ailleurs pas un constat des plus enthousiasmant. Mais le groupe, lui, n’en manque pas, d’enthousiasme, et c’est bien là l’essentiel : des compos envoyées tambour battant, qui passent comme une lettre à la poste avec juste ce qu’il faut de technique/mélodie (ils ne sont pas suédois pour rien). Cerise sur la gâteau : une reprise de Grotesque, présenté comme LE groupe qui a motivé leur formation, avec son chanteur Goatspell, aka Thomas Lindberg, qui vient taper le feat sur « Submit to Death ». Les absents, tout ça …

Setlist:
Prologue: Sworn to Avenge
The Invocator
For I Have Sinned / The Praise
Enthroned
Only Evil Prevails
Thunderworld
Lords of Twilight
Ceremonial Oath
The Lost Name of God
The Book of Truth
Hellbound
Submit to Death (Grotesque cover) (with Tomas Lindberg)

Agnostic Front 
Warzone
20:45 > 21:45

Caacrinolas : Agnostic Front fait partie de ses groupes qu’on a vu une dizaine de fois, qui sort bien souvent les mêmes sets list mais pour lequel on prend toujours un pied monstre en live, et bien évidemment ce n’est pas près de changer, du moins pas ce soir là. Arrivant sur «Addiction l’un de mes morceaux préférés du groupe, ce dernier aura…donné la leçon comme à chaque fois, un Stigma tout sourire comme…a chaque fois et surtout un Roger Miret colossal sur scène comme…oui à chaque fois. Alors oui aucune surprise, vraiment aucune, mais je n’en attendais pas, je cherchais juste à passer un bon moment, et c’est que ce j’ai eu, amplement.

John : Les très bons sets s’enchaînent sur la Warzone, après la tuerie Terror, voilà Stigma et les siens qui débarquent pour livrer un excellent set. Mais la faim aura eu raison de moi, je ne resterai pas jusqu’à la fin de plus que le groupe passe tous les 6 mois sur Paris.

Shawn : Je le reconnais, c'est surtout For My Family que j'étais là et je suis parti une fois cette dernière entendue. Le début du set d'Agnostic Front est à la hauteur de la réputation du groupe, toute en couleur, avec des mouvements de foule indescriptible et un amour inconditionnel du public pour ce groupe de légende.

Setlist:
Addiction
Dead to Me
My Life My Way
That's Life
For My Family
Friend or Foe
Victim in Pain
All Is Not Forgotten
Peace
Crucified
Gotta Go
Riot, Riot, Upstart
Police State
Take Me Back
A Mi Manera
The Eliminator
Blitzkrieg Bop (Ramones cover)

Carpathian Forest 
Temple
21:50 > 22:50

Caacrinolas : ENFIN putain ENFIN je vais les voir, ça devait bien faire 8 ans et leur concert honteusement raté à la petite loco en 2005 que je me désespérais de les voir. Carpathian Forest c’est ni plus ni moins le groupe de black qui me touche le plus, le seul qui arrive à me foutre dans un état proche de la transe, et enfin j’allais être servi. Et voilà que pour le coup ils commencent leur set par… It’s Darker Than You Think l’un de mes morceaux préférés, il ne m’en fallait pas plus pour tomber directement dans un set qui à mes yeux n’aura duré qu’une minute.
Mais qu’importe le groupe est en forme, et ce malgré l’absence de Kobro. Les morceaux choisis sont tous taillés pour le live, même si « Hymne Til Doden » fera un peu plus faiblarde que le reste. Nattefrost dont je redoutais un peu les écarts de conduite pour tenir en live sera plus qu’en forme, tant scéniquement que vocalement. Le groupe sera au passage l’un des seuls à profiter d’effets pyrotechniques du plus bel effet, et surtout d’un son quasi sans souci. Un petit « The Well Of All Human Tears » en guise d’adieu et c’est déjà fini. Qu’importe en ce qui me concerne j’ai déjà rdv avec eux au Party San, dans un cadre encore plus adapté pour eux.

