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jeudi 11 décembre 2014

Neurotic Deathfest 2008 - Jour 1

013 - Tillburg

U-Zine

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La réputation du label Neurotic Records n’est plus à faire. Comptant dans ses rangs quelques-unes des plus prestigieuses formations de death de la planète, le label hollandais se positionne aujourd’hui comme un des leaders de la distribution du style au même titre que Brutal Bands ou Unique Leader. Seulement voila Neurotic Records à depuis deux ans son propre festival, reprenant là le flambeau du Rotterdam Terror Deathfest.
Avec une affiche réunissant la crème du style et une organisation qui s’annonçait prometteuse, le festival semblait avoir toutes les qualités requises pour être une réussite.

Hour of Penance : Et c’est sur les chapeaux de roues avec les italiens d’Hour of Penance que le festival débute. Vu la claque que m’avais mis le dernier album c’est avec une certaine impatience que j’attendais leur show. Et je ne fût pas déçu mais alors carrément pas. Dès le début de « Misconception » le constat est flagrant, le son sera très bon. Deuxième constat : HoP est une véritable machine de guerre en live. Une demi-heure seulement aura suffit pour conquérir une foule qui sera au rendez-vous tout au long du week-end. Mais si le groupe joue bien que dire alors de Francesco Paoli le chanteur qui sera tout simplement impressionnant, avec une vitesse et une clarté aussi nette que sur album il s’imposera comme l’un des tout meilleurs frontman du week end.
Une excellente mis en bouche qui s’achèvera non sans un dernier coup d’éclat avec l’interprétation magistrale de « Liturgy of deceivers » qui finira de convaincre les rares sceptiques présents dans la salle.

Aborted : Cela devait bien être la 5ème ou 6ème fois que je voyais les belges d’Aborted en à peine deux ans, si il est vrai que je peux me montrer de plus en plus sceptique quant aux sorties albums du combo belge je dois bel et bien avouer que je n’ai jamais été déçu des lives du groupes et le concert du soir ne fera en aucun cas exception à la règle. Comme à son habitude depuis la sortie de « Slaugter & Apparatus : A Methodical Ouverture » c’est la chanson « A Methodical Ouverture » qui ouvre le set. L’espace assez large de la scène principale permet alors à chacun de se déplacer à sa guise ce qui rendra ce concert encore plus dynamique que les fois précédentes avec bien évidemment en ligne de mire un Svencho des grands soirs qui à gagné en énergie ce qu’il à perdu en cheveux c’est dire… La set-list quand à elle est tout ce qu’il y a de plus classique mais elle se permettra tout de même un petit écart avec l’interprétation du nouveau titre « Entombement Of An Idol » qui s’avère être une excellente surprise. A noter également la voix enfin audible de notre ami BST qui ne fera du coup que renforcé la brutalité d’un set qui n’était déjà pas loin de son paroxysme. Seuls petits regrets : L’amputation de deux morceaux dù au respect du running order mais surtout la non-interprétation de titres antérieurs à Goremageddon.
Mais ne crachons pas dans la soupe, Aborted nous à livrer durant ce festival une prestation de haute volée.

