
Slipknot + Machine Head + Children Of Bodom
Zénith - Paris

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !
C'était sûrement l'une des plus grosses affiches de l'année 2008, Slipknot remettait les pieds en France après quelques années d'absence, afin de promouvoir son petit dernier "All Hope Is Gone". Accompagnés de Machine Head et Children Of Bodom, Slipknot pose ses bagages durant deux soirs à Paris, et voici le compte rendu du deuxième soir.
Tout d'abord, nous tenons à nous excuser auprès de notre léctorat, n'étant pas fan du tout de Children Of Bodom, nous avons volontairement râté leur performance. Les shows du Unholy Alliance II ainsi que celui du Hellfest 2007 nous ont comblés pour les années à venir... Passons aux choses sérieuses... !
- Machine Head (John) :
Même si pour moi Machine Head méritait bien plus la tête d’affiche que Slipknot, ils ont envoyés en sept titres les neufs masqués de Des Moines au tapis. C’est simple, pas besoin d’artifice pour botter des culs. Même si Phil Demmel était bien mal en point, cela n’a entaché en rien leur performance.
Comme à son habitude depuis la sortie de « The Blackening », la bande de Robb Flynn débarque impérialement sur un « Clenching The Fists Of Dissent » parfaitement exécuté qui aura le mérite de réveiller le public. Enchaînement direct avec un « Imperium » de haute voltige, le son est excellent et à voir les réactions autour de moi, beaucoup ne connaissent pas le groupe mais se prennent une bonne mandale dans la gueule, et oui, Machine Head en live c’est ça.
Bien que sur les précédentes dates, les californiens enchaînaient soit avec « Ten Ton Hammer » ou « Take My Scars », à Paris on est gâté puisque le groupe joua un « Struck A Nerve » la veille et ce soir-ci un autre morceau de la dernière fournée, « Beautiful Mourning » rarement interprété jusqu’à ce soir. Affectionnant ce titre tout particulièrement, j’avais peur que sa partie de chant claire soit totalement gâchée par les backing vocals d’Adam Duce, mais qui cette fois m’aura surpris, puisque je n'ai entendu aucune fausse note, le morceau est taillé pour le live et s’intègre parfaitement au set du groupe. Ne disposant que de 50 minutes, Machine Head a enfin jugé qu’il n’était pas judicieux d’inclure une de leur balade au set (je fais notamment référence au fait qu’ils aient joué « Descend The Shades Of Night » au Hellfest pour un set de 45 minutes), et décide d’avoiner un max. Le reste de la setlist est certes plutôt classique, mais c’est toujours un plaisir de se chanter un « Old » ou encore s’en donner à cœur joie sur l’énorme « Davidian » qui dévasta le pit.
Machine Head a conquit de nombreuses personnes ce soir et ressort, à mes yeux, vainqueur de la soirée. Machine fuckin’ Head !
Setlist Machine Head :
1. Clenching The Fists Of Dissent
2. Imperium
3. Beautiful Mourning
4. Aesthetics Of Hate
5. Old
6. Halo
7. Davidian
- Slipknot (M.Kekchoz) :
Slipknot doit être probablement le groupe le plus controversé de la scène métal, les 9 masqués étant soit adorés, soit détestés. Je fais partie du premier tas, j'avais toutefois beaucoup de craintes avant le début du show. Slipknot fatigués ? Je m'attendais un peu à ça, et j'ai rapidement remarqués que je m'était trompé. A peine "Surfacing" débute, que la nostalgie et l'adrénaline m'arrive en pleine gueule, et c'est partie pour une heure (oui seulement...).
La set-list se concentre, pour mon plus grand bonheur, sur les deux premiers albums. La déception se situe dans le peu de nouveaux morceaux joués, et clairement pas les meilleurs, même si ce sont les singles. Un petit "Gematria" ou "All Hope is Gone" n'aurait pas été de refus ! "The Blister Exist" est toujours aussi efficace, et "Get This", toujours aussi fun ! Petit moment de pause avec "Before I Forget", le morceau où le public fut le plus receptif. Le doublé "Liberate / Disasterpiece" a encore foutu un gros bordel, puis deux morceaux issus du nouvel album s'interposent. "Dead Memories" et "Psychosocial" sont idéniablement de bons singles, mais en live, vraiment, ça passe moyen !
Les choses sérieuses peuvent reprendre... 8, 7, 6, 6, 6, 5, 4, 3, 2, 1,... Et "The Heretic Anthem" explose ! Le pit s'agite et Joey « le meyeur bateur du mond ilé tro for mdr » Jordison montre des signes de fatigue flagrants. Un des moments fort du set arrive avec "Prosthetics", qui rend terriblement bien sur scène. L'ambiance malsaine prend tout son sens, et malgré un petit problème d'ampli pour Mick, la retranscription live est réussie ! Le moment très attendu par les fans : "Spit it Out", et son « Jump Da Fuck Up ». Mais si vous savez, quand la salle entière s'assoie et dois se relever en « jumpant da fuck up » quand Monsieur « tête de poireau » Corey Taylor le dit. Il a fallut s'y reprendre à deux fois ce soir là, mais le résultat est toujours assez impressionnant à voir. Aucun commentaire sur la dispensable "Duality", puis enfin, la vieille "Only One" (c'est qu'elle était déjà présente sur "Mate.Feed. Kill.Repeat" !), nous rend nostalgique. Par contre faut arrêter votre vieux trip « funky/nulach' » sur la fin...
Comme le disait mon camarade Caacrinolas à la fin du concert, rien que pour le rappel, ça vallait les 44 euros. "People = Shit" et "(sic)" dégagent encore une énergie hors du commun, et prennent tout leurs sens en live. 6000 personnes hurlant le slogan « People = Shit », vraiment, ça le fait, et la batterie qui tourne sur (sic), c'est beaucoup plus impressionnant en « vrai » que lorsqu'on le voit sur vidéo (même si Joey a fait un paquet de pains).
C'était donc un Slipknot en pleine forme qui était là ce soir (contrairement au 21 novembre, d'après les différents commentaires présent sur le net). Ce qui est bien avec Slipknot, c'est que ça bouge tout le temps sur scène, on a pas le temps de s'ennuyer. Chris et Shawn, même s'ils se sont calmés, se balladent toujours et s'amusent comme des gosses, et Sid malgré sa blessure continue à se mettre la tête en bas sur les percussions du Clown. Non vraiment, on peut dire n'importe quoi sur Slipknot, que c'est un groupe pour ados prépubère, que leur public sont essentiellement composés de gamins, que leur musique est commerciale et insipide, et j'en passe, mais les 9 masqués venus de l'Iowa m'ont vraiment mis sur le cul ce soir là. Alors, vivement la prochaine date !
Setlist Slipknot :
1. Intro (iowa)
2. Surfacing
3. The Blister Exist
4. Get This
5. Before I Forget
6. Liberate
7. Disasterpiece
8. Dead Memories
9. Psychosocial
10. The Heretic Anthem
11. Prosthetics
12. Spit it Out
13. Duality
14. Only One
-------------
15. [515]
16. People = Shit
17. (sic)
Au final, cette soirée fut une réussite, aussi bien au niveau de l’affluence (puisque le Zénith affichait complet les deux soirs), qu'au niveau des performances. Chacun voit midi à sa porte, proclamant Machine Head comme le groupe de la soirée, d'autre Slipknot, mais une chose reste certaine, c'est que Machine Head aurait mérité bien mieux qu'une première partie...