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lundi 11 octobre 2004

Hatebreed

Sean Martin

U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Après avoir été acclamé au Fury Fest en Juin dernier, revoilà Hatebreed à Paris pour un concert intimiste. C'était l'occasion révée pour U-Zine d'interview Jamey Jesta, leader charismatique du groupe. Cependant, le chantuer ayant quelques problèmes de cordes vocales, ce fut donc Sean (guitare) qui le remplaça pour l'interview à la dernière minute, chamboulant toutes les questions prévues.

U-zine : Vous venez de finir de tourner avec Slipknot et Slayer lors du Unholy Alliance Tour, qu’est-ce que t’as fait de tourner avec ces deux poids lourds du metal ?
Sean Martin (guitare): C’était génial. Nous avions déjà tourner avec les deux groupes séparément par le passé et c’est toujours de bon tourner avec eux. Et puis on s’entend bien avec eux, donc c’était vraiment sympa.

Oui, d’ailleurs vous sortez d’une tournée avec Slipknot, lors de l’Ozzfest cet été.
Oui, nous avons co-headliner la seconde scène avec Slipknot, c’était génial.

Vous avez donc joué à la fois dans d’énormes salles devant 20 000 personnes et dans des endroits bien plus intimistes, comme celle-ci. Quelle est ta préférence ?
J’aime les deux en fait. Qu’importe si on joue devant 200 personnes, 2 000 personnes voire 20 000 personnes, on prend toujours notre pied à jouer. Je ne fais pas de distinction entre les tailles de public, l’important c’est que le public passe du bon temps.

Voilà un an que vous avez signé chez Roadrunner Records, qu’est-ce que ce label vous a apporté de plus ?
Il nous ont apporté beaucoup surtout en Europe et tout particulièrement au Royaume-Uni où l’on sent qu’ils sont plus en phase avec la communauté metal. Et puis, on a pu promouvoir notre album, The Rise Of Brutality, au mieux grâce à leur excellent travail marketing ainsi qu’à leur moyens de promotions comme des posters, flyers… Des trucs tout con, auxquels Universal ne faisait pas attention. D’ailleurs, Universal ne faisait rien pour nous, ici. Roadrunner a vraiment fait un bon boulot, car on peut trouver partout The Rise Of Brutality, les kids en plus de s’être passé le mot, l’ont acheté et sont venus nous voir en concert.
Sur la tournée Perseverance, beaucoup de gens étaient venus nous voir sans avoir acheter notre album. Roadrunner a donc permis une meilleure distribution de notre album.

Qu’allez-vous faire après cette tournée ? Enregistrez un nouvel album ? Faire une pause ?
On enregistrera un nouvel album…

Et à quoi peut-on s’attendre ?
J’en sais rien du tout, on n’a pas commencé à l’enregistrer (rires).

T’en as aucune idée ?
Ce sera des morceaux typiquement Hatebreed, heavy et agressif, comme on a toujours fait et comme on ferra toujours (rires). Nous ne planifions rien, nous verrons ça lorsqu’il sera temps d’entrer en studio. Mais ce sera un putain d’album heavy (s’excitant sur son fauteuil).

Pensez-vous quand même évoluer, vu qu’il y a un fossé entre Satisfaction Is The Death Of Desire et Perseverance, alors qu’il n’y a qu’une légère évolution entre Perseverance et The Rise Of Brutality ?
Il y avait 5 ans d’écart entre Satisfaction et Perseverance, c’est normal que notre musique ait évoluée, non ? (rires)
Imagine… 5 ans ! On ne va pas faire attendre encore les gens 5 ans notre prochain album. Mais d’abord nous voulions tourner et promouvoir cet album au maximum. En arrivent chez Universal pour Perseverance, nous avons décidé d’enregistrer un album tous les deux ans au moins… Donc, on verra (rires)

Et peut-on espérer un DVD prochainement au vu de votre passé ?
Oui bien sûr, mais pas pour tout de suite… Notre priorité c’est cette tournée comme je te le dis, on ne pense pas à ce que l’on ferra dans six mois, un an. Mais, il y aura de tout sur ce DVD que ce soit des extraits de concerts, de backstages, le tout retraçant toute notre carrière.

En parlant de toute votre carrière, les puristes vous reprochent de jouer aujourd’hui du metal-core et d’avoir délaisser votre hardcore traditionnel, qu’as-tu à leur répondre ?
Nous sommes toujours le même groupe et nous jouons toujours la même musique. Il n’y a rien qui a changé, je ne comprends pas les gens qui disent que nous avons abandonné notre hardcore… Ils ne savent pas de quoi ils parlent.
Les puristes… Qu’ils aillent se faire foutre (rires). Hatebreed est toujours aussi heavy qu’à ces débuts, il n’y a aucune différence entre nos albums. Nos riffs sont peut-être un peu plus lourd avec une touche peut-être un peu plus metal. Mais de là à nous qualifier de groupe de metalcore… D’ailleurs qu’est-ce que le metalcore ? C’est le nouveau mot utilisé par tout le monde aujourd’hui. Pour moi, un titre reste hardcore, metal, thrash et non une fusion de tous ces genres à la crossover. Nous sommes un groupe de hardcore et nous n’écrivons pas des morceaux de 10 minutes avec des passages aux chants clairs et des claviers. Nos albums durent toujours 30 minutes, donc je ne comprends pas… (rires)

Si tu avais le choix, avec quel groupe réverais-tu de tourner ?
J’en sais rien, mec… Metallica.
Nous avons déjà tourner avec Slayer, qui est mon groupe favori. Nous avons aussi tourner avec Entombed, qui fait également parti de mes groupes préférés de même pour Agnostic Front, que j’adore. Nous avons vraiment fait des tournées géniales par le passé. Nous avons eu la chance de tourner avec les groupes que nous aimons et qui nous ont influencés. Je pense donc que le dernier groupe avec lequel nous n’avons pas encore tourné, c’est Metallica et j’espère que ça se fera un jour…

Que penses-tu de l’évolution de la scène hardcore sur les dix dernières années ?
C’est toujours la même, pour moi. J’ai 32 ans, j’ai commencé à aller à des concerts lorsque j’avais 13 ans et pour moi il n’y a pas de changements, même si tout le monde s’accorde à dire que le milieu à évoluer. Il y a peut-être plus de jeunes, mais rien n’a fondamentalement changé, ce qui est bien : le Hardcore est toujours présent.
(il réfléchit) Si, les gens sont peut-être habillé différemment (rires).

Donc pour toi, seul le style vestimentaire a évolué dans le hardcore ?
Tu sais, parler de l’évolution du hardcore n’est pas facile. Les puristes appellent aujourd’hui le hxc du metalcore. Pour moi, tant que tu es issu d’une scène hxc et que tu te bats pour tes conviction, c’est que tu appartient à cette scène. Voilà ce qu’est le hardcore pour moi…

N’es-tu pas fatigué de tourner sans cesse ?
Non, c’est vraiment génial.

Rien ne te manques, même pas ta famille ?
Je n’ai quasiment rien laissé derrière moi en partant, donc rien ne me manque. Ma vie consiste à jouer de la musique jour après jour et c’est pour ça que je vie.

As-tu un dernier mot à rajouter pour le public français ?
Merci de continuer à soutenir Hatebreed et d’avoir acheter The Rise Of Brutality. Si vous ne l’avez pas encore fait, allez l’acheter il est disponible chez Roadrunner Records et encore une fois, merci beaucoup pour votre soutien et j’espère vous revoir bientôt…

Merci à Sean et à Roadrunner Records (et tout spécialement Karine).