Dead Infection : Retour sur la Relapse où après la blague Hate (Un guitariste qui se casse le bras peu avant le concert, des backdrop qui prennent les ¾ de la scène et 3 mecs en jupe jouant une musique plate au possible en live) ce sont les dieux de Dead Infection qui prennent place. Étant l’un des rares voir même LE seul groupe de Gore-grind du week end inutile de dire que les polonais était attendus par une certaine frange du public et la aussi encore une fois ça la fait. Alors oui bien évidemment Jaro le mythique chanteur n’est plus la, oui c’était peut être lui qui portait a bout de bras le groupe…bah j’ai envie de dire NON tant leur prestation m’a semblé plus que correcte. D’un coté on a tout les plus grands titres du groupe (« We are All Polish », « Gas From Ass » ou encore « Flying Shit In Outer Space ») mais on à surtout un trio qui contrairement au précédent sait se montrer à son avantage. Entre un Pierscieñ blagueur, un Hal rageur et surtout un Cyjan comme à son habitude toute sourire dès qu’il s’agit de blaster on à là une formation tout ce qu’il y a de plus sympa scéniquement parlant. La musique quant à elle, est ce encore nécessaire de rappeler que Dead Infection est l’un des pionniers de son style ? Qu’elle est tout ce qu’il y’a de plus groovy et de plus poisseux ? Non je ne vous ferais pas cet honneur. Bref un set qui se sera déroulé à 100 à l’heure non sans un certain temps fort : L’interprétation de « Poppy Seed Cake » où comment exécuter un pit en une chanson, donc oui Dead Infection en live c’est très bon mangez en jusqu'à plus faim.

Dying Fetus : Et revoilà donc les gars du Maryland sans qui le terme « Deathcore » n’aurait aucun sens, les Godz Dying Fetus. Et bien évidemment comme à chaque fois je m’attendais à la claque, au passage à tabac, aux multiples mandales…mais au lieu de ça, RIEN. Un groupe méconnaissable, et dire qu’il y’a peu ils étaient encore 5 sur scène, maintenant au lieu de ça nous avons un pauvre trio sur scène et avec le statisme que l’on connait a John Gallagher et Sean Beasley inutile de dire que ça débutait mal. Puis rien ne s’est vraiment améliorer, le tout nouveau batteur Trey Williams à bien essayé d’y mettre du sien pour bouger un peu la fosse qui semblera répondre timidement, le groupe aura beau interprété tout leurs plus grands titres mais non et encore non.
Par contre si il s’agissait là de votre premier concert avec le groupe vous avez peut être pris votre baffe, mais pour quelqu’un comme moi qui les avaient déjà vu 2 fois auparavant et dans de biens meilleures conditions inutile de dire que ce concert de Dying Fetus s’impose comme l’une des grandes et malheureusement bien rares déceptions du festival.

Asphyx : Après avoir jeté un œil sur les quelconques Houwitser, retour sur la grande scène pour un groupe qui s’imposera comme LA baffe de ce vendredi, j’ai nommé : Asphyx. Autant le dire tout de suite, les hollandais qui jouaient à la maison ont réussi un grand concert, un concert qui sentait la mort d’un bout à l’autre, le genre de concert qui vous ramène 10-15 ans en arrière. Pourtant clairement pas friand de ce genre de death old school mid-tempo, je ne pouvais tout de même rester de marbre devant une telle boucherie. D’un bout à l’autre il n’y a eu aucun temps mort, que des hits (M.S Bismarck et Vermin en tête) et que dire du grand Martin Van Drunen ? Le temps lui à peu être donné des cheveux blancs, mais sa voix si particulière est quant à elle restée totalement intacte, ses acolytes n’étant pas non plus en reste. La formation batave nous aura donc donné un concert que l’on ne trouve que trop rarement maintenant et pour finir quoi de mieux que cette phrase lu au détour d’un site : « Asphyx c’est les portes de l’enfer qui s’ouvrent devant toi avec une succube qui sort pour t’en mettre une directe dans la gueule. ». BAFFE

Benighted : Ayant vu Suffocation 2 semaines auparavant il m’était devenu essentiel de voir ce que l’unique groupe français du week-end à savoir Benighted pouvait rendre à l’étranger. Autant le dire tout de suite, ça rend bien, ça rend même très très bien. Une Terrorizer Stage ultra blindée alors que Suffocation joue en même temps, une chaleur du tonnerre et surtout un groupe en super forme.
De « Saw It All » jusqu'à « Fœtus » pas une seconde de répit, pas un seul temps mort, non juste un gros passage à tabac. Devant ce qui me semblait être le meilleur concert du groupe depuis l’indéboulonnable concert du vs fest, je dois bel et bien avouer que Benigthed représente peut être aujourd’hui le meilleur représentant du metal français après Gojira, et ça n’est pas l’énorme bordel constaté dans la fosse qui pourra me contredire. Au final une prestation menée d’une main de maître de bout en bout par les stéphanois et un véritable bonheur de voir un groupe Français autant acclamé à l’étranger. La France peut être fière de ses rejetons.

