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jeudi 11 décembre 2014

The Prodigy

Zénith - Paris

U-Zine

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Y’a des groupes comme ça que l’on attends carrément plus que d’autres dans notre vie, Prodigy ça doit bien faire facile 12-13 ans que je voulais les voir, Prodigy c’est tout simplement l’une de mes premières baffes musicales, on est en 1997, Fat Of The Land vient de sortir et votre serviteur tout juste âgé de 10 ans s’extasie comme un idiot devant la puissance d’un Firestarter ou d’un Smack My Bitch Up, alors vous pensez bien que les voir au Zénith 12 ans plus tard même à 50 € j’ai pas des masses hésiter.

Donc nous y voila en ce dimanche 15 mars, Prodigy au zénith et visiblement je suis loin d’être le seul à attendre ça puisque le concert est tout simplement sold-out, et à en voir les trognes dans le public on comprends mieux l’ampleur que ce groupe à pu prendre sur toute une génération et surtout sur autant de styles différents, du bobo à mèches au rappeur de base en passant par Monsieur tout le monde sans oublier les rastas et les metalleux, j’ai rarement pu observer un public aussi éclaté que celui-là. Et pourtant dire que le public ne fera qu’un durant le concert relève de l’euphémisme.
L’ouverture des portes s’effectuant à 18h30, il aura fallu attendre jusqu'à 21h50 pour enfin voir les dieux (oui y’a eu une première partie mais en plus d’être trop longue c’était surtout ennuyeux comme pas deux). Et la c’est bien simple : Jamais sur la tripotée de concerts que j’ai pu faire je n’ai vu une ambiance pareille… « World’s On Fire » ouvre le bal et partir de là ma raison à décidé de se faire la malle et a mon avis je n’étais pas le seul. La suite c’est juste 1h15 qui passeront comme 5 minutes, une avalanche de tubes , un son carré comme un dé et une prestation de fou-furieux de la part des Anglais, d’un autre coté ça doit faire au minimum 10 ans qu’ils ne sont pas passé par la capitale, tu m’étonne qu’ils peuvent être heureux de revenir. Après un « Their Law » qui est passé comme une lettre à la poste, c’est le moment que prends Prodigy pour choisir sa première vraie tuerie du soir : Breathe, et là encore une fois aussi dingue que ça puisse paraitre je n’ai jamais vu une fosse taper des jumps avec une telle synchro, la voix du sieur Keith est même recouverte par celle du public durant le refrain, je suis déjà plus qu’en sueur et on en est qu’au troisième titre, nom de dieu…
« Omen » le dernier single passe lui aussi tout tranquillement et là on se dit que le groupe ne pourra jouer de la sorte toute la soirée tant ils y mettent du cœur à l’ouvrage. Arrive ensuite peut être le titre le plus faible de cette set-list avec « Poison » pas que je ne l’aime pas mais quand on sait qu’a la place on aurait pu avoir le droit à « No Good » perso ça me fait encore un peu chier. Puis « Warriors Dance » nous fais rentrer de plein fouet dans la deuxième partie du set. SI la première aura été éprouvante sur le plan physique, la deuxième sera encore pire puisqu’il n’y aura aucun temps mort. Bon alors oui « Warriors Dance » est carrément sympa mais là où le groupe va faire mal c’est à partir du moment où il nous sort « Firestarter » indiscutablement le titre que j’attendais le plus avec « Out Of Space » et la putain PAF un mur de son dans ta gueule encore sous le choc, un Keith Flint qui s’égosille comme un dingue, un Maxim qui donne tout ce qu’il peut et un Liam carrément au taquet derrière ses machines. Et c’est simplement à ce moment là que je me rend compte que même en ayant vu des groupes parmi les plus brutes qui soient, que je n’avais jamais vu une telle intensité en live, Prodigy c’est tout simplement ce qui se fait de mieux si tu veux perdre des kilos en concert, le genre de trucs qui te vire même des acouphènes pour te les remplacer par des beats pendant genre deux semaines, le groupe qui te met K.O debout. Bon au bout d’un moment je me dis quand même qu’il va falloir se reposer, souffler, faire un truc quoi et comme les anglais sont fourbes (c’est bien connu) c’est le moment choisi pour sortir l’ultra groovy « Run With The Wolves » et seigneur dieu les murs du Zenith doivent encore en trembler. Si je fais parti des personnes qui aiment vraiment le dernier album en date, y’avait quand même des sceptiques autour de moi (Coucou Mr kekchoz) qui doutaient du rendu live des nouveaux titres. Le résultat ne s’est pas fait attendre de leur part : Monstrueux.
S’en suit un enchainement « Voodoo People- Diesel Power » qui ne nous rajeunira pas du tout, puis le point d’orgue du set qui nous amènera malheureusement jusqu'à la fin avec le désormais tubesque « Invaders Must Die » suivi par LE tube du groupe, LE morceau qui serait le plus à même de résumer la carrière du groupe j’ai nommé « Smack My Bitch Up », alors sur celle-là autant le dire tout de suite c’était Slam Party d’office quoi, une interprétation du feu de dieu pour nous laisser par la suite devant le vide et le silence…et là je peux vous dire que quand vous venez de vous prendre 1 heure de son dans la gueule ça fait tout drôle, mais puisqu’il est décidemment inconcevable pour Prodigy de laisser encore son public sur jambes, le groupe revient pour deux titres et quels titres…
Tout d’abord « Take Me To The Hospital » peut être le meilleur titre du dernier album, des paroles géniales, un beat qui rend fou pour des jambes qui à ce moment là ne sont déjà plus en votre contrôle. Puis le titre final où j’étais quasiment a deux doigts de chialer tellement s’en était beau : OUT OF SPACE, 5 minutes pour laisser au public le soin de donner tout ce qu’il lui restait et le bougre ne s’en est pas fait prier.

Et après ça définitivement la fin avec une certaine tristesse qui est très vite rattrapé par l’impression d’avoir assister tout simplement à l’un des meilleurs concerts de sa vie, Alors oui le prix à pu en rebuter pas mal, mais un simple conseil la prochaine qu’ils passent d’en votre patelin : NE LES RATEZ PAS, voila un groupe qui en 1h15 seulement arrive non seulement à contenter tout son public mais qui peut en plus se permettre de mettre minable les 9/10 des groupes de la planète scéniquement parlant.