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jeudi 11 décembre 2014

Nashville Pussy + Ultra Bullitt

L'Omnibus - Saint Malo

U-Zine

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Une brise fraîche de rock'n roll souffle sur la cité corsaire en ce 5 février 2011. Entre une route du rhum très fréquentée en automne dernier et un festival (version hivernale) de la route du rock qui annonce sold-out à 15 jours de l'évènement, l'Omnibus (LA salle de concert malouine offrant une capacité d'environ 1000 personnes) nous délivre ce samedi soir une affiche pour le moins rock'n roll avec Nashville Pussy qui sera accompagné par une première partie du cru régional : Ultra Bullitt. Ayant eu l'occasion d'y voir Strapping Young Lad en 2006 ou encore Sepultura un an auparavant, je n'avais qu'une crainte, que la première partie ne soit guère adéquat à la tête d'affiche. Alors que j'attends patiemment le verdict sur fond non-déplaisant de l'album "Songs for the Deaf" de Queens of the Stone Age, trouvant le temps long, bière à la main, les lumières s'éteignent...

Ultra Bullitt :

...et le groupe morlaisien entre en scène devant un public qui commence à se garnir.

On retiendra du trio breton un set débordant d'énergie. Ca sent presque bon le professionalisme. Le bassiste/chanteur et le batteur ne cesseront de raviver le flambeau de la dynamique inhérente au show. Le gratteu restera quant à lui, scotché à son pédale-board, bien que la complexité du jeu ne soit pas la carte mise en avant par le groupe. Niveau musique, le tout est assez entraînant, je dois l'admettre. On se laisse emporter très facilement par ce duo basse-batterie et par cette guitare qui rajoutera ses couches de psychédélisme dans certaines parties et de cette sorte de folie générale, essence même du rock.

On sort le micro "rétro" pour avoir le côté Rock "garage" escompté et on parle anglais entre les morceaux pour faire comme les aînés du genre. Ultra Bullitt terminera son concert en apocalypse tant au niveau des lights qu'au niveau du bordel sonore et scénique. Le bassiste joue ses dernières notes par terre et ne fait plus qu'un avec son instrument. Le trio vient saluer son public et sort de scène avec les acclamations de celui-ci.

Setlist Ultra Bullitt :

Headsucker
Fleek Flack
Turn Off your Radio
Waiting for the Ufo
Running
She Got It
Give Me Five
Never Shut Your Keiko
Looking Forward
Now Or Never
Yeah
You Can't be Serious


L'entracte, comme à l'accoutumé, sera l'occasion de se resservir un godet et de papoter un peu. On s'aperçoit que Nashville Pussy rassemble tout les publics de la scène Rock/Metal en général...du keupon à la crète fluo de 30 cm, aux glamouzes à chapeau en passant par les motards fans de Black Label Society jusqu'au thrasheur patché des pieds à la tête. Clope fumée! Bière torchée! Let's go pour les chattes de Nashville!

Nashville Pussy :

Je connaissais la musique du combo mais ne les avais jamais vraiment vu en live (le passage furtif devant la mainstage au Hellfest ne comptant pas!). C'était donc l'occasion rêvée, à deux pas de la maison, de me faire ma propre idée de leur savoir-faire scénique. Pour ceux ne connaissant pas encore leur musique, ça joue à la croisée d'un Motörhead (pour la facette Rock'n Roll) et d'un ZZ Top (pour le côté sec et sudiste). Parenthèse fermée.

Le staff de l'Omnibus s'affaire en compagnie des roadies et techniciens du combo géorgien. Les lights de la salle s'éteignent pour la deuxième et dernière fois de la soirée et plein feu sur les stars de la soirée.

Le cortège du quatuor des chattes de Nashville entre en scène sous les applaudissements d'un public (déjà!) conquis. A peine les musiciens prêts, ils nous envoient un "Say Something Nasty" qui annonce d'emblée la couleur. Et c'est vraiment pas désagréable!

Ruyters, aka l'hyperactive, possède de bons atouts...musicaux et sait les mettre en avant. Elle est très démonstrative, n'arrête pas de courir, sauter, headbanguer et apporte son soutien aux choeurs quand il le faut. Sa guitare et elle ne font qu'un. J'ai vraiment été bluffé par sa manière de la faire sonner. Impressionant, quel toucher!

Le batteur, quant à lui, est plutôt ici pour faire dans le figuratif, bien que ses parties de batterie soient garanties sans pains puisque pas vraiment technique. Mais ça se comprend, c'est du rock'n roll bordel!

Blaine intervient en tant que maître de cérémonie, à l'image de cette sorte d'interlude, entre le milieu et la fin du set durant le titre "Nutbush City Limits", pendant laquelle il présente les membres un à un et maniant le micro tel un cowboy texan avec son lasso. Durant cette présentation, un réel travail est abatu au niveau des lights, puisqu'elles se feront douces et viendront caresser nos quatre protagonistes et leur matériel, dans une ambiance tamisée et plutôt intimiste.

Karen, la bassiste apporte ses lignes de basse en arborant un large sourire communicatif. Ce qui rendra sa présence sur scène des plus agréables qui soient.

Sur scène, Nashville Pussy se défend rudement bien et m'a même surpris. C'est propre sans trop le paraître. Ca transpire, ça picole, c'est racoleur à souhait et ça plaît à tout le monde. Chaque personne présente y trouve son compte et savoure le concert à sa manière. Côté fosse, ça headbangue, ça pogote, ça dandinne du fessier, ça tape du pied façon Eddy Mitchell dans ses moments de gloire, entremêlant sourires jusqu'aux oreilles, litres de bières volant au dessus des têtes et cheveux qui se mêlent dans la bonne humeur générale.

Mes oeillères musicales en prennent un sérieux coup, mes cages à miel aussi. Rien à foutre, c'était un putain de bon moment.
L'affluence a été correcte puisqu'avoisinante les 500/600 personnes à vue de nez.

Setlist Nashville Pussy :
Say Something Nasty
From Hell to Texas
Going Down Swinging
High as Hell
Speed Machine
Come On Come On
Hate And Whisky
I'm So High
I'm the Man
Late Great Usa
Nutbush City Limits
Struttin' Cock
Aint Your Business
Drunk Driving Man
Shoot First and Run Like Hell
Why Why Why
Go Motherfucker Go

Rock'n Roll Outlaw (reprise de Rose Tatoo)
Pussy Time


Direction le merch peu après, Ruyters me gratifiera d'un grand sourire et d'un "Thank you baby!" qui m'iront droit au coeur. Je retiendrais aussi la fatigue plus qu'apparente d'un Blaine aux yeux complétements à la masse et buvant tout alcool passant à sa portée. Les heures de sommeils doivent se compter sur les doigts d'une main chaque soir de concert et je plains le groupe qui devait se rendre à Pau le lendemain...à l'extrémité sud du pays pour ceux qui ont séché les cours de géographie.

La soirée se ternime en inter afterminable avce pleiiin de sens gympas placé sous *hic* le signe du wock'n woll!

Ce soir là, j'ai assisté à une première partie de qualité, et locale qui plus est, qui nous aura servi un rock couillu comme il faut et en cohérence avec ce qui allait suivre. Nashville Pussy aura assuré un très grand show, bien qu'un tantinet court, et aura gagné un fan de plus avec ma personne.

Merci à l'Omnibus pour l'accréditation, aux groupes et à toutes les personnes qui ont fait de ce concert un grand moment de rock'n roll en terre malouine!
C'était Rone pour U-Zine.org, à vous les studios!