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jeudi 11 décembre 2014

Neurotic Deathfest 2011 Day 2

013 - Tilburg

U-Zine

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Deuxième journée de ce Neurotic cuvée 2011, avec pas mal de lourd au programme : Obituary, Necrophagia, Hate Eternal, mais aussi et surtout le retour en salle d’Autopsy.

La rasade de Death technique de la journée, le guitariste chanteur est charismatique et tient la scène, mais les autres zicos sont inexistants et travail leur instrument, avec ou sans public ce serait la même, dommage pour un groupe qui joue sur la grande scène. Niveau musical, ça joue, même si les anciennes compo de l’album Cosmogenesis passent beaucoup mieux que les dernières qui doivent probablement manquer de rodage scénique. Peux mieux faire. (Fuch)



J’aurais beaucoup aimé vous parlez de Vulvectomy, oui mais voilà, Vulvectomy jouant dans la ridicule batcave Stage, il m’a été impossible d’y mettre un pied et je l’ai encore en travers. Ne goutant que très peu au jazz manouche, je fis l’impasse sur Obscura pour aller voir les joyeux lurons locaux de Rompeprop. Et inutile de dire que ce fût un joyeux bordel, parce que non seulement Rompeprop ça déménage déjà sur scène, mais quand en plus on se retrouve face à un public qui a ramené confettis et cotillons dans la fosse, ça vous donne LE concert festif du week-end. Musicalement après il est évident qu’il est difficile d’accrocher si on n’aime ni le groove ni les voix pitchés. Appréciant personnellement les deux, ce ne fût que du plaisir. Niveau setlist, on a eu le droit à du best-of en règle, même si je n’aurais pas été contre un petit « Cunt Lava » ou un « Donkey Punch ». Une bonne prestation mais qui sera personnellement écourté, et pour cause, l’une de mes attentes du week-end allait se produire à quelques mètres de là au Midi théâtre. (Caacrinolas)

Abwabwa metal… Pas ma came ! (Fuch)

Prostitute Disfigurement : Et oui ils sont bien de retour, après un petit split de 2 ans. Prostitute Disfigurement est à nouveau opérationnel, et en 2 ans RIEN n’a changé, enfin si, le jeu de Niels se veut surement un peu moins porcin que par le passé en live, mais sinon c’est dingue, c’est toujours autant la baffe, 35 min passées comme une seule, une setlist de fou (G-B Massacre PUTAIN), un Niels dix fois plus à l’aise que la veille avec Centurian, un son du tonnerre (mais c’est une bonne habitude dans cette salle) mais aussi et surtout une vitesse et une rapidité d’exécution tellement précise que ça en devient dégoutant. Une excellente performance, rien à redire. Et puis bon « She’s not coming home tonight » en live ça restera toujours aussi jouissif. (Caacrinolas)

Ouch, oubliez la prestation de Centurian avec qui Prostitute Disfigurement partage la moitié de son line up, une haine palpable, une technique implacable (le batteur est un véritable poulpe), les titres de tous les albums s’enchaînent à une vitesse folle avec un son cristallin… Petite préférence pour les morceaux de « Deeds of derangement » joué ce soir, mais les titres des deux derniers albums passent haut la main l’épreuve du live et rentrent direct dans la caboche.
Sans aucun doute une des prestations du festival, une reformation à suivre de prêt, de très prêt. (Fuch)

Ce groupe est une machine de guerre, et assurément un groupe à vivre live. Pourquoi ? Tout simplement parce que BtM gagne une sincérité, une humanité et un côté organique qui fait cruellement défaut sur cd. Les musiciens sont charismatiques au possible et dirigent le pit comme un chef d’orchestre. C’est beau la brutalité des fois ! (Fuch)

S’en suit après Prostitute, un bon espace vide me concernant, Beneath The Massacre ce n’est même pas la peine, Macabre je n’en parle même pas. On en arrive donc aux ritals de Cripple Bastards, et pour le coup j’étais bien curieux de les voir. N’ayant pas écouté le petit dernier du groupe je m’attendais néanmoins à un concert mouvementé, et ce fût le cas. Les italiens, comme à leur habitude, auront donné un show très rythmé et bien brutal. Giulio était hypnotique à souhait, le reste du groupe n’étant pas en reste, on s’est même retrouvé devant une formation qui arrivait à être brutal scéniquement sans pour autant bouger partout. Un petit « Italia Di Mierda » (que je dédicace en souvenir de 2006 à quiconque veut l’entendre) pour finir et paf rideau. Une bonne mise en bouche avant le marathon final. (Caacrinolas)

