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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

House of Lords

Big Money

LabelFrontiers Records
styleAOR
formatAlbum
paysUSA
sortieoctobre 2011
La note de
U-Zine
5.5/10


U-Zine

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Le moins que l'on puisse dire quand on part à la pêche aux renseignements autour de House Of Lords, c'est qu'ils ne sont pas ce que l'on pourrait désigner comme des nouveaux venus sur la scène hard rock américaine et mondiale. Ces pensionnaires de Frontiers Records ont vu le jour en 1987 et depuis, bien des changements de lineup ont complètement changés la face de la formation jusqu'au point où ils ont décidé d'un hiatus de plusieurs années au milieu des années 90. ils ont depuis relevé la tête et se sont installés confortablement dans un style hard rock / AOR plus qu'aisément reconnaissable. L'autre élément qui fait partie de leur personnalité, ce sont leurs visuels, pleins de symboles royaux ou médiévaux (épées, couronnes, lions et autres blasons). Leur dernier-né, Big Money, n'échappe pas à la règle et semble même une redite de leur cd éponyme, sorti en 1988 (leur premier donc).

Mais quid du contenu ? Serait-ce une simple et pâle copie de ce qui a été fait il y a déjà vingt ans ? Big Money, c'est douze titres bien calibrés autour de quatre minutes pour une durée totale d'une cinquantaine de minutes. Pas de surprise au niveau du style, c'est plutôt tourné AOR, hard rock avec clavier et un chanteur qui prend sans surprise la place sur le devant de la scène. Les rythmiques sont bien ronflantes et les guitares nous assènent des riffs simples et bien appuyés, souvent doublées par les claviers qui viennent apporter un côté encore plus dramatique et encore plus rétro, il faut bien être honnête.

L'ensemble est servi par un son bien carré et qui correspond au style, faites bien attention aux claviers (oui je me lâche sur cet instrument aujourd'hui) et à la batterie dont la caisse claire claque avec un son bien sec, marque d'une partie des productions hard rock. Le tempo est bien assis et régulier, pas vraiment de fantaisie tout au long de l'album, sauf une certaine accélération sur Once Twice et de bonnes syncopes sur Searching. Ce dernier titre est d'ailleurs, avec sa signature rythmique particulière et son ambiance hard blues, un des plus intéressants de Big Money.

Si la vitesse d'exécution reste la même au final, les riffs, eux, sont là pour apporter une véritable variété dans les ambiances tout au long de l'album. One Man Down sent la jungle, l'Asie et surtout la poudre, puisqu'elle semble raconter la vie d'un soldat pendant la guerre du Vietnam (parlant de napalm, on ne peut pas se tromper), Someday When se la joue explosion de sons au départ puis prise de pouvoir de James Christian, le chanteur et vous fait revenir quelques années en arrière, au moment où Bon Jovi et consorts étaient au sommet de la planète rock.

On arrive à lire assez clairement dans le jeu de la composition globale de l'album et on retrouve souvent les mêmes schémas à travers toutes les chansons : les instruments viennent soutenir les mots importants comme le refrain ou faire monter la pression avec un break à la fin du couplet et surtout, ils mettent en avant la voix de Christian. Vous l'avez déjà lu plus haut, mais il semble indubitable qu'il prend une place importante dans le son de House Of Lords. Présent depuis les débuts du groupe, il en est l'incarnation, l'âme et la signature. Alors il semble bien évident que si vous êtes rebutés par son timbre totalement en adéquation avec la musique des années 80, vous pourrez passer votre chemin.

Bien sûr, ce commentaire offre le flanc de Big Money à la critique : quel public pour un disque qui n'a rien de moderne et pour un groupe qui semble être resté dans une époque révolue depuis une vingtaine d'années. On ne boude pas son plaisir à écouter ce disque, le professionnalisme et l'expérience des musiciens joue largement en leur faveur. Mais on n'y reviendra certainement pas, sauf si on est un vrai fan du genre, ce qui fait donc de cette galette un album de niche et c'est bien dommage de se limiter à un coin quand on peut avoir toute la pièce.

1. Big Money
2. One Man Down
3. First to Cry
4. Searchin'
5. Someday When
6. Livin" in a Dream World
7. The Next Time I Hold You
8. Run for Your Life
9. Hologram
10. Seven
11. Once Twice
12. Blood