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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Infected Society / F Stands For Fuck You / Miserable Failure

Miserable Fucking Society

LabelKaotoxin
styleGrindcore
formatAlbum
sortieaoût 2013
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Planète Kaotoxin – 5 août 2013

« Un escalier de fer, un couloir étroit et obscur
Au fond de ce couloir une porte entrouverte
D'où nous parviennent les accords d'une musique
Qui en ce lieu parait irréelle
 »

Ici trois groupes armés de tortionnaires se dressent devant moi : Infected Society, F Stands For Fuck You et Miserable Failure. Ils ont créé un nouveau corps de guerre que l'on ose à peine nommer ici-bas : Miserable Fucking Society.

Le premier tortionnaire, Infected Society, s'approche de moi. Ils est composé de trois membres dont on peut lire les médailles. Ces gars là ne sont pas là pour rigoler. Ils n'ont pas juste participé à la guerre Grindcore qui sévit depuis plus de 30 ans ; non, ils ont façonné la guerre. Ils portent encore sur eux les traces des batailles de Yyrkoon, Drowning, Ashura ou encore Decline of Humanity. Sur leurs plaques d'identité militaire on peut lire leur noms. Une goutte de sueur glisse le long de mon dos, je reconnais ces noms. Il y a Breet, dont le cri de guerre retentissait sur tout le champ de bataille de Decline of Humanity. Il paraît qu'il y rencontra son compère Fack, qui se tient à ses côtés, un pionnier dans l'art de maîtriser les cordes vengeresses. Enfin, on peut apercevoir Gauth sur la dernière plaque, armé d'un fouet à quatre trélingages.

L'un d'eux se rapproche de moi, outil à la main :
- Quel est votre pronostic pour cette galette ?
- Pronostic ?
- Oui, votre pronostic.
- Une boucherie.


A voir autour de moi, je ne pouvais répondre autrement, une boucherie, c'est l'allure de ce Miserable Fucking Society.

Les Infected Society commencent alors à m’asséner de coups de caisse-claire de manière acharnée et énergique. Je reconnais là les marques des débuts de la guerre, ces gars là vont me démonter à la vieille école, je le sens. C'est ainsi qu'ils sortent leurs sept outils, dont chacune des peines me sera indubitablement insoutenable au delà de la minute. Des hurlements criards, variés m'arrachent les tympans alors que j'entends des explosions blastiques retentir dans tous les recoins de mon oreille interne. Pendant ce temps là, on me fouette de cordes acérées bien rentre dedans mais distribuées avec un rythme riff-phalique. Je sens bien le groove qu'on me met dans la gueule, là, ils me bastonnent Hardcore. Première découpe de la journée, les gars tiennent bien leurs positions à la Misery Index, glorieuse bataille de jadis et, après 11 minutes d'explosage de caboche, laissent la place aux F Stands For Fuck You ; qu'est-ce qui m'attend encore...

Les F Stands' s'approchent donc à leur tour de moi. Je sens une ambiance différente, un truc plus Grind'n'Roll. Les gars m'entourent et commencent à groover sévère. Je ne suis pas dupe, c'est juste pour ajouter un côté psychologique à l'arrachage de chatte que je vais subir. La scène qui arrive est totalement irréelle, on se croirait en plein milieu d'un Reservoir Dogs, et c'est moi qui suis assis au milieu de la pièce. Un faible faisceau lumineux éclaire leurs visages et mon sang se glace... J'en reconnais aux moins deux de la division Benighted. Maintenant c'est certains, je vais prendre cher. Sans pitié aucune, mais toujours en me laissant miroiter un maigre espoir, ils s'amusent à jouer de moi avec un rythme très rock'n'roll, des tempos réguliers et bien groovy et dès que je suis en confiance, BAM ! Je me prends un florilège de blast à la figure pendant qu'on me hurle des ordres que je ne suis de toutes façons plus en état de comprendre... Les gars veulent me faire parler... Mais parler de quoi ? Je ne passais que par hasard au détour d'une distro, je n'ai rien fait de mal. Mais voici le quotidien des intrus de la planète Kaotoxin, c'est comme ça, et maintenant il faut souffrir et survivre ou abandonner et mourir. Mais que pourrais-je bien leur dire ? Je ne suis que l'esclave de leur furie, de leur créativité destructrice, de cette énergie si tranchante. C'est comme si l'ancien mais néanmoins légendaire combattant Pantera se mettait à me battre avec ses amis punk hardcore. Après presque 12 minutes de destruction neuronale, une seconde partie de moi est tranchée. Mais je suis encore conscient, il me reste une épreuve, qui s’avérera de taille...

Une personne s'approche de moi, une bouteille de Jack Daniel's à la main, on peut lire le mot « Bleu » sur sa combinaison Season of Mist. Ok, il s'agit d'une division de mercenaires, je reconnais l'écusson. Derrière lui se tient une personne, ou bien trois, ma vision se déforme, je perds mes sens. « Bleu » se met à me chuchoter à l'oreille : « Entrouvre la porte à l'anarchie. Bouscule l'ordre établi, et très vite le chaos le plus total règne. Et moi, j'annonce le chaos. Et tu sais ce qu'il a pour lui le chaos ? Il est impartial. ». Me parlait-il vraiment ou se parlait-il à lui-même ? Toujours est-il qu'un cri retentit direct après ses mots et fait écho de partout dans la salle de torture ; je suis tombé sur des psychopathes. Ils font sans doute partie de l'infanterie du Grindcore moderne. Celle qui n'hésite pas à user de tous les moyens qui leur sont proposés pour vous déflagrer la frimousse. Ces gars là sont connus non pas pour être l'élite, mais pour être complètement fous. Et c'est dans tous les sens que les riffs m'acèrent à une vitesse immensurable, comme si une machine était derrière les coups de torpilles qui m'éclatent désormais la nuque. Je me prends une avalanche de sons biomécaniques, ils jouent avec les éléments pour me faire craquer. C'est bon ! J'abandonne ! Je vais parler. Parler de quoi ? Je ne sais toujours pas mais je vais parler. J'essaye de faire un signe de la main droite, dernier organe encore intact et la musique s'arrête. On pose un minuteur à côté de moi : sept minutes au compteur. Mes tortionnaires s'échangent des billets, l'un deux rétorquant à l'autre : « Aboule ton pognon binoclard, ou j'te fais péter le crane ! ». N'était-ce qu'un jeu ? Est-ce la manière dont s'amusent les soldats de la planète Kaotoxin ?! Ils prennent un reporter lambda et le balancent dans tous les recoins du Grindcore avec une viciosité que je n'avais encore jamais expérimentée.

Me voici déchiqueté en trois parties différentes, par trois méthodes différentes, une boucherie, j'avais vu juste...

1. IS - Old-school traditional butchery
2. IS - Definitely-dead
3. IS - Ultimate slavery
4. IS - Mentally derange
5. IS - Crack-whores
6. IS - Life eraser
7. IS - Raw quad orgy
8. FSFFY - Zero
9. FSFFY - Sound of nothing
10. FSFFY - Fit
11. FSFFY - The dead men
12. FSFFY - Fuck off
13. FSFFY - Firesky
14. FSFFY - The bombing
15. MF - Summoning chaos
16. MF - All women must die
17. MF - No more friends
18. MF - None shall be saved
19. MF - Inside me