N’étant pas fan de grindcore, je vais me placer, traîné par une amie, pour voir ce groupe inconnu de mes tablettes.
Merde, mais ça avoine sec ! Le chanteur est proprement hallucinant, un mélange de Barney de Napalm pour le chant et la façon de bouger, et de Vladimir Poutine car le beugleur n’a tout simplement pas cligné des yeux du concert…
Même si sur les premières notes, l’ombre de Napalm Death flotte fortement, au final les transalpins développeront une atmosphère beaucoup plus personnelle. Une découverte de plus ! Merci les amis ! (Fuch)

Car oui, à partir de là, plus vraiment le temps de respirer puisque les groupes à venir s’enchainent sans temps mort. Premier de cordée : Hate Eternal. A vrai dire je n’attendais quasiment rien de ce concert tant la bande à Rutan nous a habitué à des prestations aux sons catastrophiques. Et puis là, comme par miracle, c’était plutôt bon, pas mal du tout même. Scéniquement, si le trio n’atteint pas la puissance d’un Krisiun par exemple, il s’en sort néanmoins avec les honneurs, même si il faut bien avouer que Rutan centralise la majorité des regards. Et pour cause…outre son physique de Neandertal, cet homme est d’un charisme incroyable, alors si en plus de ça vous lui ajoutez une voix à en faire pâlir feu Michael Jackson alors vous obtenez l’un des frontman du week-end. A vrai dire, si le début du set fut quelque peu poussif, la fin elle sera de toute beauté. « Behold Judas », « I Monarch » et bien évidemment « King Of all Kings » auront fini d’asseoir la suprématie d’un groupe qui aura réussi l’exploit de me réconcilier avec lui.

Bon comme d’hab avec la bande à Rutan, le son sera approximatif, mais ce son correspond totalement à l’apocalypse sonore que développe le groupe. A la première approche les titres du petit nouveau ont l’air plus posé, plus lourds et plus oppressants. Hate Eternal n’en oubliera pas ses « hits » qui s’enchaîneront sur la fin des 45minutes du set, I Monarch, Powers that Be et King of all kings finiront d’achever les adeptes de brutalité pure. (Fuch)

A l’instar de Vulvectomy j’aurais vraiment aimé vous dire 2-3 mots sur les colombiens de Carnivore Diprosopus mais bon…du coup je me suis rabattu sur Birdflesh dont le « Night of The Ultimate Mosh » m’avait laissé un bon souvenir. Bah là en live, ça se veut plus ou moins dans le même délire rigolo qu’un Rompeprop mais au final c’est loin d’être super folichon. Alors oui, s’habiller en grand-mère c’est marrant 3 secondes, mais ça ne fait malheureusement pas tout. Typiquement le genre de groupe qu’il faut voir dans un petit club pour en apprécier pleinement les capacités.

Obituary : Je le confesse, je n’avais jamais été jusque récemment fan d’Obituary…et ce pour une raison qui m’échappe encore. Oui mais voilà, la force et la détermination de Madame pour me faire aimer ce groupe auront eu raison de moi, et c’était impatiemment que j’attendais Obituary. Alors oui le groupe donne une sale impression de roue-libre à la Cannibal Corpse avec grosso modo le même show, les mêmes classiques, les mêmes gimmicks mais putain ON S’EN FOUT. Obituary fait parti de ces groupes pour lesquels on éprouve toujours une certaine part de plaisir en live, et qu’on ne vienne pas me dire qu’un « The End Complete » ou un « Slowly We Rot » ne fait pas son effet. Mention spéciale également à « Evil Ways » où John ira donner un coup de main à son frère Donald derrière les fûts pour un rendu scénique et sonore sans pareil. Et également sur Ralph Santolla qui, au contraire de mes craintes, aura relativement bien respecté les solos sans foutre des mélodies inutiles comme il a pu le faire avec Deicide précédemment.

Necrophagia : ENFIN, ils sont ENFIN là, après une première annulation en 2008 et une grosse frayeur cette année, les ricains de Necrophagia sont enfin présents cette année au Neurotic Deathfest. Inutile de dire que c’est devant un Midi Theater blindé qu’ils font leur apparition. Alors oui, le line-up a largement été remanié, mais qu’importe. Necrophagia est et restera le groupe d’un seul homme : Killjoy. Certes le petit bonhomme n’a plus beaucoup de cheveux, certes il n’est pas LE modèle de vivacité en live mais sa voix reste sans pareil, alors quand en plus de ça, il se ramène sur scène avec ses jouets (tête de cadavres, bras en décomposition etc) et ça donne un rendu scénique intéressant. Mais il est vrai que le scénique ne fait pas tout dans un live, et on aurait pu s’attendre à une prestation en demi teinte à coté des à cotés cités plus haut. Et bien non, tout s’est passé comme sur des roulettes et on a surtout eu le droit à une setlist de haute volée. Je sais il n’y a plus de morceaux de « Seasons Of the Dead » désormais mais quand à coté de ça, on se retrouve devant des « Upon Frayed Lips Of Silence » des « Cannibal Holocaust » ou des « Embalmed Yet I Breathe » bah moi je dis BANCO. Et en plus de ça on eu le droit à des morceaux du tout nouvel album comme « Beast With Feral Claws » ou la très bonne « Tomb With A View » que demande le peuple ? Très certainement une tournée européenne digne de ce nom.

