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Tristwood n’est pas un groupe de DSBM, tout comme il n’est pas une formation de pagan machin-chose.
En fait, Tristwood, c’est un quartet Autrichien fondé en 2001, qui, après une démo et 2 EP a sorti son premier full-length en 2004, Amygdala, qui posait le propos du groupe dans un registre Death indus pas spécialement original, mais suffisamment haut perché dans les battements par minute pour ravir les amateurs de brutalité sans concession.
C’est ensuite en 2006 qu’est sorti l’acclamé, quasi unanimement, The Delphic Doctrine. Sans chercher à m’inscrire contre l’avis général, j’admets ne pas partager l’engouement qui s’est créé autour de cet album qui, s’il était plus structuré que son prédécesseur, pêchait par son manque de prise de risque et le sentiment de routine qu’il véhiculait passé les premiers morceaux.
Quoi qu’il en soit, The Delphic Doctrine a trouvé son public qui attendait de pied ferme son successeur, sorti en 2010 après moults déboires. Et en dépit de toute sa bonne volonté, Tristwood n’a pas changé grand-chose à sa formule, qui semble répéter inlassablement depuis ses débuts.
Prenez un skeud de The Amenta, ajoutez y un soupçon de The Berserker et saupoudrez le tout d’une discrète touche d’Aborym et vous obtiendrez Dystopia et Disturbia. L’album de Tristwood n’est pas mauvais, il connaît ses codes et les récite très bien. Attendez vous donc à retrouver des riffs typiquement Death, une boîte à rythme musclée, des growls ravageurs et quelques hurlements un poil plus black pour exacerber encore un peu la frénésie de l’ensemble.
Très peu de variantes ne viendront rehausser la saveur du plat qui sent un peu trop le réchauffé, tout juste gouterons nous à un peu de mid-tempo et à des mélodies thrashisantes histoire de diversifier le menu, qui se résume pourtant majoritairement à : Blast / Growl / 6-cordes qui pètent / BàR qui avoine. D’un bout à l’autre de Dystopia et Disturbia, le schéma sera le même, et par incidence, le mode roue libre, sans franchement lasser l’auditeur, le berce dans une espèce de constance qui font des titres de l’album un panel ed morceaux interchangeables.
Deux trois samples à droite à gauche, comme pour justifier que le groupe fait bien de l’indus en guise d’intro ou d’outro et hop on rembraye sur autre chose.
Alors, ne voyez pas ici un démontage en règle de la musique de Tristwood. Non, il faut avouer qu’en dépit des défauts qui n’en sont pas vraiment (finalement) évoqués plus haut, on sent que les Autrichiens sont pleins de bonne volonté, qu’ils jouent une musique qui les botte et qui finalement s’écoute sans emballement, mais sans déplaisir non plus. C’est le genre d’album que l’on déguste comme ça, à l’occasion, en faisant autre chose. C’est bien produit, c’est bien branlé, ça joue bien et c’est brutal, donc forcément c’est cool. Non ?
On a pas forcément l’envie d’y revenir de suite, on aura du mal à ce souvenir que tel morceau appartiens à ce groupe, mais quand ça arrive sans crier gare, ça défouraille et ça fait parfois du bien.
Un Death metal Indus, malheureusement beaucoup trop générique pour faire date, mais interprété par des musiciens qui connaissent le registre et le joue avec conviction, à défaut d’originalité, qui sont loin de faire de l'amateurisme , qui ne rameutera pas forcément un nouveau public, et a pourrait même décevoir les aficionados du groupe.
L'album étant en téléchargement gratuit, n'hésitez pas à vérifier par vous même si la mayonnaise prend par chez vous.
01. Indoctrination (Intro)
02. The Delphic Doctrine
03. Chronos
04. By the Call Of Seth - Invocation of the God of Blood and War
05. Anbeheh
06. Pandaemonic Paradoxon
07. Nemesis - The Cyberstorm
08. Through the nineth Hall of Utukku
09. Daedae Taengri
10. Exdoctrination - The Blackest Void