U-Zine

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Alors que la saison des concerts reprend tout doucement, nous voici devant une date qui non contente de nous offrir le retour des bœufs canadiens de Revenge se payait également le luxe de nous proposer le retour en France des Colombiens/Américain d’Inquisition. Le duo se faisant plutôt rare, l’occasion était trop belle pour ne pas en profiter, même si ma présence tenait avant tout pour Revenge?

Les deux têtes d’affiche étaient d’ailleurs accompagné des Serbes de The Stone et des Portugais de Corpus Christii. Ayant raté The Stone c’est donc devant la prestation des lusitaniens que commence le concert pour moi. Corpus Christii j’en avais gardé un très bon souvenir lors de leur dernier passage en France avec Merrimack en 2007. Je m’attendais donc à passer un moment somme tout sympathique. Force est de constater que le groupe à clairement perdu en intensité. Là où j’avais étonné devant la violence du groupe lors de leur passage à St-ouen, ici pour le coup je me suis plutôt ennuyé. Non pas que ce fût mauvais, juste que ce fût passablement plat. Et ce malgré un Nocturnus Horrendus encore une fois très en forme. Alors soit c’est moi qui est moins impressionnable qu’avant, soit le groupe à perdu de sa superbe… La vérité doit se trouver quelque part entre les deux.

Nous y voilà…3 ans et demi après leur dernier passage dans la capitale. Revenge était de retour, oui mais voilà entre temps il y’a eu du changement et pas n’importe lequel. En effet cette tournée était l’une des premières occasions de voir Revenge depuis le départ du charismatique Pete Helmkamp. Alors que beaucoup prédisaient une baisse de qualité du groupe (du moins en live), il en fallait bien plus à James Read et Vermin pour se décourager. Et tant qu’à faire pour remplacer un monstre autant prendre un mec qui s’y connaît. Et ça n’est donc ni plus ni moins qu’a Haasiophis (A.M.S.G, Antediluvian) que revenait la lourde de tache de remplacer Helmkamp. Alors oui évidemment passer après un type comme Helmkamp n’est pas chose aisée mais force est de constater que le bougre s’en est pas mal sorti.

Mais le véritable changement dû au départ d’Helmkamp se trouvait bien évidemment au niveau du chant puisque Vermin est du coup passé du chant secondaire au chant principal, laissant à Haasiophis le soin de se charger des chants death non sans un certain talent. Et le principal résultat qu’on retiendra c’est que malgré toute la maitrise vocale dont fait preuve Helmkamp, Vermin lui possède un chant beaucoup plus proche de celui qui est celui de James Read sur les cd et le résultat n’en est que plus bestial. Tiens d’ailleurs autant s'attarder deux trois minutes sur le bonhomme. Des batteurs doués dans le milieu de l’extrême j’en ai vu un paquet, mais rarement je n’aurais vu un type allié avec autant d’aisance brutalité, groove et précision. Les mauvaises langues auront beau dire que Revenge c’est « avant tout du bruit », n’empêche que le Read en plus d’être carré comme un dé, il te trouve le moyen d’étaler son jeu avec une classe à en faire pâlir plus d’un. Vermin quant à lui, chant principal oblige, se voit mettre en avant d’une manière encore plus prononcée qu’auparavant et là aussi il s’en sort plutôt bien, on est bien loin du type qui se contentait presque de jouer uniquement ses parties sans trop gêner Pete en 2008.

Bon après pour ce qui est du live je ne vais pas être réellement surprenant en vous justifiant qu’il s’agissait là d’une véritable démonstration de brutalité. 50 min qui se seront écoulés en 3 secs et OH miracle, un son clair comme de l’eau de roche qui aura permis de reconnaître parfaitement les morceaux (Oui on arrive à les différencier, bandes de médisants.)

Et cerise sur le gâteau, non content de nous latter la gueule avec leur répertoire déjà connus, les canadiens nous joueront même deux morceaux extraits de leur prochain album « Scum.Collapse.Eradication » et le moins que l’on puisse dire c’est qu’encore une fois on risque de s’en prendre plein la figure. Et puis oh tiens qu’à faire autant finir son concert par LE morceau du groupe « Blood Of My Blood »… histoire d’achever les derniers survivants à cette boucherie sans point noirs que fut le concert de Revenge ce soir là.

Conclusion : Revenge avec Helmkamp c’était bien, Revenge sans c’est presque mieux (ouais même pas peur)

Forcément après le chaos engendré par Revenge, passer d’un black chaotique à un black metal quelque peu plus traditionnel n’était pas chose aisée.

Mais qu’on se le dise Inquisition c’est avant tout une ambiance, un duo qui au fil de ses albums à su se créer un son unique bien aidé par la voix si particulière de Dagon.

Alors un duo sur scène ça peut paraître comme ça sur le papier quelque peu ridicule scéniquement parlant et pourtant non, le duo s’en sortira bien de ce point là. Là où le bat blesse c’est qu’Inquisition en live encore plus que sur cd, soit ça passe soit ça casse. Et autant j’apprécie énormément sur cd, autant là baaaah…j’ai trouvé ça plutôt fadasse, et le chant de Dagon n’est pas mais alors pas du tout passé. Alors oui peut être que l’enchainement juste derrière Revenge n’était pas la meilleure des conditions pour pouvoir apprécier comme il se doit le black si particulier des colombiens, peut être aussi qu’il fait partie de cette catégorie de groupes que je n’arrive pas à apprécier en live. Toujours est il qu’au vu des différents échos, c'était soit blanc, soit noir. Sans pour autant dire que j’ai détesté leur live je me contenterais de dire que je suis juste passé au travers.

En définitive, malgré tout une bonne soirée où Revenge aura encore prouvé qu’avec ou sans Helmkamp les rois se sont bel et bien eux et personne d’autre.