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J’aurais décidemment été bien embêté pour établir mon top 10 des sorties death metal en cette année 2011. C’était déjà difficile en court d’année, et cela s’empirait chaque mois, mais c’était sans compter sur la surprise que nous avaient concoctés les autrichiens de Amongst the Deceit, sortant de nulle part avec leur premier album autoproduit Tribulations of Man, ayant vu le jour en ce début Novembre 2011, magnifiquement illustré par l’inévitable Par Olofsson.
A la vue de la pochette et du logo, on pourrait tout d’abord penser que l’on a à faire à un énième groupe de brutal slam death. Mais il n’en est rien ! En effet les influences sont assez diverses. Je pense notamment à Blood Red Throne, Severed Savior, Aeon, et surtout une grosse part d’originalité. Les morceaux sont de ce fait très variés, alternant entre groove, brutalité, mélodie, puissance, efficacité, technicité et ambiance. Rien que tout ça, et oui !
Tout d’abord, l’un des points forts de la galette, c’est bel et bien la qualité des riffs. Que ce soit sur Inferior Lives, Dead With Open Eyes ou encore The Sadistic Impulse, le riffing de la paire Johan/Steve alterne entre passages headbanguants à souhait, rythmiques presque thrashy, groove (Dawn of the Martyr, The Sadistic Impulse) et insertions mélodiques par le biais d’harmoniques ou de solos. Parlons en d’ailleurs des solos, un autre point fort de ce premier effort ! Je retiendrais principalement ceux de Dark Science, Dawn of the Martyr, et surtout Death Walk the Earth (ce morceau est vraiment une pure tuerie). A noter que l’ex Belphegor Sigurd vient gratouiller sur les solos de Death Walk the Earth et Inferior Lives.
Notons que la maitrise technique du quintet autrichien est impressionnante pour un premier album. Mention spéciale d’ailleurs au bassiste, sacrément agile avec ses doigts le lascar, mais également au batteur, nous servant un usage copieux de blast-beats et d’accélérations fulgurantes.
Je parlais tout à l’heure de mélodies. Alors oui le groupe possède un côté mélodique assumé, mais attention, on est loin de compositions de death mélodique ! Ici les harmoniques, solis et autres touches mélodies sont au service de l’efficacité et de l’ambiance, et magnifient de fort belle façon les parties les plus brutales de l’album. L’introduction Inceptium rappelle d’ailleurs fortement Metallica.
La production des guitares est excellente, clair et puissante. Le son de batterie est en revanche un peu plus plastique, dû à l’usage des triggs et légèrement sur-mixés. Cela me permet d’enchainer sur le principal reproche que l’on pourrait faire à ce « Tribulations of Man ». A tout premier album, premières erreurs comme on dit. Il ne s’agit pas ici d’une erreur mais plutôt d’une légère faiblesse, qui se trouve au niveau du chant. En effet, notre cher frontman Thorn manque un peu de puissance et de variations dans ses growls, mais rien de grave. Le résultat peut apparaitre comme légèrement plat mais cela ne gâche en rien la qualité des compositions.
Tribulations of Man apparait ainsi comme l’une des meilleures surprises de cette fin d’année 2011. Entrant avec l’étiquette originalité collée sur le front dans une scène où la concurrence est plus que nombreuse et rude, le quintet autrichien est armé d’une solide arme pour faire entendre sa voix et se créer une place de choix. Les plus belles surprises sortent parfois de nulle part et il y a fort à parier qu’avec un premier album de cette trempe, la formation ne devrait pas avoir de mal à trouver un label pour le futur de sa carrière.
1. Inceptum
2. Inferior Lives
3. Dark Science
4. Dawn of the Martyr
5. Infernal DNA
6. Dead with Open Eyes
7. Death Walks the Earth
8. The Sadistic Impulse
