Chronique Retour

Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Faxe

The Hangover

LabelBooze Me Up / Bones Brigade
styleGrind Crust Punk Gay
formatAlbum
paysFrance
sortienovembre 2010
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

U-zine.org, webzine musical metal actif entre 2004 et 2015. Fermé en 2015 suite à sa fusion avec 2Guys1TV, ses articles (chroniques, live-report, interview, dossiers, ...) sont désormais disponibles directement sur Horns Up via ce compte !

F.A.X.E…. Faxe, mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire.
Pour moi la Faxe c’est une bière allemande ignoble qui se vend en canette d’un litre. Super forte en degré d’alcool et en goût, c’est la bière de soulard parfaite quand tu ne trouves pas d’Amsterdam (Maximator !). Quelle ne fût pas ma surprise quand au détour d’un festival dans la lointaine contrée de la pute méga bonne (la République Chatte en effet), mon interlocuteur me présente son groupe en me narrant cette référence que je ne partageais qu’avec très peu d’amis de mauvais goûts. Donc Faxe c’est désormais aussi un groupe de GrindCrust parisien qui se la pète à mort et qui a vachement changé depuis que les gars viennent de sortir leur nouvel album. La vraie question que tout amateur de bière belge se pose à cet instant précis est donc : est-ce que ce cru est aussi dégueux que la bière éponyme mais est-ce qu’il démonte tout autant la gueule ? Verdict dans environ 666 mots.

Je déteste les chros descriptives pistes par pistes mais quand celles-ci sont drôles ou méritent l’attention, je me vois dans l’obligation d’en relever les propos. Beaucoup de « je » pour une chronique qui se voulait objective, mais MOI j’ai fait jouer Vital Remains et Origin deux fois, alors je vous emmerde (c’est une grosse private joke). Je m’excuse d’emblée au lectorat, j’ai décidé de saccager la chro comme Faxe saccage la musique et de m’adresser directement aux membres du groupe qui m’ont sucé la bite pour que j’écrive du bien sur eux. J’écrirai quelque-chose de bien quand ils en feront de même. Et la musique dans tout ça ?! Toi ta gueule.

La galette commence donc par « Motörbeer » et si j’ai besoin de vous en expliquer la référence c’est que vous ne servez à rien. J’ai rien compris aux paroles hormis l’intro (- drink with honor) mais c’est rock’n’roll (sérieux ?). Imaginez « The Ace of Spades » de Lemmy sur le premier Guitare Hero en difficile alors que vous avez jamais joué au jeu et vous comprendrez à peu près le niveau du groupe. En plus les gars ils ont rien compris ils mettent du mid-tempo et du blast dans la chanson. C’est la pire reprise de Motörhead que j’ai entendu et à ce jour ma préférée. Franchement les gars, Ultra Vomit l’ont fait avant vous quoi.

On ne va pas s’emmerder à tout décrire non plus quand même, même si ça pourrait aller vite car seules les deux dernières pistes dépassent difficilement les deux minutes. Je relève quand même des morceaux anthologiques comme « 05. Stretch Your Anus With A Can Between Friends Dosen’t Make You Gay.mp3 » qui est ma chanson préférée de l’album… mais aussi la plus courte, ça doit forcément y jouer. Je pense que j’ai été touché par ce message d’amitié virile qu’il y a entre nous. Metaleux, grindeux, crusteux, punks ou rebelles en tout genre, on a quand même un truc en commun : on est tous sacrément gays (surtout les communistes)! Des pistes du genre qui feraient crier Anal Cunt au plagia composent l’intégralité de l’album qui respire bon le second degré et l’approche anti musicale absolue. Forcément ce n’est pas à mettre entre toutes les mains. Son écoute pourrait être un vrai supplice pour le fan de Gojira (putain ils prennent en ce moment eux) ou ceux qui sortent de polymusique car je le dis haut et fort : NON !

Non la technique n’est pas mise en avant, non le côté super recherché n’est pas mis en avant, non la prod’ n’est pas over compressée, non le nazisme n’avait pas que des mauvais côtés. Même si pourtant les Faxe forcent leur message humanitaire avec la piste « Drunk Nazis Must Die ( More Than Others ) » (Trauma mon amour) l’autre piste de 10 secondes top chrono « Schet is Gay » confirme le malaise référentiel dont souffre le groupe. Un besoin de se trouver une identité entre le communisme (ou le hippisme ça revient au même) et l’homophobie sans doute lié à une meuf à lacets rouges méga bonne. On en connaît tous une qu’on aimerait bien serrer mais on a trop d’humour pour réussir à faire sembler d’être féministe jusqu’au bout, sauf quand elle a bu. Et c’est à travers une prod’ carrément correcte pour un premier essai garnie de puka puka typiques GrindCore, des parts de blast, un double chant légèrement yellsé, growlé et parfois conter (version grind hein), un basse groovy as hell et bien mise en avant et des riffs minimalistes mais efficaces que le groupe nous fait partager sa bonne humeur. Par contre finir sur une autre piste en hommage à Lemmy, les gars, sérieux… Même Gronibard ils n’ont pas osé faire deux fois la même blague.

Je laisse le soin au lecteur d’aller jeter un œil sur les titres des pistes qui vous feront très vite comprendre le champ lexical de cet album. Si vous ne trouvez pas vous servez encore plus à rien mais je vous invite à écouter la dixième piste et à comprendre au premier sample cacophonique. Le skeud apporte son lot de bonne humeur, est bien rock’n’roll et cool à l’écoute et est rempli de bonnes idées. Je vous en ai vendues quelques une mais je vous laisse la chance de découvrir le reste. Ultra old school et pourtant super rafraichissant ! Déconseillé à tous les coincés du cul… Et aux élitistes musicaux.


01. Motörbeer
02. My Mind ( For An Ethylic Koala )
03. Addicted To Frenzy
04. Orgasm’alcohol
05. Stretchin' Your Anus With A Can Between Friends Dosen’t Make You Gay
06. Cerveza In Vitro
07. Crust As Fuck
08. The Ballad Of Simple Wlad
09. Schet Is Gay
10. 10%
11. Drunk Nazis Must Die (More Than Others)
12. Zombie On Beer