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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Rabbits

Lower Forms

LabelRelapse Records
styleSludge Old School
formatAlbum
paysUSA
sortiefévrier 2011
La note de
U-Zine
5.5/10


U-Zine

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Si j'étais vous, je ne m'attarderais pas sur le nom du groupe. Rabbits n'est pas le premier groupe à posséder un nom de merde (regarder tous les groupes de Brutal Death) mais, lui a au moins le mérite d'être simple et efficace. Non si j'étais vous, je m'attarderais sur cette pochette que je trouve sublime et qui m'interpelle. Elle est particulièrement poétique et ne représente pas vraiment Lower Forms, premier album du groupe de Portland.

Rabbits ne joue, en effet, pas une musique mélancolique comme le laisserait présager l'artwork, il est dans la catégorie du Sludge dans sa tradition la plus ancienne. Prenez donc du Stoner dans la logique d'un Black Sabbath période Vol.4, ajoutez y une pincée d'un Kylesa old school (les deux premiers albums) et un zeste de rage Punk Hardcore. Saupoudrez le tout de soli ultra psychédéliques façon Saint Vitus. N'oubliez pas l'ingrédient secret : Un son dégueulasse au point que tes albums de Black Sabbath te paraissent plus récents que Lower Forms. Caricaturalement, Rabbits, ce sont des riffs lents, lourds et poisseux avec une voix et quelques gimmicks (les backing vocals de « Duck, The Pigs ») tout ce qu'il y a de plus Hardcore, voire Grindcore sur « No Depth » et ses cinquante-neuf secondes de rage.

Dans un premier temps, Lower Forms a un aspect paradoxalement rafraichissant, un peu comme Ghost, et est porté par un morceau d'ouverture excellent, « Burn, Sun, Burn » qui résume bien l'album. Sauf que lorsque l'on creuse la bête et une fois ce très bon morceau passé, la magie n'opère pas. C'est ce qu'on appelle un arbre qui cache la forêt. Tout est trop monotone, à commencer par le chant, pour permettre à l'album de prendre son envol. Les efforts dans le rythme restent vains puisque la musique de Rabbits, si bien composée soit elle, ne dégage rien si ce n'est l'ennui.

Rabbits a la fraicheur pour lui, mais manque désespérément de consistance pour pouvoir réussir son passage du format de l'EP à l'album. Les trente-sept minutes qui suivent « Burn, Sun, Burn » sont terriblement longues et pénibles pour un album qui se finit comme un cliché sur un déluge de larsens. Perpétuer le Sludge, voilà une règle à laquelle ne vais pas déroger Rabbits...

1. Burn, Sun, Burn
2. A Tale Of Tales
3. We Beat
4. Noise To Share
5. Duck, The Pigs
6. Invisibugs
7. The Flow Below
8. Weight Here
9. No Depth
10. Rot