David : Groupe ô combien demandé sur les planches du Hellfest, voilà enfin Carpathian Forest! Les Norvégiens vont nous montrer au cours de cette heure de set que leur réputation n’est pas usurpée : ne connaissant que d’un point de vue extérieur le groupe, je suis agréablement surpris par les compos du groupe : ça passe du black qui blaste bien comme il faut à des influences punk qui m’auront fait taper du pied comme jamais ! « Nattefrost » possède un timbre assez particulier pour un chanteur de black, avec lequel j’aurai eu un peu de mal à me familiariser. Mais au final, ce timbre fait qu’on se souvient de Carpathian Forest plus que de nombreux groupes de ce style qui seront passés au Hellfest ce week-end.

Et pour le côté spectacle et « ivôl » en prime, nos yeux auront droit à quelques effets pyrotechniques du plus bel effet, des flammes accompagnant de temps en temps les compos des Norvégiens alors que le pentagramme décorant le plafond de la Altar s’illuminera enfin ! « Nattefrost » jouera pendant une bonne partie du concert avec une croix chrétienne, puis avec un couteau, accompagnant à merveille les thèmes principaux de la musique du groupe, le sisssid… euh le suicide, ainsi que la misanthropie sexuelle (sisi, c’est indiqué dans le programme du Hellfest, regardez bien si vous l’avez toujours !). Excellente surprise pour ma part !

Hraesvelg : Enfin !!! Depuis le temps que je les attendais, après les avoir ratés il y a des années au Fuzz’Yon. Bon bah ce fût la fête : de la pyro, des clous, du corpse paint, une sorte de machette, des titres qui parlent de Sisside (c’est Nattefrost lui-même qui l’a dit : « encore un titre qui parle de suicide »), une set list quasi parfaite (j’aurais bien pris un « Doomed to Walk the Earth as Slave of the Living Dead »), des mecs affûtés à tous les niveaux (Vrangsinn en tête), un Nattefrost bien en voix, pas trop défoncé, juste un peu titubant : le cahier des charges est rempli ! Reste que Kobro n’était pas là, moi qui avait mis un short Adidas en son honneur, et que je cherche toujours la « misanthropie sexuelle » annoncée sur le programme officiel. Toujours est-il que l’attente valait le coup : ça jouait dur, il se passait des trucs sur scène … maintenant il leur reste à se bouger pour enfin sortir un nouvel album.

Schifeul : Ha ça ! On m'en avait parlé du groupe de Nattefrost et de sa bande de zazous ! et que v'la que y a un bassiste de 150kg en string, que le chanteur s'promène avec un god dans l'entrejambe, que y a des stripteaseuses looooiiin d'être fraîches sur scène et gnagnagna. Bref ici, rien de tout ça,même le bassiste a maigri et les seuls ustensiles de Nattefrost furent un crucifix et un couteau qu'il s'amusait a balancer sur scène, mais putain, musicalement, c'était juste une énorme baffe, c'est simple, j'ai dansé tout le long du set de façon merveilleuse, j'aurais même pu pécho top facile s'il n'y avait pas cette ambiance de misanthropie sexuelle qui embaumait toute la Temple. D'ailleurs, ici, Carpathian Forest nous propose les paroles les plus abouties de la scène Black Metal avec la moitié du set qui parle de suicide. Haha ! A force de danser, j'en arrive à me cramer le bras sur la clope de mon voisin mais on s'en branle, c'est carrément anti-life anti-human ça ! Des Flammes, Satan et un putain de Black metal groovy, doux Jesus, on a eu le droit là au meilleur concert de ce vendredi.

Setlist:
It's Darker Than You Think
Mask of the Slave
The Suicide Song
Hymne til døden
The Frostbitten Woodlands of Norway
Knokkelmann
Black Shining Leather
He's Turning Blue
Return of the Freezing Winds
Diabolism (The Seed and the Sower)
The Well of All Human Tears

Sleep 
Valley
21:50 > 22:50

Shawn : Les cultissimes Sleep étaient à Clisson. Un événement que les fans de doom psychédélique n'ont certainement pas manqué !! Même si ma connaissance du groupe est encore relativement vague, on ne peut que rester scotché face à l'ambiance que le groupe a mis sous la Valley. Une odeur impressionnante de weed se répend dans tes naseaux, tes jambes deviennent lourdes, tu ferme les yeux et tu vibres en rythme avec les basses. On plane et on ne revient à soi qu'à la fin du set. Un voyage au pays des merveilles qu'Alice n'aurait pas refusé !! Grand !

