
Mono + Pontiak + White Hills
Maroquinerie - Paris

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Le 14 mars 2010 sera à marquer pour moi comme une date à la valeur sentimentale trop forte, un grand cap dans ma vie, une soirée d'une intensité rare. En dehors de cet aspect personnel dont après tout vous vous fichez éperdument, j'ai assisté pour couronner le tout au concert à La Maroquinnerie de Mono, formation nippone de Post-Rock instrumental qui ne cesse de gravir les échelons en France. Mais avant d'accueillir comme il se doit nos invités, il faut préciser qu'une seconde tournée s'est greffé à la date parisienne de Mono. Une tournée Stoner plus précisément composé de deux groupes américains White Hills et Pontiak qui ont la lourde tache de chauffer un public qui n'a d'yeux et d'oreilles que pour Mono.
De lourdeur, il ne manquera pas lors du set de White Hills qui à vrai dire n'a pas aidé par le son contenant trop de basses. Il fallait se boucher les oreilles pour pouvoir discerner chacun des intruments, la guitare et les chants n'étant pas audible sinon. Concernant la prestation en elle même de la formation pronant la parité sur scène, elle fut pleine d'énergie et de groove emmenée par un batteur déchainé et une bassiste très mise en avant par le son. La claviériste apportait des sons très étranges qui donnaient un aspect Space Rock à l'ensemble de la musique qui était, elle même, très répétitive et psychédélique mais pas dénuée d'interêt.
Vient par la suite le trio de Pontiak dont le style prédominant à savoir le Stoner Rock se noie sous diverses influences toutes plus excellentes les unes que les autres comme le Doom (la lourdeur du premier morceau!) ou le Blues. Le son est largement meilleur et on comprend à peu près comment sonne chacun des instruments. Ca frappe fort, ca groove, c'est aride, en un mot : « prenant ». On se laisse facilement emporter par la musique brute et nature de Pontiak emmenée par un trio de chanteurs barbus (on est Stoner ou on ne l'est pas) tous plus bons les uns que les autres. Plus convaincant que White Hills, Pontiak est vraiment un groupe à découvrir pour les amateurs.
La densité a augmenté au fur et à mesure que la soirée avançait et avec Mono, la Maroquinerie était pleine comme une grosse coche. Et comment dire Mono en live ? C'est grand ! Un autre monde! La chaleur des riffs nous arrive sur nous comme une vague de napalm, quelle douceur mais en meme temps, quelle violence dégagée. Les structures des morceaux de Mono se ressemblent souvent : une lente progression vers une explosion sonore (la qualité du son s'est encore amélioré en passant de Pontiak à Mono) qui bien qu'on la perçoive arriver de loin parvient à chaque fois à nous mettre sur le cul, à nous coller des frissons. Comme pour Ulver, le 11 février dernier, les mots n'ont pas grand interêt tant il fallait être présent dans la salle pour vivre et comprendre l'aventure Mono.
Ce concert fut l'un des points d'orgue et surtout étaient dans le ton au vu de l'intensité de cette soirée forte en émotion que je ne suis pas prêt de revivre. Incroyable comme selon le contexte, notre vision peut se trouver embellie, incroyable.
Setlist de Mono
1 Ashes in the Snow
2 Burial at Sea
3 Kidnaper bell or belt
4 Pure as snow
5 Sabbath
6 Yearning
7 Follow the Map
8 Halcyon
9 Everlasting Light