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Je sais qu'en ce moment, c'est tendu entre nos deux pays et je vais m'efforcer de me muer en ambassadeur de la culture espagnole en France à travers cet album. On ne parlera pas de sport, encore moins de dopage, juste d'amitiés entre les peuples en tant que Bisounours que nous sommes tous. Brothers Of Metal, non ? Si les Espagnols possèdent une génération de sportifs dorés, il n'en a jamais été le cas en Metal. D'ailleurs, on va jouer à un jeu qui marchera même sur Mac, c'est dire l'universalité dudit jeu. Pouvez vous me citer un groupe de Metal dont l'aura a dépassé les Pyrénées ? Il y a des petits groupes comme Dark Moor ou Mago De Oz mais vraiment, rien de bien folichon. En tout cas si vous avez, pour ma culture, je prends!
En tout cas, je vais conseiller à tous les amateurs de Doomeries pêchus aux accents Thrash et Death de vous pencher vers ce groupe Lurk (avec un membre de Lords Of Bukkake, tiens un nouveau nom que je ne savais pas espagnol) qui a tout du parfait scandinave mais qui est pourtant bien espagnol. 2012 est l'année de la sortie de son premier album éponyme sur le label Totalrust dont j'ai fait l'éloge sur ma chronique de Lurk. Nous aurons le droit à un album court comme pour Lurk mais un brin plus intense. Enfin, au moins un titre sur deux soit trois des cinq titres que composent l'album. « Valhala » (pas très ibérique tout ça) commence l'album de la meilleure des manières avec un riff lourd, poisseux, intense mais surtout malfaisant et entraînant. Une ambiance satanique de tous les instants qui atteint des sommets sur le final de « Gnosis Of The Dead » avec ce speech d'une femme en Espagnol que je ne comprends pas mais dont le crescendo d'intensité fout sur le cul. Plus possédée qu'elle tu meurs! Quelle malaise ! Enfin « Earl Estruch » possède un riff Rock bien groovy sur sa conclusion qui t'entête des jours durant.
Tort possède des morceaux plus percutants et accrocheurs qu'un Lurk mais pourtant je pense que l'album des Espagnols tiendra un peu moins sur la longueur du fait de la l'inégalité des titres puisque « Cannibals Of Ma'arrat » et « First Rose Vampira » me font penser à des faire valoir par rapport au reste qui est d'excellente facture car rien de percutant n'en ressort.
Par dessus les compositions, l'un des charmes de Tort réside dans son son bien old school, puissant, viril et poisseux qui fait vrombir cette basse ensorcelante. Une production de Doom comme je les aime et comme on en trouve trop peu.
Moins monolithique et plus malfaisant que le Lurk, cet album éponyme de Tort me semblait en bonne voie pour intégrer mon top 2012 et pourtant les écoutes répétées m'ont démontré que je me trompais et que Tort, par moment, m'ennuyait plus (sur ses morceaux les plus courts. Heureusement!) et ne tiendrait pas autant la distance. Malgré cela, il en reste un bon album pour ceux qui aiment la musique lente, lourde et poisseuse.
« Ave Satanas. VIVA SATAN!!! »
1. Valhala
2. Cannibals Of Ma'arrat
3. Gnosis Of The Dead
4. First Rose Vampira
5. Earl Estruch