
Therion + Elyose + Antalgia
Le Bikini - Toulouse

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SPM est décidément devenu en un an une reference majeur dans l’organisation de concerts sur Toulouse. Entre Marduk/Immolation, Ensiferum et désormais Therion, l’association montre qu’elle en a en attendant WASP à venir le mois prochain. Therion était donc de passage dans la ville rose pour fêter les 25 ans de carrière mais aussi pour présenter leur nouvel album : “Les Fleurs du Mal”. Avec cet album de reprise de chanson française, le groupe a pris à contre-pied son public en proposant quelque chose de purement osé (“tel un majeur tendu au music business” comme le confiera le leader Christofer Johnsson à nos confrères de Metallian). Bref, cet hommage à la culture française prend tout son sens sur leur tournée hexagonale pour devenir des moments clés de la tournée.
ANTALGIA
Originaire d’Espagne, les musiciens d’Antalgia vont devoir faire face à une sale très déserte en ce début de soirée, la faute à une erreur d’impression sur les billets indiquant le début du concert une heure trop tard. Leur relative timidité face à cette grande salle très clairsemée leur donnera un côté touchant. Très carré dans la musique avec des rythmiques groovy (comprendre des riffs massifs), le groupe offrira également quelques touches de douceur apportées par leur chanteuse. Le groupe ne renouvelle pas le genre mais quelques plans sortent de l’ordinaire sans que le tout soit particulièrement inoubliable ou même homogène. Les retardataires n’ont pas loupés grand-chose excepté des riffs parfois inspirés.
Setlist Antalgia :
Embrace of Death
Realm of Pain
Seed in the Storm
Lines of Life
The Unseen Empire
The Invisible Mechanism
ELYOSE
Pour parfaire le concept de l’album de reprise en français, ne pas caller un groupe frenchie en première partie aurai été surprenant. C’est donc les parisiens d’Elyose qui seront en charge de chauffer le public, clairement plus nombreux que sur Antalgia. Et là, j’avouerai que leur prestation m’a laissé particulièrement perplexe … Certes, ça avait bien commencé avec une intro type chant grégorien et une chanteuse au physique avantageux au registre vocal intéressant. Mais là où le bas blesse, c’est que même si musicalement le tout est parfaitement cohérant, la prestation est franchement clichée. Justine nous offrira une caricature de lolita qui aura probablement ravis les jeunes adolescentes de quinze ans, mais qui plombera totalement la prestation. Se donner des airs de princesse, ça va sur quelques titres mais tout un concert, c’est agaçant. N’est pas Tarja qui veut.
THERION
Les rois de la soirée, les suédois de Therion arriveront sur scène sur les premières notes d’Ô Fortuna, avant d’enchainer dans la foulée avec « Poupée de Cire, Poupée de Son », reprise de France Gall et pièce maîtresse de leur nouvel opus. Le public qui n’avait pas encore jeté une oreille sur celui-ci seront forcément surpris mais même si le tout sonne très inattendu et surprenant, leur version n’est pas désagréable et en devient même marrante. Therion nous a habitués à la surprise et l’on ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre d’un show à l’autre. A ce propos, pour une tournée célébrant les 25 ans de carrière, je resterais particulièrement surpris de ne voir en décors de scène qu’un basique backdrop alors que le groupe nous avait habitués à des décors bien plus osés. Cependant, le nombre de musicien montant ce soir à 9, le vide sur scène sera rapidement comblé.
Malheureusement après un début très convaincant, leur prestation traine en longueur à partir de « Son Of the Sun ». Les 4 ou 5 titres qui suivront laisseront certain douter car on a presque affaire à un gros passage à blanc malgré une mise en scène soignée. Ça m’a fait regretter l’époque où le groupe tournait avec six choristes. Heureusement, Therion monte en puissance au fur et à mesure de leur prestation. C’est donc à partir d’Abraxas que la foule se réveille et commence à s’activer. On retiendra surtout les excellents passages que sont « The Siren of the Woods » et « Wine of Aluqah ».
Entre les titres, Christopher communique au minimum mais prendra le temps d’expliquer le concept tournant autour du dernier album, expliquant également que leur label, les allemands de Nuclear Blast, n’ont pas soutenu la formation pour le nouvel album. Il expliquera avoir financé entièrement le projet par ses propres moyens (mettant en hypothèque sa propre maison pour l’anecdote). Les Fleurs du Mal est donc un album au contenu certes surprenant mais à la démarche louable et sincère. Après deux rappels dont l’immanquable « To Mega Therion », le groupe se retire pour de bon.
Au final, une soirée fort sympathique mais on reste nostalgique en regardant ce que Therion a pu être par le passé. Le groupe nous avait habitués à clairement mieux. Cependant il s’agit ici d’une des dernière occasion de voir le groupe sur scène avant quelques années. En effet, le groupe prévoit de se concentrer dans un futur proche sur un opéra rock dirigé par Christofer. En espérant que ce retour ai plus de panache. Merci encore à SPM pour cette soirée.
Setlist Therion
O Fortuna (Carl Orff cover) (intro)
Poupée de cire, poupée de son (France Gall cover)
Son of the Sun
Via Nocturna
The Flight of the Lord of Flies
J'ai le mal de toi (Betty Mars cover)
Abraxas
Vanaheim
Lemuria (Acoustic)
Gothic Kabbalah
The Siren of the Woods
Ginnungagap
Land of Canaan
Wine of Aluqah
The Rise of Sodom and Gomorrah
The Khlysti Evangelist
Une Fleur dans le cœur (Victoire Scott cover)
Son of the Staves of Time
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The Wondrous World of Punt
The Blood of Kingu
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To Mega Therion