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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Urostar

More Money For Sciences

Labelzob
styleGrindcore
formatAlbum
paysFrance
sortiejanvier 2011
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

Sous prétexte qu'il paraît que je suis un gars sympa, y'en a qui se permettent de m'envoyer leurs albums pourris et EN PLUS je dois leur en faire une chro ! Y'a vraiment plus de jeunesse. C'est quoi ce torchon que je vais devoir me farcir aujourd'hui ? UrostarMore Money For Sciences. Urostar... UROSTAR !!! Non mais t'es sérieux ?! Bah s'il faut y aller...

Urostar est un one man band (rien à voir avec la pratique sexuelle, c'est un faux ami) qui nous vient tout droit de chez même pas où dans le nord de la France, environ par là. D'après les tags de bandcamp, peut-être de Troyes, mais ça m'étonnerait quand même, la ville a été détruite par les grecques y'a deux-trois ans. Enfin bon, dans le Grindcore y'en faut toujours pour se faire remarquer. Fier de venir montrer ses attributs génitaux, notre ex-Whoresnation, ex-Nelson Monfort Orchestra s'est découvert sur scène le 4 mai 2012. Ca m'a tellement marqué que lorsque Mr Urostar m'a filé son album, je me suis dit qu'il fallait que je vous en parle !

Enregistré à Saint-Rémy-sous-Barbuise, à coté des poules, dixit le « groupe » lui-même, Urostar nous rameute les esgourdes d'un Grind / Fastcore à la prod DIY si bien marquée et si bien appréciée, soit dit en passant. Urostar fait la battouze à côté tout seul comme un grand et lui donne un faux air de boite à rythme pour un son pas trop dégueux. Quoique dans le cas d'Urostar, il a carrément dû pourrir le bon son de sa batterie exprès. Néanmoins ça crache de la caisse claire casserole comme j'aime et les cymbales ressemblent bien à une sorte de crachat continuel de droïde de troisième génération. Et comme dirait ma mère : tant qu'on entend la mélodie... Ouai c'est vrai que parler de mélodie dans le Grind ça peut en choquer certains, surtout les fans de Gojira (oui je vous aime, mais c'est surtout parce-que vous avez tout juste 14 ans). Néanmoins les riffs sont faciles à discerner et assez incisifs quand il le faut et parfois carrément gays. Non mais y'a quand même des tubes comme « Rectocèle » (oui oui le nom a été choisi par dessein) où la gratte est toute émotion et où le morceau dépasse la minute. D'ailleurs seulement un tiers des zics dépassent la minute sur l'album long d'environ 13 minutes (je vous laisse les temps de chaque zic dans la tracklist pour le fun). Vu que j'ai un pote qui fait sociologie je peux me permettre de trouver une explication à ce choix. Je pense que le but du jeu est de montrer qu'on avoine vénère. Et pour ça, il faut un rythme vénère. Genre bam, 30 secondes de blast dans ta gueule, j'te fous 3 gruiks et bim, t'es K.O.. D'ailleurs, du blast y'en aura sur la galette, y'a même pratiquement que ça à chaque fois que l'excuse est bonne pour en foutre. Presque aucun puka groovy et dansant à l'horizon, on n'est pas là pour chalouper « la Danse des Canards » mais bien pour prendre de la connerie Grindcore 15ème degré dans la face.

Connerie dans le sens où je vous invite à lire les titres des chansons déjà, mais aussi avec les différents chants typiques du genre qui s'alternent de la manière la plus décousue rêvée. T'as de la guttu, du gruik, des yells, du pig scream, du chais-plus-quoi-débile-à-moitié-punk-là comme on en trouve chez Gronibard ou Defecal Of Gerbe etc. Tout ça dans un florilège de mixité à faire pâlir les publifist de chez Benetton. Loin pourtant de ressembler à rien (aryen), les morceaux de la galette s’enchaînent à une vitesse grand V mais avec beaucoup de volupté et de bonne humeur. Bonne humeur qui se transmet très vite de notre oreille interne jusqu'à ce qui nous sert de cerveau, enfin le truc en haut de la tête qui nous pousse à raconter des conneries là. D'ailleurs, celui d'Urostar doit être bien fournit, rien qu'à voir le génie prodigué sur la pochette de l'album que je vous laisse découvrir : dans un ton très pipi caca, tout ce que j'aime. De toutes manières les plus grands génies sont très mal compris. J'en veux pour chargé le titre de l'album qui soulève quand même un point très important : « More Money For Sciences ». On reste dans l'idée que « Grind is protest » ou alors c'est une blague avec la boite de médoc qu'on retrouve sur la pochette ornée d'un magnifique « Herbal Prostate Nutrition ». Je vous laisse méditer, sur ce coup là j'ai la flemme.

Encore une chronique où j'ai réussi à remplir une page word sans parler de la musique ou presque. Balaise. Vous avez qu'à écouter Urostar de toutes manières. Ce groupe il arrache la chatte !

C'est gratuit et c'est ici : http://urostar.bandcamp.com/album/more-money-for-sciences

1.Priapisme 01:11
2.Pig's king 00:46
3.Noyé dans l'urine 01:06
4.Papillomavirus 00:55
5.Lapeyronie 01:21
6.Acide urique 00:38
7.Orange incest 00:31
8.Imperiosité mictionnelle 00:45
9.Rectocèle 01:21
10.Condylome 00:20
11.Genital disorder 00:42
12.Elytrocèle 01:13
13.Prolapsus 00:45
14.Orchite ourlienne 00:55
15.Your kid is deformed (anal cunt cover) 00:38