Setlist:
Holy Mountain
Dragonaut
Sonic Titan
Aquarian
From Beyond
Dopesmoker (Part VI)

Helloween 
Main Stage 02
22:05 > 23:05

John : A la surprise générale (non je rigole), bon set d’Helloween (un peu comme d’habitude j’ai envie de dire) qui fait parti de ceux qui ne déçoivent jamais, ou presque. Bien que je n’accroche pas à toute la discographie, j’étais surtout là pour les « Dr Stein » et « I Want Out », de vrais hymnes, manquait plus que le cultissime « Future World » et cela aurait été parfait ! A revoir !

At The Gates 
Altar
22:55 > 23:55

87 : C’est sur les dernières notes de Carpathian Forest que je m’oriente vers la scène qui accueillera pour la deuxième fois At the Gates, les papas du Death Mélo à la Suèdoise. Gros fan de cette formation le plaisir de les revoir a été certain, même si, l’excitation de la reformation étant passée, le concert m’a paru un peu plus en roue libre que la fois précédente. Un show sans énorme surprise mais interprété à la perfection, ce qui ne donne qu’une seule envie : celle d’entendre du neuf de la part d’At the Gates. Commencer par Cold pour enchaîner sur Slaughter of the Soul, ça te laisse pas beaucoup de répit, la reprise de Captor of Sin rendra un bien bel hommage à Jeff Hanneman , tandis que Blinded by Fear a ni plus ni moins rendu le public complètement taré. Quand en plus de ça, le son est juste parfaitement équilibré, tu prends gentiment ta baffe et tu apprécies.
Un show bien exécuté, des zicos charismatique, des morceaux qui n’ont pas pris une foutue ride, bref il me tarde de les revoir. PS : A un certain couillon de ce soir-là : j’espère que ton nez va bien.

David : Muets discographiquement depuis leur reformation, les pionniers du death mélodique Suédois continuent en revanche de fouler régulièrement les scènes des festivals, pour le grand bonheur des fans. Et c’est en tant que sous-tête d’affiche de la Altar que le groupe de Göteborg jouent ce soir, et autant tuer le suspense tout de suite : ils assureront ce statut avec brio, me donnant une des plus grosses claques du festival ! Enchaînant avec bon goût les meilleurs titres de leurs jeunes années (« Slaughter Of The Soul », « Terminal Spirit Disease »), les Suédois vont nous donner claque sur claque avec leur musique certes mélodique, mais qui n’oublie jamais sa base death metal avec quelques brûlots qui provoqueront de sacrés remous dans le public !

Hormis le fait que le vocaliste, Tomas Lindberg, me fait un peut penser à celui de Morgoth (passé au Hellfest en 2011) avec son bonnet, il possède en revanche son timbre de voix bien personnel et communique bien avec le public. Les zicos jouent grave, mention à Adrian Erlandsson à la batterie ainsi qu’aux guitaristes qui auront parfaitement su nous faire écouter la richesse de la musique d’At The Gates. Le groupe a en plus été servi par un son aux petits oignons, bénéficiant d’une alliance parfaite entre la puissance et une certaine clarté. Un hommage à Slayer plus tard (via le titre « Captor Of Sin »), le groupe continuera de piocher dans sa discographie sans fausse note (« Windows », « All Life Ends », « Blinded By Fear »), et en terminant par le morceau qui est de loin mon favori du groupe : « Kingdom Gone » !
On repart d’une telle baffe avec le cœur léger, avec le sentiment d’avoir un très grand groupe face à nous. Bravo!