Ah les voilà enfin ! Pour la petite histoire j’ai fais le déplacement au Neurotic il y a 3 ans de cela, pour eux. Ils ont alors annulé leur venue une semaine avant le festival. La série noire continuait lorsque la veille en arrivant au fest mon ami Caacrinolas m’annonce l’annulation de Necro suite à un avis de tornade aux US !
La crise de nerfs me guette !
Mais au joie, les super organisateurs de ce festival magique ont réussi à faire venir le groupe aujourd’hui même et à décaler les groupes pour les faire jouer sur la plus belle des 4 scènes.
Même si le line up magique n’est plus là, Killjoy armé de bras, tête et autres joyeusetés en décomposition entouré de ses nouveaux zicos va déverser des hectolitres de riffs baveux, poisseux et plein de bloches directement dans nos esgourdes avec des titres tels que « Upon Frayed Lips of Silence » et son break lourd et crasseux ou encore un « Cannibal holocaust » histoire de bien finir.
45 minutes bien courtes pour un groupe d’une telle envergure, qui mériterait enfin de fouler le sol européen pour une vraie tournée ! (Fuch)
 

Autopsy : Le point d’orgue, le bouquet final, la cerise sur le gâteau, et autre superlatifs du genre blabla. AUTOPSY. Rien que ce nom justifiait à lui seul la venue à ce Neurotic. Et pour cause, après le concert du Party San il s’agissait là du 2ème concert seulement du groupe en Europe depuis 20 ans mais aussi, et surtout le premier en salle. Alors quelles différences avec le Party San ? Pas de pluie ni d’effets pyrotechniques…et c’est tout. Ce fût exactement la même baffe, le même passage à tabac en règle. Au Party San la boucherie avait débuté sur « Twisted Mass of Burnt Decay » ? Qu’à cela ne tienne, cette fois-ci, c’est par un « Charred Remains » magistral que le concert commença pour 1H20 de pure folie, que des tubes en veux-tu en voilà. « Severed Survival » « In The Grip Of Winter » « Fiend For Blood » ou encore « Dead » tous étaient présents histoire de nous rappeler qui est le patron. Et que dire de Chris Reifert? Derrière ces faux-airs de Lavey se cache tout simplement un dieu, purement et simplement un dieu. Déjà d’une, chanter et jouer de la batterie comme il le fait ce n’est pas évident, mais le faire avec autant de classe et de charisme, ça relève du surréel. Le groupe en profitera pour nous jouer au passage « Always About To Die » du tout nouvel album « Macabre Eternal » qui s’impose d’ores et déjà comme l’un des disques majeurs de cette année 2011. Non rien, absolument rien à redire sur une prestation parfaite d’un groupe qui réalise assurément l’un des meilleurs come-back Death de ces 15 dernières années. (Caacrinolas)

Contrairement au Party San je m’aventure cette fois-ci en terrain connu et m’apprête à me faire éclater les cervicales. Autopsy conclura le fest de la plus belle des manières, la prestation des Américains sera magistrale, 1h15 de Death old school sans fioriture, vraiment un groupe qui prend pleinement sa dimension en live, et qui développe une ambiance à réveiller les morts. (Fuch)
 

Benighted : Et histoire de finir comme il se doit ce petit week-end, c’est avec les petits français de Benighted que s’achève ce Neurotic 2011. Benighted, en bon habitué des lieux (C’est leur 3ème participation en 4ans), nous aura livré une prestation habituelle à leur réputation : Brutale, directe et efficace. Rien à dire de plus par rapport aux autres prestations que j’ai pu voir d’eux. Sauf si ça n’est que le groupe est aussi bien accueilli à l’étranger qu’en France. Un petit « Fritzl » histoire de claquer les dernières cartouches et c’est déjà fini… (Caacrinolas)

Encore une fois, si l’on met de coté les petits tracas de la batcave stage ridiculement trop petite, le festival s’est passé comme sur des roulettes et nous a sorti, comme à son habitude, une affiche mélangeant allégrement tous les styles de Death pour le bonheur de chacun.
Chiche on se donne rendez vous l’an prochain ?