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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Ken Mode

Entrench

LabelSeason Of Mist
styleNoise Hardcore
formatAlbum
paysCanada
sortiemars 2013
La note de
U-Zine
6/10


U-Zine

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Après une prestation des plus convaincantes en première partie de Kylesa lors d’un passage à Evreux à l’hiver 2012 et une nomination à l’équivalent des Victoires de la Musique Canadienne la même année, il me tardait de savoir ce que Ken Mode avait dans le ventre sur album et c’est avec cet Entrench sorti en cette année glorifiée de 2013 qu’il était temps d’entrer dans le bain.

Et après des écoutes prolongées de l’album sur tous types de support, le constat est sans appel : c’est la petite déception pour un Entrench bien maitrisé mais qui manque de folie à tous les étages. Pourtant, ça ne partait vraiment pas trop mal avec un « Counter Culture Complex » qui alliait violence, complexité et efficacité assez aisément et lançait un album comme les bases d’un bon Noise Hardore comme nous l’attendions. C’est plutôt par la suite que le bat blesse puisque plus les morceaux passent, plus l’on sort de l’album sans même s’en rendre compte. On va surfer sur le net, lire des conneries, regarder des photos de chats de merde (Comité Contre les Chats Uber Alles) en entendant simplement l’album en fond sonore mais en ne l’écoutant plus (« Chéri, tu ne me regardes plus, tu ne m’écoutes plus, tu ne me touches plus »). Il faut attendre « Romeo Must Know » pour que l’attention revienne sur la bête. Cela s’explique par un ton qui a radicalement changé laissant derrière lui la violence pour un rythme plus doux et lancinant mais dans le fond pas si éloigné que ça du reste de l’album puisqu’au bout de deux ou trois minutes de surprise, l’auditeur repart vers d’autres activités toutes aussi futiles les unes que les autres remettant Entrench à la place qui est la sienne : Musique (brutale mais pas que) d’ascenseur.

Evitons d'être complètement de mauvaise foi et parlons du point positif de cet album à savoir cette bonne grosse basse très mise à l'honneur par la production de Matt Bayles. En espérant que les frères Mathewson aient la bonne idée de ne pas (encore) changer de bassiste en cours de route puisqu'Andrew Lacour nous donne une leçon de comment faire sonner son instrument en onze morceaux.

Hormis sur ce point, j'avoue être un brin méchan avec cette galette que j’ai au final assez peu détaillée dans cette chronique mais ce que je veux montrer par là, c’est que malgré une dizaine d’écoutes dans toutes les conditions possible, je n’ai rien retenu du bestiaux ni dans un sens, ni dans un autre. Je suis resté totalement hermétique à cet album alors qu’il devait tout avoir pour me plaire. Au final, ça manque d’âme tout ça et ce ne sont pas les interventions d’invités comme Tim Singer de Deadguy et de Dave Verellen de Botch qui vont y changer grand-chose : Il y a eu mieux et il y aura mieux cette année à découvrir.

01. Counter Culture Complex
02. No; I'm in Control
03. Your Heartwarming Story Makes Me Sick
04. The Terror Pulse
05. The Promises of God
06. Romeo Must Never Know
07. Secret Vasectomy
08. Figure Your Life Out
09. Daeodon
10. Why Don't You Just Quit?"
11. Monomyth