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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Infernal War

Terrorfront

LabelAgonia Records
styleBlack Brutal
formatAlbum
paysPologne
sortiemai 2005
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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"This is the war, That you were asking for, This is the war, Total war !" Mince je me suis trompé de groupe polonais ... En effet vous êtes sur cette page pour entendre parler d'Infernal War et non de Vader. Cependant cette phrase caractérise si bien la musique d’Infernal War que la confusion était facile. Bref, entrons dans le vif du sujet. Infernal War est un groupe de black brutal formé en 1997 à Czestochowa en Pologne. Il faut pour la formation attendre cinq années avant qu’un premier Mcd voit le jour en 2002. S’ensuit alors deux splits et un premier album éponyme (qui n'est autre que la réédition du premier Mcd sorti à l'époque sous le nom d'Infernal SS) sorti dans les bacs en avril 2004. Le combo n’est pas du genre a se reposer sur ses lauriers car presque après un an jour pour jour sort le second album du groupe. Ce deuxième opus, intitulé Terrorfront, sort en mai 2005 sous la houlette d’Agonia Records.

L’album s’ouvre sur un court premier morceau en guise d’introduction, qui nous met directement dans l’ambiance de la galette. En effet tous ces grésillements nous font penser au chaos qui peut régner sur un champ de bataille, le tout agrémenté par quelques « secousses sonores » en arrière plan qui laissent penser à un bombardement d’obus. Une fois cette mise en bouche finie, nos tympans peuvent enfin mordre la poussière…
Feu ! Crushing Impure Idolatry dévoile à peine ses premières notes que l’auditeur a déjà l’impression de se faire fusiller par un nombre impressionnant de fusils mitrailleurs pointés devant sa trogne. Nous voilà donc au plein milieu du no man’s land, coincé entre les riffs acérés en guise de baïonnettes, une voix typique du black/thrash semblable à un lance-flamme ravageant les tranchées et une batterie usant sans interruption de blasts dévastateurs à l’image d’une mitraillette maniée par un fou de la gâchette avide de ne laisser aucun survivant. Je me demande d’ailleurs quelle(s) substance(s) prend Stormblast (un batteur n’a jamais aussi bien porté son nom !) pour maintenir une telle intensité aussi longtemps en allant si vite. Il est donc loin de n’y avoir qu’Inferno qui se touche sur ses doubles grosses caisses au pays de Jean Paul II.

Des refrains, martiaux au possible, facilement mémorisables aux paroles vomissant une haine clairement exprimée de la religion et du faible, accompagnés de riffs de six cordes simples mais terriblement efficaces et de breaks entrainants. Voilà un des points forts de ce Terrorfront, à l’image des Be a Slave Or Be a Lord ou du titre éponyme. Ces passages apparaissent comme des pauses dans l’offensive, les troupes reprenant un peu de souffle avant de lancer un nouvel assaut. Tous les morceaux sont donc construits globalement sur le même schéma hormis le septième, Salvation. En effet le plus long titre de l’album ne contient pas de blasts et repose sur une suite de riffs bien plus posés que ce dont Infernal War nous proposaient jusqu'alors.

Les idées contenues dans les paroles dans ce front de la terreur traitent bien entendu de la bataille, principalement celle contre la religion et ses dogmes comme par exemple dans Crush the Tribe of Jesus Christ ou Dechristianized By Parabellum. L’avènement du fort face au faible semble également intéressé nos cinq musiciens, comme le prouve le titre très évocateur du quatrième morceau, Be a Slave Or Be a Lord.

Cependant cet album n’est pas exempt de défauts. Tout d’abord au niveau de la production. En effet on peut regretter le fait que la batterie soit un peu trop mise en avant, ce qui parfois porte préjudice aux guitares. L’autre élément qui a mon sens fait défaut à l’album est sa trop courte durée. C’est tellement bon que l’on en prendrais dans les écoutilles bien plus longtemps que durant 32 minutes et 30 secondes.

Terrorfront est court certes, mais Terrorfront est surtout rapide et puissant. Telle la Blitzkrieg qui ravagea leur pays en 1939, nos cinq polonais dévastent tout sur leur passage en un temps record et ne laissent personne se relever de leurs assauts.
Même si Infernal War ne percera réellement qu’en 2007 avec la sortie du encore meilleur Redesekration, le combo frappe déjà très fort en cette année 2005. Assez fort pour se classer avec leurs cousins de Thunderbolt, avec qui le groupe a deux membres en commun, parmi les formations incontournables en matière de black brutal européen.

1. Introduction to Assassination
2. Crushing Impure Idolatry
3. Dead Head's Empire
4. Be a Slave or Be a Lord
5. Crush the Tribe of Jesus Christ
6. Terrorfront
7. Salvation
8. The Grand Intolerance Manifestation
9. Dechristianized by Parabellum
10. Triumphant Outroduction

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