U-Zine

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La vie est bien fait tout de même, alors que j’enrageais d’avoir raté Ghoul lors de son passage au Klub en 2009 les voilà de retour dans de biens meilleures conditions au glaz’art, avec leur comparses de Cannabis Corpse, et cerise sur le gâteau, les parisiens de Genital Grinder qui effectuait là leur retour sur la capitale près de…5ans et ce malgré quelques passages dans la région depuis. Une chouette soirée en perspective pour un dimanche bien morne.
 

Et c’est donc comme prévu avec les parisiens de Genital Grinder que le concert commence. Comme précisé plus haut la dernière fois que j’avais pu voir le groupe c’était à la…loco pour un Xmass…organisé par…Metallysée. Ca vous situe une époque. Quoi qu’ils en soient les 4 gars eux n’ont pas changés, sur scène on sait très bien à quoi s’en tenir et la boite à tatanes était encore de sortie ce soir là.
La seule différence se situera dans la set list puisqu’évidemment depuis ce fameux soir de 2007 ils se sont quand même un peu bougés et ont sortis un split avec Como Muertos.
N’ayant honteusement jetés aucunes oreilles sur cette sortie, ce fut donc une quasi découverte pour moi sur certains morceaux. Morceaux sur lesquels on peut sentir une certaine évolution presque plus froide dans l'approche, ce qui n'est pas pour me déplaire.
Rassurez vous, on aura également eu notre rasade issue de « Compulsive Severing Art » et clou du spectacle un « Pro Death Penalty » qui est toujours aussi génial même dix ans après.
Encore une fois rien à redire, c’est direct, bête et méchant mais bougrement efficace.
Phrase qui pourrait parfaitement résumer le concert d’ailleurs, ces gars n’ont pas inventés la poudre musicalement parlant c’est certain mais chacun de leur concert est un réel bon moment.
A noter au passage la bonne surprise que fut cette étonnante mais très réussie reprise de « Desperate Cry » de Sepultura.
Bilan : les couilles c’est bon, mangez en.

Après la performance des français voilà donc l’arrivée des américains de Ghoul. Autant être franc directement, ce fut un joyeux bordel, tant sur scène que dans le public. Pour les novices imaginez juste un peu des mecs cagoulés à la manière de Madame Voorhees dans Vendredi 13 premier du nom, jouant une version survitaminé d’un improbable mélange Megadeth/Impaled avec le rendu visuel d’un Gwar. Forcément oui ça donne une image assez improbable.
Mais n’allez pas croire qu’encore une fois les cagoules et autres artifices sur scène sont là pour cacher un quelconque manque, non les mecs JOUENT, et pas spécialement salement de surcroit.
Alors oui forcément le rendu visuel peut prendre quelque peu le pas sur le rendu sonore mais l’alchimie des deux rend finalement bien, le genre presque festif se prêtant finalement bien à la bonne ambiance. Et le public pourtant assez timoré répondra parfaitement au groupe par bon nombres de slams et autres pogos. Niveau morceaux on aura forcément plusieurs titres de « Transmission Zero » le dernier album en date mais le reste de la discographie ne sera pas en reste non plus, tant les morceaux se sont enchainés avec une folie presque aussi grande que celle qui avait lieu sur scène.
Parce que ouais mine de rien ce n’est pas tout les jours qu’ont peu voir un prêtre cagoulé tenté d’arrêter un concert avant de se faire égorger par un gorille, de voir une fausse poule se faire arracher la tête par Baron Samedi et autres joyeusetés du genre. Et encore la scène était trop petite pour accueillir l’habituel combat entre le gorille cité plus haut et un robot.
Ouais c’est débile, totalement, mais c’est tellement bien ficelé que ça en devient parfait.
Un grand moment de fraicheur donc pour un groupe qui mériterait surement un peu plus de reconnaissance sur la scène internationale du genre.
Et ce même si uniquement pour me faire chier ils n’ont pas joués « Merde ».

Alors forcément après ce joyeux bordel le trio de Cannabis Corpse (qui comprend le bassiste de Municipal Waste) bien qu’officiant également dans la parodie (certes d’un tout autre style) risquait d’avoir du mal à se faire une place bien qu’étant tête d’affiche, et ça c’est confirmé, la salle se vidant quelque peu au fur et à mesure de leur prestation. Personnellement j’avoue ne m’être que peu penché sur ce groupe auparavant. Alors ouais reprendre des noms de titres de Cannibal Corpse ou Deicide pour les foutre à la sauce Weed c’est presque rigolo mais musicalement ça ratiboise pas 6 pattes à un diplopode.
C’est donc sans trop de regrets que je quitte la salle vers la moitié de la prestation en profitant au passage pour adresser deux trois au sieur Ross Sewage officiant bien évidemment dans Ghoul.
Et la meilleure nouvelle dans tout ça c’est qu’Impaled va bel et bien revenir, et plus tot qu’on ne le pense.

Au final une soirée plus qu’agréable comme on aimerait en avoir plus souvent, juste dommage de voir que le public n’a guère répondu à un concert qui n’a pourtant pas manqué de faire monter la température que l’on n’avait pas dehors ce soir là.