Setlist:
Slaughter Of The Soul
Cold
The Swarm
Terminal Spirit Disease
Raped By The Light Of Christ
Suicide Nation
Under A Serpent Sun
Captor Of Sin (Slayer cover)
Windows
World Of Lies
All Life Ends
Need
Blinded By Fear
Nausea
Kingdom Gone

Def Leppard 
Main Stage 01
23:10 > 00:55

John : Comme nous en discutions avec Michaël, je pense qu’il faut réellement avoir grandi avec pour apprécier la musique du groupe de nos jours. C’est mon cas, c’est pourquoi je prends place devant une Mainstage 01 bien fournie. 17 ans que les anglais n’avaient pas donnés un concert en France et cette fois-ci le groupe jouait « Hysteria » en intégralité : double événement.
Et c’est sur « Won’t Get Fooled Again » des Who que Def Leppard rentre sur scène, un début tonitruant avec « Good Morning Freedom » qui annonce un concert haut en couleur. Une première partie de set best-of avec notamment le tube « Let’s Get Rocked » extrait d’ « Adrenalize ». C’est après « Switch 625 » que les choses se gâtent alors qu’elles ne devraient pas. Une coupure avec une vidéo longue d’environ une dizaine de minute faisant rétrospective de l’époque vient casser le rythme d’un concert pourtant si bien parti. Mais l’on se dit que ça va repartir de plus belle avec « Hysteria », on y croit mais voilà que je me retrouve devant un concert qui ne redécollera jamais. Tout est trop parfait, millimétré, au point d’avoir l’impression d’être dans son salon à écouter l’album au casque. Les morceaux ne prennent pas vie en live, ce sentiment amer à se demander si le groupe ne passe pas des bandes, bref je ne tiendrais pas toute le set, belle déception.

Setlist :
Won't Get Fooled Again (The Who song)
Good Morning Freedom
Wasted
Let's Get Rocked
Foolin'
Action (Sweet cover)
Bringin' on the Heartbreak
Switch 625
Hysteria
Women
Rocket
Animal
Love Bites
Pour Some Sugar on Me
Armageddon It
Gods of War
Don't Shoot Shotgun
Run Riot
Hysteria
Excitable
Love and Affection
----
Rock of Ages
Photograph

God Seed 
Temple
00:00 > 01:00

Caacrinolas : Pour être franc je n’attendais strictement rien de God Seed et sur ce coup j’ai plutôt eu le nez fin. Alors déjà comment peut on avoir un son pareil quant on voit le son que Carpathian avait eu juste avant ? Et puis sérieux, soit tout le monde se maquille soit personne, je ne veux pas jouer l’intégriste du BM mais merde, voir seulement Gaahl grimé sur scène ça te donnait juste l’impression d’avoir un clown et son orchestre sur scène.
Et faudra également m’expliquer qui garde les droits de « Procreating Satan » parce que depuis le fameux procès aucune des deux parties ne le jouent, et se priver d’un tel morceau c’est nul, un peu comme la prestation de God Seed ce soir là.

Schifeul : Instant mariage pour tous avec la tête d'affiche de la Temple : God Seed et là, c'est pas corpsepaint pour tout car seul Ghaal se ramène le visage peinturluré. La déco de scene est tout aussi sobre vu qu'on a que dalle, même pas les encagoulés crucifiés, pas de stouckettes donc. Bon, on va y aller franchement, je m'attendais pas à grand chose de ce concert, je me suis juste dit "Bon allez, on tient jusque Sign Of An Open Eye, et on verra aprés." Coup d'bol, c'est le premier titre joué, bien interprété d'ailleurs, même si je n'ai pas retrouvé l'ambiance glaciale que le titre me procure sur CD, entamer un concert là-dessus n'est peut-être pas la meilleure solution ... Un claviériste apparaît sur scene, le deuxième morceau se lance : c'est chiant et j'entends comme une boucle techno en fond : cassos à la tente.

