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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Dire Omen

Wresting the Revelation of Futility

LabelDark Descent Records
styleDeath Black metal
formatAlbum
paysCanada
sortienovembre 2014
La note de
U-Zine
6/10


U-Zine

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Formé en 2008 sous l'impulsion du guitariste Chris Dolan, Dire Omen a sorti sa première démo en 2010. Après leur deuxième démo sortie en 2011, Dolan quitte le groupe, remplacé brièvement par une certaine Megan Wood qui ne restera que quelques mois dans le groupe. Dire Omen continue par le suite de travailler en trio, Rolando Rodas au chant et à la guitare, Connor Thompson à la basse et Kevin Trueblood (j'ai pas pu déterminé si c'est un pseudo, mais si ça n'en est pas un, respect mec !) à la batterie. Le groupe sort son premier EP Severing Soul From Flesh en 2012 et part en tournée au Canada, leur pays d'origine. Leur premier album répondant au doux nom de Wresting The Revelation Of Futility sort cette année et c'est avec cet album que je découvre le groupe.

Here and Hereafter (Overture) pose les bases de ce qu'on va se prendre dans les dents : un black death crasseux et haineux. Le son est rugueux au possible, que ce soit les cordes ou la batterie, tout accroche à l'oreille et distille un ambiance vicieuse à chaque instant. La chant est perdu au fin fond du mix, en arrière plan, un peu à la sauce Aevangelist mais en moins gras et moins écœurant. Emplie d'échos, la voix résonne dans la musique et renforce encore ce sentiment de malaise qui traverse l'album. Globalement c'est le chaos en permanence, des blasts en veux-tu en voilà et recouverts de riffs assassins plutôt tendance death sur les parties rapides. L'aspect black est plus présent dans les passages plus lents, quand la guitare prend le temps de laisser trainer un accord ou quand un arpège retors vient se greffer sur un mid-tempo plus pesant.

Malheureusement tout n'est pas parfait sur ce premier format long. Wresting The Revelation Of Futility est définitivement trop homogène et répétitif. Aucun morceau ne se distingue vraiment, pas de titre phare ou de passage franchement mémorable. Le problème découle bizarrement du son qui, tout savoureux soit-il pour l'amateur éclairé de musique extrême, il finit par noyer tous les morceaux dans un bordel venimeux certes mais trop redondant. On est donc face à un album qui s'écoute attentivement sur les premiers morceaux, capté par la densité de la musique. Mais au fil du temps, l'attention s'émousse et l'absence de pause marquée entre les morceaux contribue à la sensation d'écouter un morceau interminable et dont les petites variations seraient trop prévisible. Ok, on a eu nos deux minutes de blast, on met une petite rupture de tempo et ça repart. La fin de l'album avec le morceau Closing The Portal offre une ouverture intéressante au format légèrement plus long. On comprend un peu mieux ce qu'il ce passe et ça fait du bien après une demi heure de chaos.

Wresting The Revelation Of Futility fait parti de ces albums qu'on écoute un fois ou deux, parce que les premières écoutes mettent un bonne claque mais rapidement on sent bien que ça tourne un peu en rond. Reste que Dire Omen sait déjà produire une ambiance personnelle et dérangeante, ne manque plus que le petit plus insaisissable qui fait d'un album correct un bon album.


1. Here and Hereafter (Overture)
2. Onward with Wounds of Disillusion
3. Ossuary
4. Hemotically Possessed
5. Servus Sevorum Dei
6. Foretold Untethering from Existence
7. Beyond Stillness
8. Convulsing Before the Vacuous Altar
9. Inversion of Samadhi
10. Closing the Portal