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dimanche 17 juin 2012

Devildriver

Mike Spreitzer

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Devildriver est devenu en peu de temps une valeur sure offrant l'assurance de bouffer de la poussière en festival lors de furieux circle pits. Après la sortie de leur 5ème album, Beast, nous avons profité du Hellfest pour nous entretenir avec Mike Spreitzer, guitariste de la formation.

Salut Mike, merci de nous accorder cette interview. Tout d’abord comment te sens-tu d’être au Hellfest pour la 3ème fois ?

C’est la 3ème fois ? J’avais un doute justement tout à l’heure, j’étais plus trop sur si c’était la deuxième ou troisième fois. Eh bien, on est un peu fatigué, on vient d’encaisser 2.000 km en tourbus puisque nous venons de Göteborg. Ceci dit, on est très content d’être là, on adore jouer chez vous. On a quelques concerts de prévus en France cette semaine, donc ça devrait être sympathique. Le public français nous a toujours beaucoup soutenu donc on n’a pas de raisons d’être particulièrement inquiets !


Justement, quelle relation avez-vous avez le public français ?

Comme je te disais, on a une bonne notoriété ici donc le public est très réceptif et joue bien le jeu. On s’est déjà produit à Paris par le passé et sur cette tournée on a quelques dates en province, on a hâte de voir ce que ça donnera. Nous sommes confiants, en général ici les concerts sont bien barrés (rires) !!


Il y a maintenant un an que votre dernier album, Beast est sorti. Quel retour en as-tu eu de la part des fans et de la presse ?

On est très fier de cet album. On a eu des retours globalement positifs. Il a été bien placé dans les charts australiens à la sortie par exemple. Mais comme souvent, il y a toujours des déçus, c’est le jeu !! Ce n’est pas nécessairement mon album préféré mais je l’aime beaucoup. Malheureusement nous n'avons pas encore eu l’occasion de beaucoup le jouer sur scène, mais ça va venir. Globalement il reste dans la lignée de Pray For Villains, tout en offrant une certaine évolution pour Devildriver.


Vous êtes en train de composer un nouvel album. Peux-tu m’en dire plus ? Avez-vous un nom, un concept ?

Oui, effectivement. Tout l’album n’est pas encore écrit, on a pour le moment 4 ou 5 titres. On va d’abord finir cette tournée, ensuite on tourne aux Etats Unis en octobre. A l’automne, on rentrera en studio pour l’enregistrement. Ca sera d’ailleurs probablement chez moi, vu que j’ai mon propre studio, où l’on fait la pré-prod. On n’a pas encore de date de sortie, ça dépendra du label, et comme tu le sais, on est actuellement en train d’en changer, donc c’est un point qui reste encore à discussion … Ce qui est certain, c’est que tout sera prêt pour l’été prochain.


Les tournées vous laissent assez peu de temps libre … J’imagine que vous composez un peu sur la route ?

Pas toujours, mais c’est vrai que l’on compose un peu sur la route. En général, quand on a un peu de temps au calme, ce qui est assez rare, on gratte, pas nécessairement dans l’optique de sortir un riff pour le futur album, mais surtout par plaisir. Si c’est intéressant, il arrive qu’on garde le riff dans un coin de la tête et qu’il ressorte plus tard au moment d’enregistrer. C’est sur la route qu’ont été composés certains riffs de Devildriver, donc on s’occupe comme on peut (rires) !!


Tu me disais que vous changiez de label, après 8 ans de collaboration avec Roadrunner Records. Pourquoi ce choix de changement ? Avez-vous trouvé un nouveau label ?

Eh bien notre contrat avec eux s’est terminé. Ils nous ont apporté beaucoup, en Europe et en Australie notamment. On leur doit beaucoup. On a donc décidé de changer un peu, et de continuer sur un nouveau label. Pour tout dire, on a déjà trouvé mais je ne peux rien dire pour le moment. Il faut qu’on discute avec le management sur ce qui est possible d’annoncer ou pas, mais reste à l’écoute, ça sera vite annoncé. Pour le moment c’est un secret ! (ndlr : 10 jours après l’interview, le groupe annoncera la signature chez les autrichiens de Napalm Records).


J’ai eu l’occasion de vous voir à plusieurs reprise, autant sur des gros festivals qu’en salle. Je pense que Devildriver est avant tout un groupe de festival, qui permet de larges mouvements de foule. Est-ce aussi ton avis ?

Pour tout dire, j’aime les deux. J’aime autant jouer dans les clubs que dans les festivals. En club, il y a bien plus de lien entre le groupe et le public, c’est aussi plus facile pour nous de rencontrer nos fans. Après, on n’est pas sélectif, on joue sur les deux configurations, ça a ses avantages et ses inconvénients. Par exemple cet après-midi nous allons jouer sur une grosse scène, ici au Hellfest mais dans les jours à venir ça sera dans des salles plus petites en France, c’est tout aussi appréciable.


Au Download 2007, vous aviez réussi à faire ce qui est actuellement considéré comme le plus gros circle pit au monde avec une estimation de 25.000 personnes sous la Dimebag Darrell Tent. Allez-vous essayer de faire encore mieux ?

C’est marrant que tu demandes ça, parce qu’on a justement tenté cette année, au Download toujours. Malheureusement il a beaucoup plu, le sol était glissant et ça a compliqué les choses. Le public a joué le jeu mais ça n’a pas été de tout repos, surtout pour eux (rires). Mais on essayera de faire mieux, ne t’inquiète pas !


Merci à toi pour cette interview, je te laisse conclure, si tu as un mot pour nos lecteurs ...

Merci beaucoup à nos fans français, j’espère que vous aurez l’occasion de nous voir sur la tournée. Quoi qu’il en soit (et c’est un autre secret, mais je peux te le dire celui-là !), on sera de retour en Europe en février. Merci à vous !

Merci à Mike Spreitzer pour sa disponibilité et son amabilité.Merci à Karine et Charlotte de Roadrunner ainsi qu'à John pour la logistique.Merci à 87 pour le coup de main sur place.