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jeudi 11 décembre 2014

Opeth

Bataclan - Paris

U-Zine

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Comme un signe, le ciel était rayonnant. Rayonnante comme l'a été la carrière d'Opeth. Le groupe suédois s'arrêtait à Paris pour l'une des six dates mondiales célébrant ses vingt ans de carrière. Pas de première partie, le groupe jouera pour l'occasion et comme à l'époque de la tournée Deliverance – Damnation deux sets dont un comprenant l'entièreté du plus gros succès critique du groupe, Blackwater Park.

Régler comme une montre suisse, Opeth rentre sur scène à 19h30 sur l'intro de l'entrainante « The Leper Affinity ». Placé au fond dans les balcons, la sentence tombe, le son est très bon même si la guitare de Fredrik Akesson est par moment en retrait. Le groupe ne se contente pas de reprendre note pour note cet album mais se permet quelques réinterprétations comme en atteste la version sublimée d'« Harvest » encore plus tendre et douce que l'originale. Les outro de certains morceaux qui n'étaient pas joués en live d'habitude son ici rajoutés pour permettre aux autres musiciens de se préparer et de pouvoir enchainer directement avec le morceau suivant. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Mike ne prendra la parole qu'à la fin du set pour nous annoncer l'entracte. L'album sera joué dans une parfaite communion avec le public à part deux ou trois lourds lâchant des « A poils » sur les parties calmes. L'audience est aux anges et se rend compte du caractère unique de ce set.

Setlist :1) The Leper Affinity - 2) Bleak - 3) Harvest - 4) The Drapery Falls - 5) Dirge For November - 6)The Funeral Portrait - 7) Patterns In The Ivy - 8) Blackwater Park
 

Le deuxième set aura un tout autre concept : Opeth interprètera chronologiquement une chanson pour chacun des autres albums sortis avec un Mike se décidant enfin à nous parler entre les morceaux avec l'humour qu'on lui connaît mais aussi de manière pertinente en nous racontant des anecdotes sur la réalisation de chacun des album avec la petite pique qui se doit envers l'ancien bassiste Johan DeFarfalla. Autant sur le premier set, Mike assurait la quasi totalité des soli, autant ici, il délègue souvent ce pouvoir à Fredrik (un mélange physique entre Messiah Marcollin et Byron Stroud) qui apporte encore plus que Peter Lindgren apportait en son temps. Le set va de surprise en surprise. « Forest Of October », « Advent », « The Moor » et « Wreath » viennent combler les vieux fans qui n'attendaient pas tout ça. « Wreath » verra d'ailleurs son final remanié de gros blasts lachés par la machine de guerre Axenrot qui fait son petit bonhomme de chemin avec Opeth et fait, petit à petit, oublier la touche unique de Martin Lopez. Per Wiberg, plus metalleux que jamais, une nouvelle fois arrive à incorporer des claviers aux anciens morceaux sans jamais les dénaturer.

Setlist :1) Forest Of October - 2) Advent - 3) April Ethereal - 4) The Moor - 5) Wreath - 6) Hope Leaves - 7) Reverie / Harlequin Forest - 8) The Lotus Eater

Opeth n'est pas connu pour être un groupe qui bouge sur scène mais rien que par sa musique, la voix et le charisme de son chanteur arriver à subjuguer les foules. Ce n'est pas ce Bataclan complet et en ébullition (quelle chaleur) qui vous dira le contraire.