U-Zine

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Grande soirée pour une petite affluence (moins de 500 personnes), le nombre de préventes ayant d’ailleurs fait que c’est un Cargö en configuration « minimale » qui accueille cette date . Au final cette initiative c’est révélée judicieuse, l’ambiance dans le pit s’avérant des plus chaleureuse.

Le sympatique groupe d’ouverture n’as pas vraiment fait mine puisque Backstroke vient de Réunion pour défendre ses compositions (ou nous revient plutôt, après un passage récent dans l’ouest fin 2009). Si leur provenance géographique peut faire sourire, il ne faut pas oublier que leur île comporte un lieu-dit « Hell-Bourg ». Le groupe livre un set sans fioritures mais appliqué, certes pas du niveau d’intensité des vieux briscards de Napalm Death mais assez énergique pour réchauffer les furieux venus essentiellement pour ces dernier, que le froid caennais aurait pu rendre bien immobile. Finalement le public a été plutôt attentif, aidé en cela par la volonté du groupe de susciter l’attention. Alors qu'un rappel s'amorçait, un incident technique aura hélas empêché un dernier titre.

Pour Sickbag également la surprise fût plutôt bonne : personnellement je m’attendais plutôt à un hardcore basique faisant au mieux agréablement passer le temps au bar, ceci bien évidemment afin d’éviter toute perte d’énergie inutile avant la déferlante Napalm … j’en ai été pour mes frais à passer le set aux premiers rangs, bien calmé par le batteur (chanteur à l'occasion) et ses changements de tempos tout aussi radicaux que feutrés.

Le groupe jouit visiblement d’une grosse expérience scénique et les éclairages franchement réussi aident à bien se mettre dedans : même si l’on pourrait baptiser les rouges/bleus/verts tamisés « désespoir du photographe », il s’agit d’un vrai régal pour les yeux. Les oreilles ne sont pas laissées à l’abandon non plus : ça joue, que l’on aime le style ou pas, un postcore alambiqué et aux structures complexes. De là à se coller soi même l’étiquette black métal je suis d’avis qu’il y a une limite à ne pas franchir mais bon, passons ... ça lynche plutôt sévère, le public ne s’y trompe pas, je n’irais pas forcément les voir juste pour leurs beaux yeux mais avant Napalm le groupe permet de bien s’échauffer les articulations avant le combat.

Que dire de Napalm Death qui n’ait déjà été dit : les amis/ennemis naturels débarquent à Caen et ont fait chavirer le Cargö ! Le pit s’est embrasé dès les première notes, frôlant la combustion spontanée sur les titres les plus incendiaires, dont un « Mass appeals Madness » fort à propos.

Mais les vieux roublards ont trouvé la parade pour ne pas tomber en syncope : les, longs, speechs de Barney sur des thèmes « l’Eglise c’est mal mais chacun son truc », « manger des animaux c’est mal mais chacun son truc », « être gay c’est bien mais chacun son truc » permettant au groupe de récupérer entre des enchainements de titres menés tambour battant.

Enième concert de Napalm mais pas des moindres : le groupe s’est vraiment donné à fond pour le plaisir de ses fans