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Album

22 janvier 2015 - Michael

Wolfheart

Winterborn

LabelSelf-released (réédité chez Spinefarm)
styleDeath mélodique
formatAlbum
paysFinlande
sortieoctobre 2013
La note de
Michael
9/10


Michael

Avocat le jour, rédacteur sur Horns Up la nuit et photographe à mes heures perdues.

D’année en année, Tuomas Saukkonen ne cesse de nous enchanter. Ceux qui le suivent depuis quelques années ont pu apprécier ses talents dans des groupes tels que Black Sun Aeon, Dawn of Solace ou bien Before the Dawn, le plus connu et le plus prolifique des groupes avec sept albums entre 2003 et 2013. Le multi-instrumentaliste finlandais, qui a, il est vrai, eu parfois tendance à faire converger le son de ses différents projets a fini par prendre la décision qui s’imposait : mettre un terme à ces derniers et se concentrer sous un unique étendard : Wolfheart. Et ce n’est que quelques mois plus tard que Winterborn  est né. Un album riche, puissant qui démontre encore une fois, s’il en était encore besoin, le talent de son auteur.

Encore une fois et à quelques exceptions près dont nous parlerons, Tuomas produit un album solo, où il compose et joue tous les instruments. Evidemment, il ressort de ce constat que les fans de ses précédents groupes ne sont pas complètement perdus à l’écoute de cet album puisque les grands traits de Before the Dawn et Black Sun Aeon se retrouvent ici. La patte Saukkonen est inimitable et reconnaissable entre mille. Mais le finlandais semble avoir réussi à prendre le meilleur de ses différents projets pour aboutir à un produit fini vraiment remarquable.

Les neuf chansons pour une cinquantaine de minutes de l’album vont vous emmener dans l’univers de Saukkonen, si cher à ses yeux et à celui de ses compatriotes : le froid, la neige, les loups, les forêts et lacs du Nord mais aussi les ténèbres et les batailles (je pense notamment à Strength and Valour et la plus violente Ghosts of Karelia). La musique, froide, sans concession est largement aidée par un son et un mix excellents, qui donnent une profondeur aux compositions et renforcent leur côté atmosphérique, progressif. Même dans la violence, Saukkonen parvient toujours, de par l’utilisation de nappes de clavier et de leads, à faire naître de la mélancolie, voire de la tristesse. The Hunt, Breathe ou Routa pt.2, cette dernière alternant une introduction très mélodique au violon et des riffs incisifs par la suite, en sont le parfait exemple.

S’il a abandonné le chant clair et les voix féminines sur cet album – ce qui n’est pas pour me déplaire, les instruments, du violon à la guitare acoustique comme sur The Hunt ou Chasm confèrent à cet album une richesse de composition.

Si Saukkonen travaille avant tout seul, il sait toutefois s’entourer lorsque cela est nécessaire.  Certains soli de guitare sont à mettre au crédit de Mika Lammassaari, du non moins illustre groupe Eternal Tears Of Sorrow dont le rendu est tout simplement exceptionnel. Côté mix, Saukkonen a été aidé par Joho Räihä de Before The Dawn.

Quoi qu’il en soit, je ne peux que vous conseiller à tous les amateurs de death mélodique de se plonger, si ce n’est pas déjà fait, sur cet album tout aussi mélodique que puissant. Loin de renier son passé et son ancien groupe, Saukkonen nous offre un album qui tire le meilleur de son passé et nous laisse dans une attente douloureuse du prochain album.

1. The Hunt
2. Strength and Valour
3. Routa pt.2
4. Gale of Winter
5. Whiteout
6. Ghosts of Karelia
7. I
8. Chasm

 

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