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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Emerald Sun

Regeneration

LabelPitch Black Records
styleSpeed Melodique
formatAlbum
paysGrèce
sortiefévrier 2011
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Économiquement et financièrement parlant, la Grèce est dans une merde pas possible, c'est le moins que l'on puisse dire. Encore que, on pourrait en discuter pour savoir si une crise de cette ampleur n'est pas toujours une mauvaise chose. Parce que voilà, regardez la scène Metal grecque, elle ne sait peut jamais aussi bien porter. Les scènes Death et Black ont leur porte étendard respectif avec Septic Flesh et Rotting Christ. Mais la scène Heavy n'est pas en reste et devient de plus en plus charismatique déjà avec Firewind mais aussi avec des groupes méconnus mais qui gagne à l'être plus à l'image d'Emerald Sun.

Pitch Black Records a eu le nez fin avec cette signature car Emerald Sun n'est autre que l'incarnation du meilleur d'Helloween comme Airbourne l'est pour AC/DC et franchement, ça fait du bien pour les cages à miel. Je n'ai pas toujours aimé ce qu'a fait Helloween ces dernières années. Sans le détester, je ne suis pas un grand fan de la voix d'Andy Derris même s'il a su amener plus de variété au groupe. A dire vrai, je prends toujours cent fois plus mon pied en écoutant les vieux albums du groupe que les nouveaux. Je sais, c'est cliché mais c'est la dure réalité. Heureusement, Emerald Sun est là. Les Grecs ont rallumé la flamme 100% Speed Metal Mélodique qu'Helloween laissait consumer sur un coin de la table pour tenter d'évoluer... En bien ou en mal, là n'est pas le propos.

Emerald Sun sur Regeneration (après tout je ne connais pas encore le reste de la discographie) ne recherche pas l'innovation mais souhaite partager les traditions ancestrales teutonnes du Heavy Metal où les guitares passent avant tout le reste. Cela tombe d'ailleurs plutôt bien car la paire de guitariste est talentueuse nous rappelant tout du long la doublette mythique Kai Hansen – Michael Weikath avec des duels à la clé comme à la grande époque. Théo a un chant qui - si on doit le comparer - se rapproche de celui de Kai Hansen sans en être une réplique car plus nasillard. La ressemblance avec les Citrouilles va même jusque dans l'humour potache qui parsème Regeneration autant qu'il jonche la carrière des Allemands.

Le temps de Regeneration, on devient nostalgique et on récupère une putain de banane qui fait putain de plaisir, putain. Tout est de qualité sur cet album sans aucun temps mort et parfaitement accessible même sur un titre comme « Fantasmagoria » approchant les treize minutes. Il faut à peine deux secondes et un début de riff pour que le refrain qui va suivre vous revienne aussitôt en tête. Il n'est, d'ailleurs, pas évident de citer un titre meilleur qu'un autre... Allez pour n'en parler que d'un, parlons de « Holding Out For A Hero ». Je ne sais pas ce que j'ai en ce moment mais mes titres préférés se révèlent être des bonus tracks (c'était déjà le cas pour Black Tusk). Il est, en plus, particulier car c'est, en réalité, une reprise de Bonnie Tyler (!) mais est pour le coup, revisité tout en gardan le clavier cheap originel. Emerald Sun va même jusqu'à y rajouter un passage à la Rhapsody du plus bel effet.

Emerald Sun est jeune, a des idées, du talent et de l'envie. Je vois pour la formation grecque un avenir radieux quand elle aura trouver son petit quelque chose qui lui permettra de se démarquer de grands noms.

En Grèce, on a pas d'argent mais on a des idées.

1. I Won't Fall
2. Theater Of Pain
3. Where Angels Fly
4. Regeneration
5. Starchild
6. Speak Of The Devil
7. Planet Metal
8. Chasing The Wind
9. Fantasmagoria
10. Holding Out For A Hero