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samedi 16 juin 2012

Koritni

Lex (chant)

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Lex Koritni est un personnage à part. Doté d'une bonne gueule du rockeur, rappelant par la carrure et le faciès un certain Phil Anselmo, mais surtout d'un humour et d'une gentillesse rare ... A l'occasion du Hellfest, U-zine a pu tailler la bavette avec lui ...

Demain, vous allez vous produire sur la mainstage du Hellfest, le plus grand festival de metal en France. Comment vous sentez vous ?

On est très content d’être là et de pouvoir se produire en concert. Tu sais, pour nous, chaque concert de la tournée est spécial. Evidemment, celui-ci est particulièrement important et promet d’être bien cool puisqu’on a beaucoup de fans ici, y compris des potes et de la famille. C’est sans aucun doute un très gros festival et c’est cool de pouvoir y jouer. En ce qui me concerne, je ne vois pas le concert d’aujourd’hui comme quelque chose de plus exceptionnel que d’habitude. On se contente de jouer du rock’n’roll !!


A votre premier passage au Hellfest, je me rappelle qu’il y avait au premier rang une fille au sein nu pendant tout le concert. Challenge : faire mieux demain !

(Rires) Honnêtement, ça ne dépend pas de moi, ce n’est pas mes nichons ! Ceci dit, si tu vas dans la foule et que tu prends des filles sur tes épaules, on aura p’tet la chance d’en voir un peu !


Vous avez une relation particulière avec la France : ton guitariste Eddy est français, tu vis aussi une partie de l’année en France … Tu peux nous en parler ?

Exact mec, tu sais, j’adore la France ! J’adore les gens, j’adore la bouffe, j’aime ce pays en général. La France est un pays vraiment cool à vivre. En plus, elle est située au centre de l’Europe, ça en fait le point central si tu veux voyager ici. Je me sent vraiment chanceux et fier de pouvoir vivre ici et d’autant plus de me produire au Hellfest, votre plus gros festival.


Vous avez joué l’an dernier sur plusieurs festivals (ArtsSenic, Motocultor Fest, …), une tournée en France cette année : quelle relation avez-vous avec votre public ici ? Est-ce différent des autres pays et de l’Australie ?

(Rires) Il y a plus d’australiens en Australie comparé à ici. Il n’y a pas autant de fromages, il y a plus de kangourous. Ceci dit, le public est très différent. En Australie, quand tu mets 20.000 personnes ensemble et que tu leur donne de la bière, tu es sur d’avoir un joyeux merdier. Les australiens boivent et passent du bon temps, tout comme les anglais ou les irlandais. En France, les gens boivent et deviennent tout de suite tes potes, c’est très étrange, et c’est la raison pour laquelle c’est cool de vivre en France.


Votre nouvel album Welcome To The Crossroads est sorti cette année. Peux-tu nous parler de la naissance de l’album ? Y a-t-il un concept ?

Eh bien l’album est tout juste sorti. Du coup, j’ai commencé à fouiller sur le net pour voir la réaction des gens et pour le moment ça semble être plutôt positif. Donc c’est cool, on apprécie de lire ce genre de chose. [Levant sa bière et regardant en l’air] Merci à toi qui a écouté et apprécié cet album ! L’album, un peu à l’image du titre éponyme « Welcome To The Crossroads » parle en général de vendre son âme au diable et de jouer du rock’n’roll. Il n’y a pas de concept global sur l’album, c’est juste sur ce titre là, qui explique du coup le titre de l’album. Il s’inscrit dans une logique d’évolution de Koritni. Des retours que j’ai pu en avoir jusque-là, et ce détail est récurent : les gens disent qu’il ne sonne comme aucun autre album de notre discographie. Mais globalement, c’est un album très cool, très rock’n’roll, donc si tu as 15 euros à me filer, hésites pas tu auras un album. Si tu me file 20 euros, j’peux même te le dédicacer personnellement. 25 euros et j’te paye une bière (rires) !!


