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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Parkway Drive

Atlas

LabelEpitaph Records
styleMetalcore
formatAlbum
paysAustralie
sortieoctobre 2012
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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Après deux premiers opus (Killing with a Smile et Horizons) qui ont fait l'objet d'une (bonne) critique quasi unanime, Parkway Drive s'était un peu perdu avec un Deep Blue doucement chiant, déjà entendu et se perdant au milieu d'une scène noyée par de nombreux albums médiocres et génériques. Bref, le quatrième album des australiens s'annonçait d'ores et déjà comme un Do or Die.

Et là, sorti de nulle part (ou presque), le groupe nous a pondu Atlas qui va pour encore longtemps résonner dans mon casque. Autant couper court au suspense : ce dernier album est excellent tant au niveau de l'intensité, des compositions que du chant et surtout il met fin à cette tendance des groupes de metalcore à finir par s'autopomper.

Surtout, Atlas est un album plus original que ses prédécesseurs. Les natifs de Byron Bay ont pris des risques, et ces risques ont payé. Loin de se cantonner à des gros riffs bien gras pour mosher, le groupe nous propose des Singalong sur la très réussie Wild Eyes, mais également une orchestration assez riche sur le titre éponyme Atlas, même des scratches sur le titre The Slow Surrender (façon nu-metal, oui oui oui) et même la présence de voix féminines sur The River.

A côté de tous ces nouveaux éléments, parfois difficiles à intégrer d'ailleurs, et qui demandent de nombreuses écoutes, on retrouve ce qui a fait le succès des australiens. De bons gros riffs assassins (The Slow Surrender, Dark Days), des breakdowns à s'arracher la colonne vertébrale (Wild Eyes) mais aussi des leads souvent très inspirés (Sleight of Hand). Cette dernière étant, avec The River, les titres les plus mélodiques de l'album. En tout cas, il est certain que ces titres ont un rendu live particulièrement exceptionnel. Dark Days et Wild Eyes, largement jouées en festival, ont d'ailleurs eu raison de nombreux publics.

Toutefois, il ne faut pas s'y méprendre. Si le groupe a pris quelques risques en prenant des orientations parfois plus mélodiques (leads, soli, voix et plus largement dans le travail de composition), il n'en demeure pas moins un groupe qui sait rester très efficace et brutal, quand il le faut. A ce petit jeu, Swing qui redonne du booste en plein milieu de l'album en est la parfaite illustration. Elle est sans aucun doute l'un des titres les plus violent du groupe. Dans la même veine, Snake Oil and Holy Water ou encore Wild Eyes nous rassurent sur la capacité du groupe à nous faire bouger comme des autistes. Le groupe n'a pas sacrifié l'efficacité sur l'autel de la recherche mélodique. A l'inverse, certains titres comme Blue and the Grey ou bien encore Dream Run me semblent clairement en dessous. C'est le revers de la médaille quand on tente de nombreuses choses : le reste de l'album peut paraître un peu plus fade.

Cöté production, le rendu est très cohérent et très réussi. Le son est puissant bien défini, ne laissant personne sur le carreau, si ce n'est peut-être la basse, légèrement en retrait. Bref, un modèle du genre.

Inutile d'en rajouter plus, cet album de Parkway Drive est, à mon sens, une pleine réussite. Alliant parfaitement ce qui a fait la renommée du groupe avec un travail de composition (et d'écriture d'ailleurs) bien plus poussé, les australiens ont frappé juste. Il me tarde de les revoir en live. En attendant, jetez vous sur ce cd.


1. Sparks
2. Old Ghosts/New Regrets
3. Dream Run
4. Wild Eyes
5. Dark Days
6. The River
7. Swing
8. The Slow Surrender
9. Atlas
10. Sleight of Hand
11. Snake Oil and Holy Water
12. Blue and The Grey