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Quand Marcus Sunesson en a marre du Death/Thrash de The Crown, il rejoint son compagnon Niclas Engelin (le remplaçant de Jesper Strömblad dans In Flames) pour voguer vers des eaux plus accessibles au sein d'Engel, groupe de pseudo Death Mélodique à tendance Industriel. Une formation parfaite quand on est fatigué de composer des choses géniales, n'est-ce pas Marcus ?
Engel se place directement dans la caste des groupes européens cherchant à créer une musique Heavy mais qui ne peut s'empêcher d'être accrocheuse à la manière des derniers In Flames, de Mnemic ou One Way Mirror pour citer deux formations de Guillaume Bideau qui a justement cette vision de la musique lorsqu'il compose. Pour dire les choses autrement, les structures des morceaux sont extrêmement simples dans la plus grande tradition Pop si on excepte que les compositions sont un poil plus couillues. A l'image du Metalcore dans sa vision la plus caricaturale et dérangeante, les refrains en chant clair viennent contraster avec des couplets growlés. Une recette qui a fait plus d'une fois mouche par le passé notamment quand on pense à certains albums de Killswitch Engage (Alive Or Just Breathing pour ne citer que celui-là)et même d'In Flames dont j'aime le Reroute To Remain et apprécie le Soundtrack To Your Escape sous certains aspects.
Pour le coup, Engel a trouvé une recette qui semble lui plaire et ne souhaite pas en déroger. Des titres simples, vous en aurez onze et les seules choses qui permettront de les départager seront la qualité des refrains voire de certains ponts. Je validerai ainsi pour la première catégorie le titre d'ouverture « Question Your Place » et ses vieux relents d'un Korn Skrillexien, « Blood Of Saints », « Down To Nothing » et « In Darkness » surtout avec ce chanteur dont la voix est bien plus appréciable quand elle est claire (bien que ça suinte les effets à foison) que lors des growls bien poussifs et sans reliefs. La seconde catégorie est bien plus maigre puisque seuls « Frontline » et « In Darkness » qui viennent en quelques secondes montrer la qualité de la paire de guitaristes et du potentiel que ce groupe pourrait atteindre si les musiciens se décidaient à cesser cette grève d'inspiration notamment au niveau des guitares dont la plupart des lignes sont jouées sur une corde.
Quand on est pas très inspiré et qu'en plus, on n'essaye pas d'apporter de variétés à l'ensemble (Seule « Journeys End » change un peu mais bon... C'est le dernier titre), on s'enferme dans une routine de quarante minutes. Blood Of Saints n'arrive ainsi pas maintenir l'auditeur concentré. Celui-ci préférera partir dans ses pensées tout en redonnant de son attention lors de quelques morceaux (moments ?) de meilleures factures cités plus haut. Cela ne me dérange pas le moins du monde d'écouter des albums accrocheurs voire faciles sauf qu'ici, Engel a confondu le terme accrocheur avec banalité et pauvreté. Quand on connait le pédigrée des musiciens impliqués dans ce projet, on espérait quand même un brin plus d'inspiration et moins de redondance.
1. Question Your Place
2. Frontline
3. Feel Afraid
4. Numb
5. Cash King
6. One Good Thing
7. Blood Of Saints
8. Down To Nothing
9. Drama Queen
10. In Darkness
11. Journeys End