Je trouve que l’album est moins direct que les autres, mais qu’il offre une sonorité bien plus sudiste. Qu’en penses-tu ?

C’est p’tet parce qu’on l’a enregistré dans le sud, va savoir (rires) !! Non, plus sérieusement, quand on enregistre, on ne se préoccupe pas de savoir si on sonne plus comme ci ou comme ça. Pour cet album, on a juste écrit les titres qui nous venaient à l’esprit et elles sont telles qu’elle sur l’album. Tu vois ce que je veux dire ? On ne va pas se dire qu’il faut qu’on sonne comme des trucs du Mississippi. Elles sont simplement telles qu’elles sont !


Vous avez changé de label pour Verycords. Pourquoi ?

On avait besoin de changer. Verycords a une très bonne distribution en France en plus. Après, si c’est un choix judicieux, seul l’avenir nous le dira. Tu auras qu’à me poser la même question l’an prochain !!


Koritni existe depuis 2006. En 2009, vous tourniez déjà en France pour le Hellfest. Peut-on parler de success-story ? Ça n’a pas été trop vite pour vous ?

Je ne sais pas, en tout cas pour moi ça semble comme une longue route (rires) !! Après un succès rapide ou pas … Hum … C’est surtout beaucoup de temps passé dans le tour bus, jouer sur des petites ou grosses scènes … Comme par exemple aujourd’hui au Hellfest, tout en sachant que la semaine prochaine tu vas jouer dans un bar avec 200 personnes sur une toute petite scène. C’est le fait de tourner, tout simplement. Après, dire que c’est un succès rapide ou pas, je ne suis pas sûr. Disons que c’est surtout une longue route à parcourir pour arriver là !!


Lundi dernier (ndlr : 11 juin), je vous ai vu en concert à Toulouse. C’était d’ailleurs ton anniversaire. Comment gérez-vous ce genre d’évènement dans le groupe lorsque que l’on est sur les routes ?

C’est comme je te disais avant : c’est le fait de tourner. Tu loupes les anniversaires, tu rates les dates importantes, quelque part tu manques même une certaine partie de ta vie dont la plupart des gens accordent beaucoup d’importance. Mais regarde, de l’autre côté, ça nous donne l’occasion de faire ce que des centaines de gens n’aurons jamais l’occasion de vivre. Par exemple, lundi c’était mon anniversaire, on était sur la route donc impossible de le fêter en famille (même si Koritni est quand même une famille pour moi !), mais à côté de ça, on a pu donner des tas de concerts ces 6 ou 7 dernières années. Au final, on est des privilégiés quelque part, c’est juste des concessions à faire de temps en temps.


Quel est le futur proche pour vous ?

En ce qui me concerne, le futur c’est que j’vais aller me prendre une autre bière (rires) !! Sinon, demain on sera en concert, et après-demain aussi, et … tu commences à comprendre hein !! A plus long terme, après la tournée, on risque bien d’en refaire une, éventuellement bosser sur un nouvel album … ou pas. Il y a beaucoup de possibilité mais pour l’instant on reste concentré sur cette tournée.


Merci pour cette interview, je te laisse le dernier mot, si tu as un message à faire passer à vos fans sur U-zine ?

Ne conduisez pas du mauvais côté de la route les mecs !! En Australie, on conduit du coté … heuuu … [ndlr : Il regarde Eddy, son guitariste, cherchant la réponse] … droiiiiite. Ouais, on conduit à droite !! Et donc la première fois que je suis venu en France, comme évidement vous conduisez à gauche [ndlr : Il a effectivement inversé, on conduit à droite en France mais bien à gauche en Australie], il m’est arrivé plusieurs fois d’oublier … Alors si je peux vous donner un conseil, ça serai de bien faire attention au côté où vous conduisez si vous allez en Angleterre ou en Australie !!

Merci bien évidement à Lex et Eddy pour l'interview, leur disponibilité et leur bonne humeur. Merci à Romy pour le coup de main sur place. Merci à Sabrina Cohenaiello de Verycord et à Sam Prévot.