Blood Red Throne : Fleshless ou Blood Red Throne tel était le plus gros dilemme de mon vendredi et après mure réflexion ce fut Blood Red Throne qui l’emporta. J’attendais énormément de leur prestation, étant un grand fan de leur diverses sorties mais force est de constaté qu’en live c’est sympa mais vraiment sans plus. Longtemps comparé à Cannibal Corpse, sachez simplement que Blood Red Throne en live c’est la même, le talent et la folie en moins. Alors oui c’est entrainant, oui ça joue bien, oui Erlend Caspersen est très certainement l’un des tout meilleurs bassistes du monde mais bizarrement ça n’a pas suffit pour me permettre de rentrer pleinement dans le set du coup direction Fleshless après 3 morceaux.

Fleshless : Et là c’est carrément une tout autre paire de manches, les tchèques devant une assistance lamentablement vide va livrer un show tout bonnement divin, je savais ce groupe divin sur cd je le sais désormais magistral en live. Imaginez plutôt un brutal Death ultra mélodique avec une voix de porc tout simplement jouissive, accompagné par 3 musiciens au look improbable mais totalement maitre de leurs instruments. Et puis niveau set list ça balance sévère « Scream Of The Decapitated », « Lifedrain » ou encore « To Kill For Skin » jouée en toute fin et qui aura le mérite de déchainer les quelques 10 personnes réellement présentes dans le pit. Puis en plus de ça ils ne sont pas venu là pour rien les petits tchèques puisque qu’ils viennent à ce moment là nous présenter leur dernier né « Hate Is Born » et au vu du rendu live inutile de vous dire que votre serviteur est repartit illico avec sous le bras. En définitif sur cd j’adore en live c’est encore au-delà, un groupe malheureusement bien trop connu et qui est pourtant aujourd’hui au même titre qu’Avulsed l’un des rois du Brutal Death Mélodique.

Cephalotripsy : Puis l’énorme bonus de la soirée, Ayant au même titre que Suffocation, déjà vu Napalm Death peu avant j’en profite pour aller dans un bar à deux pas de la salle pour voir les grands, les TRES grands Cephalotripsy. Pour ceux et celles qui ne connaitraient pas encore Cephalotripsy il s’agit grosso modo d’un groupe évoluant dans l’ultra répétitif scène du Slam Death. Seulement voila Cephalotripsy au même titre que Condemned à un gros gros plus, son chanteur : Angel Ochoa. Un monstre de charisme, de brutalité et de bestialité sur scène. Pourtant son groupe scéniquement parlant ne casse pas des briques entre un guitariste de 18 ans qui en fait 14 et un batteur quelque peu bancal, mais il tire le groupe vers le haut avec une telle force que ça en devient carrément magique. Au niveau des compos jouées ce soir là dans une bar tout ce qu’il y’a de plus blindé, nous avons finalement eu le droit à peu de titre du premier album, l’essentiel des 35 minutes de show se concentrant sur les nouvelles compositions qui laissent présager un album tout simplement aussi monstrueux que le premier. Le groupe se retire non sans un grand remerciement pour le public et restera même longuement avec celui-ci afin de prendre photos, de signer tout et n’importe quoi et de papoter avec un peu tout le monde. Certes leurs compositions peuvent déplaire, leur son n’était pas génial mais leur prestation fut tellement intense que l’amateur du groupe que je suis n’a pu qu’en repartir totalement comblé.

Une première journée qui a donc tenue toutes ses promesses et qui n’augurait que du meilleur pour le lendemain.