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Y’a des groupes comme ça… qui roulent leurs bosses depuis un paquet d’années et qui n’ont jamais eu la reconnaissance qu’ils méritaient. Y’a des groupes comme ça aussi qui attendent leur 22ème année de carrière pour enfin sortir leur premier album. Embalmed est de ceux-là.
Et donc oui, 22 longues années après sa création les mexicains légèrement énervés sur les bords sortent enfin de leur tanière pour nous cracher à la gueule leur black/death cradingue. Il faut bien avouer d’un certain coté que sans les rééditions de leurs deux ep (respectivement « Unholy Torment » datant de 1998 et « Prelude to Satan’s War » datant lui de 2003) sortis l’an dernier sur le label Nuclear War Now Prod, le groupe serait clairement tombé dans l’oubli d’une énorme majorité du public.
Grand bien leur en à prit, puisqu’en plus de ressortir deux excellentes sorties sur le devant de la scène, ces rééditions auront également eu le mérite de redonner la flamme aux deux frangins Venegas pour enfin nous sortir leur premier album.
Bon pour faire net, clair et concis : Soit vous avez déjà jeté une oreille sur leurs précédentes sorties et vous savez à quoi vous en tenir, soit pour la plupart vous vous demandez ce qui se cache derrière ce groupe.
Si je vous dis Irreverent, Corpse Molestation, ou Cremation ? Non toujours pas ? Bon alors disons Black Witchery et Revenge ? Oui là ça vous parle déjà un peu plus.
Et bien dites vous que grosso modo Embalmed, et encore plus précisément sur cet album, arrive à faire le lien quasi parfait entre les premiers groupes cités et les seconds. Comme si malgré le fait de sortir cet album en 2011, le groupe lui était resté bloqué en 1993 et s’obstinait à y rester.
Donc oui vous l’aurez compris musicalement ne vous attendez pas à des gracieuses mélodies, à de longs solos ou même un chant compréhensible. Mais bien plus qu’un simple groupe faisant du bruit, Embalmed est avant tout une véritable machine de bestialité. Une machine où tout est malgré tout sauvagement calculé afin de prendre du mieux possible l’auditeur à la gorge, la batterie qui ne s’arrête qu’entre les morceaux, les guitares sales comme un cul de babouin, la basse qui rend le tout encore plus crasseux. Autant de raisons de déclencher une guerre à l’écoute de ce groupe. Et venons en donc à l’élément qui rend le tout encore plus furieux : Le chant.
Car oui si musicalement tout est parfaitement dans le ton pour une boucherie sonore, le chant possédé au possible rend le tout complètement démoniaque, pas une seule seconde de répit n’est laissée durant ces 25 minutes. Un format qui est d’ailleurs parfait pour ce style de musique, car avouons le, passée la demi-heure le rendu aurait pu se montrer quelque peu indigeste. Mais il n’en est rien ici, les morceaux dépassant rarement les 2min30, donnant là à l’album un rendu très dynamique. En réalité ce « Exalt The Imperial Beast » c’est ni plus ni moins que l’album parfait quand tu viens de te faire virer de ton taf, larguer par une grognasse ou un connard, ou que l’on vient de te dire que le McMorning c’est fini.
Au final, cet album reste donc un excellent défouloir, en plus d’être un album quasi sans faille dans le style. Reste à espérer que le groupe ne remettra pas 22 ans pour nous ressortir un album.
1. Into: Overture Luciferi Rex
2. Vindictive Armada of Sodom
3. In the Filth of Christ
4. Transgression 666
5. Necrocifixion
6. Leviathan Rises
7. Lucifer's Prophet
8. Bondage of Sin
9. Conflagration
10. War and Genocide
11. Outro: Opus Sadicum