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Dans le genre, on connaissait déjà Stoner Train, un groupe de stoner (évidement ! ), sonnant purement southern, mais originaire de .. Russie !! Si ce groupe venu du froid avait été remarqué de par le grand écart entre style pratiqué et origine géographique, il est loin d’être le seul. Dans le genre des groupes du nord jouant de la musique du sud, la France regorge elle aussi de quelques formations de qualité, et Human Jail est l’une d’entre elles. La formation lilloise, formée en 2007 a fait ses armes durant 4 ans via des concerts au côté de Karma To Burn et Headcharger et via un premier EP intitulé « First Step To Breakout ».
Leur premier album, « The Soul Allegory » arrive tout naturellement courant 2011 et je dois reconnaitre qu’il a abondement tourné dans l’autoradio cet été sur la route des festivals. Tout simplement parce que Human Jail joue de la musique qui s’écoute à plein volume, fenêtre ouvertes, cheveux au vent lancés à pleine vitesse sur les autoroutes.
D’emblée l’intro acoustique plante le décor, doublé par l’inquiétante sonnette de crotale avant de partir vers des riffs gonflés à bloc. Il faut dire que notre quatuor du nord délivre une musique massive mixant les influences ultra groovy d’un Pantera, le coté sudiste de Corrosion of Conformity, le tout enveloppé dans une voix rocailleuse et chaude qui n’est pas sans rappeller un certain Phil Anselmo. Cette vocalise, si particulière, aussi rugueuse et écorchée qu’un fond de bayou n’a nullement à rougir face à ce qui se fait de mieux à la NOLA. Venant d’un groupe de stoner, on en espérait pas moins. Mais là où Human Jail se distingue de la multitude de groupes tentant vainement de copier Down, c’est au niveau de la qualité de composition.
En effet, malgré les couches de riffs dopés aux anabolisant, le sens de composition du groupe vient avant tout du blues et du vieux rock’n’roll. Il saute rapidement aux oreilles que les zicos ont probablement passé un certain temps à jammer sur de bonnes vieilles rythmiques bluesy avant d’arriver à ce résultat. Pas d’usurpateur ici, la démarche du groupe n’est donc pas d’être une n-ième copie de ce que l’on a déjà entendu. Nous voilà rassurés.
Mais attention, lorsque l’on parle de son puissant, nous n’avons toutefois pas affaire ici à un album surproduit (tout fan de Pantera conviendra que le mix de CFH ou Vulgar a pris de l’âge mais sonne toujours aussi bon, avec un son moderne, ça ne passerai pas). Pas de grosse surprise ici quand on réalise que l’homme aux manettes de la production n’est autre que Howie Weinberg, qui s’est par le passé illustré pour son travail avec Nashville Pussy, Slayer ou … (encore eux) … Pantera. Le résultat est à la hauteur de l’investissement avec une production propre, et un son aussi épais que massif.
Seulement 8 titres sur ce premier opus, mais tous aussi bon les uns que les autres. Cela permet à Human Jail de rentrer dans la cour des grands par la porte principale. La France peut se targuer d’avoir encore une fois un groupe de stoner de qualité après d’autres groupes tout aussi percutants comme God Damn ou Oil Carter. A suivre de très près.
1. Playing the Loosing.
2. Atone
3. By Your Own, By Your Way
4. Critical Abuse
5. The Worst I Can Take
6. My Tomorrow
7. No More To Know
8. Lust Or Love?