Setlist :
Sign of an Open Eye (Gorgoroth cover)
Awake
Carving a Giant (Gorgoroth cover)
From the Running of Blood
Alt Liv
Wound Upon Wound (Gorgoroth cover)
Exit - Through Carved Stones (Gorgoroth cover)
God Seed (Twilight of the Idols) (Gorgoroth cover)
Prosperity and Beauty (Gorgoroth cover)
This From the Past

Avantasia 
Main Stage 02
01:00 > 02:00

Balin : Fan depuis les débuts, je ne pouvais manquer cet autre évènement de la journée. Pour la première fois en France, l’opéra musical (projet véritablement dantesque) de Monsieur Tobias Sammet allait clôturer la journée sur la Mainstage 2 par un concert qui, au préalable devait durer une heure, durera au final une heure et cinquante minute ! Que demande le peuple ? Comme à son habitude, l’allemand à la voix d’or (et aux blagues toujours aussi subtiles) avait invité un sacré paquet de monde (l’inévitable Michael Kiske (ex-HelloweenUnisonic) dont la voix est toujours intacte, Bob Catley (Magnum) , Eric Martin (Mr Big) ou encore Ronnie Atkins (Pretty Maids)). Accompagné des inusables Sascha Paeth, Oliver Hartmann, Amanda Somerville et bien d’autres, la compagnie allemande va nous délivrer un show d’exception malgré l’heure tardive et la fatigue commençant à se faire sentir. La setlist sera à la hauteur des attentes (vu le nombre de personnes chantant, il y a un bon paquet de fans dans la fosse pourtant très dense). Metal Opera Part 1 et The Scarecrow seront inévitablement les plus représentés même si le dernier album verra trois de ses compositions joués en live ce soir. Pour le reste, de brèves incursions dans Metal Opera Part II et The Wicked Symphony. Je ne rentrerais pas dans les détails car cela serait bien trop long, sachez simplement qu’un moment d’anthologie a eu lieu à Clisson en ce vendredi soir.

Setlist :
Also Speach Zarathustra
Spectres
Invoke the Machine
The Scarecrow
Prelude
Reach Out For the Light
Avantasia
The Story Ain’t Over
The Great Mistery
Dying For an Angel
Twisted Mind
Farewell
Shelter From the Rain
Lost in Space
Sign of the Cross/The Seventh Angels

Six Feet Under 
Altar
01:05 > 02:05

Shawn :Si je vous dit que l'an dernier, ce groupe m'a fait courir jusqu'en République Tchèque pour enfin pouvoir le voir et prendre mon pied ... Alors imaginez vous ma joie lorsque j'ai appris que Chris Barnes et sa bande étaient annoncés à Clisson. Il était de notoriété publique que le groupe avait déjà fait la demande pour y jouer par le passé, mais jamais avec succès. Quoi qu'il en soit, c'est dès le soundcheck que l'on entend la gutturale voix de Barnes, toujours aussi peu diversifiée mais pourtant si caractéristique dans le growl et le cris arraché. Sur scène, quelle poutre ... Le groupe bénéficie à ce titre d'un des meilleurs son qu'il ai été donné d'entendre sous la Altar. A la différence de l'année passé, le concert ne commence pas par Stripped Raped And Strangled mais par Silent Violence. Du gros titres avec entre autre Revenge of the Zombie, Human Target toujours aussi destructrice ou encore un Shadow Of The Reaper que je n'espérais même plus entendre en live après son absence l'année passée !! Et alors que le groupe a l'habitude de couper Beneath a Black Sky en plein milieu, le regard enjoué de Chris Barnes en dit long et souhaite continuer le titre en entier face à un public qu'il en juge suffisamment digne !! Le groupe concluera le set sur un Hammer Smashed Face que tout un chacun connait pour un final explosif au possible !! Leur groove metal aura mis tout le monde d'accord, les zombies de Six Feet Under auront marqués les esprits !!

Setlist:

Silent Violence
Revenge of the Zombie
Feasting on the Blood of the Insane
No Warning Shot
Deathklaat
Human Target
The Day the Dead Walked
Seed of Filth
Shadow of the Reaper
Beneath a Black Sky
Hammer Smashed Face (Cannibal Corpse cover)