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La ville de Nice est plus connue pour sa promenade des anglais et la quantité mirobolante de filles de joie qu’elle comporte que pour son lot de groupes de metal. Pourtant au sein de cette ville au premier abord peu accueillante pour un chevelu, la scène se développe petit à petit. Les fans de metal extrême ont aujourd’hui deux noms à mettre après leur typique phrase « Nice c’est à côté de Cannes, la ville des Hot d’Or non ? ». L’un est Artefact, un groupe de Black Metal pas dégueu du tout et l’autre est Svart Crown un groupe de Black Death dont le premier album « Ages of Decay » avait été plus que bien reçu par les journalistes en herbe des différents webzines. Pour l’avoir chroniqué également, c’est avec grand plaisir et une appréhension positive que mes oreilles se posent aujourd’hui sur leur nouvel album intitulé « Witnessing The Fall » dont j’espère pouvoir vous en conter les louanges avec succès.
La scène metal française s’est enrichie considérablement ces dernières années notamment en ce qui concerne nos groupes extrêmes. Des noms comme Arkhon Infaustus ou Otargos se déclinent dans plusieurs langues et depuis quelques années Svart Crown y fait écho. La comparaison avec Arkhon Infaustus va d’ailleurs plus loin puisque ce nouvel album arbore un Black Metal très teinté Death Metal avec des parties très lentes et très sombres. Les riffs sont en grande majorité super ivol et l’auditeur peut sentir Satan souffler sur ses oreilles. Certaines pistes comme la dernière vont plus loin encore et on ressent les impressions partagées à l’écoute d’un Deathspell Omega, le mid tempo de rigueur et les ténèbres servies avec. La pochette ne ment pas : vous allez vous faire subjuguer par une abyssale animosité. Tantôt brutal et vous l’aurez compris tantôt atmosphérique, ce nouvel album des niçois marque la fin de l’année au fer rouge. Les riffs majestueux sont servis d’un jeu de batterie incisif variant dans différentes teintes de blast avec quelques pointes de groove au bout. Puisqu’on a chacun nos références, j’illustrerai mes précédents propos en montrant du doigt des groupes comme Destroyer 666, Zarathoustra ou plus dans les frontières Bliss of Flesh. C'est-à-dire une technicité irréprochable, une ambiance malsaine à souhait (décidément je me répète) et ce je ne sais quoi qui fait qu’un groupe est bon. C’est ce « je ne sais quoi » que je n’arrive pas à vous déclarer et qui tourne au fond de mon crâne. Des riffs accrocheurs et des mélodies transcendantes peut-être ? Mais on me reprochera d’aller dans l’emphatique. Un metal extrême exemplaire secondé d’une voix gutturale lacérée et d’une rythmique démoniaque ? Mais on me reprochera encore une fois de parler plus de Satan que de la musique en elle-même. Je n’y suis pour rien si les Svart Crown ont immanquablement réussi leur coup et signent ici une autre pièce maitresse de la scène hexagonale.
Il est difficile de parler de quelque-chose que l’on apprécie sans tourner dans le pompeux et encore plus quand on manque de temps pour s’y pencher convenablement. La richesse et la saveur de cette galette est le résultat de l’utilisation dans les parfaites proportions des ingrédients du Black Metal mixés et déposés dans un plat à Death Metal. La mise en pli des mélodies équivaut aux traits de pinceau de Da Vinci et celle des rythmiques à ceux de Véronèse, la prod’ du skeud étant le musée du Louvre qui regorge de ces œuvres. Ca y est je suis redevenu dithyrambique. On en revient toujours au même point et telle la chronique qui tourne en rond, le cd s’écoute en boucle. Des défauts ? Je n’arrive pas à les relever de manière objective je vous en laisse donc le grand soin, car s’il me fallait n’en faire qu’un il tournerait toujours autour de la même chose : trop de variantes et pas assez de blast ! Mais ce n’est pas une vraie critique en soi. Que dire si ce n’est : Bravo les gars, j’ai hâte de vous voir sur scène.
1. Where The Light Ends
2. Colosseum
3. Dogs Of God
4. Nahash The Temptator
5. Here Comes Your Salvation
6. Into A Demential Sea
7. An Eternal Descent
8. Strengh Higher Than Justice
9. Incestuous Breath
10. Of Sulphur And Fire