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Il est aujourd’hui incontestable que le folk et le pagan metal sont des genres en plein boom. Ce genre regorge de multitude de groupes, plus ou moins talentueux qui se contentent d’aligner des lignes de flutes et de biniou sur un air festif et de raconter des histoires de viking. Ces groupes là, se voient déjà dans la lignée de Moonsorrow, Finntroll ou Ensiferum. Heureusement, certains groupes arrivent à se renouveler, à changer d’orientation musicale et à proposer un contenu plus mature, plus évolué et forcément, bien meilleur !
C’est le cas de Helfahrt, qui est passé en quelques années du pagan metal au black metal avec des sérieuses influences groovy. Vous l’aurez compris, le groupe n’en est pas à son coup d’essai puisque Drifa, sujet de cette chronique est tout de même leur troisième album. Les cinq allemands ont avec les années acquis une certaine expérience, en partie avec leurs tournées avec Thyrfing, Kampfar ou Equilibrium. Cependant, même si le groupe s’est quelque peu écarté de leur style de départ, ils restent très attachés aux textes basés sur la mythologie allemande et les cultures anciennes notamment au niveau des Alpes.
Ainsi, avec Drifa, Helfahrt nous offre un black metal froid (oui, je sais c’est un pléonasme) mais teinté de beaucoup de groove. La basse, très présente, y est en grande partie responsable. Le groupe nous fait progressivement rentrer dans son univers, commençant à la guitare acoustique, passant ensuite en tout électrique. Les nombreux breaks acoustiques tout au long de l’album apparaitront comme une bonne bouffée d’air entre deux riffs de guitare saturé.
On trouvera par ailleurs dans l’album deux instrumentales, plus calmes que la majorité des autres titres, sonnant comme le repos près du feu après des longues heures de marche dans la neige alpine. Ainsi, le quatrième titre, Abschied, apparaît presque comme shamanique, avec quelques cœurs et l’utilisation de la guimbarde. La seconde instrumentale est en fait le tout dernier titre de l’album, servant plus ou moins de outro, mais sur une tonalité bien plus relevée et bien plus rapide que Abschied.
Mon gros coup de cœur revient au cinquième titre, Drifa & Snior, extrêmement groovy, qui donnera aux auditeurs l’envie de headbanger furieusement (ou de se déhancher, c’est selon). Un titre qui soit faire un malheur en concert !! Niveau vocal, c’est une voix classique du genre, n’hésitant pas à tomber dans le « presque-kitch » en lançant des « HARG » purement über true black ! Rien à redire cependant à ce niveau.
En bref, Drifa est comme une petite balade montagnarde : rafraichissante. Le black’n’roll de Helfahrt est simple mais efficace, profitant par ailleurs d’une excellente production. Le groupe a su se reconvertir pour éviter de tomber dans le répétitif ou le ridicule, et c’est une excellente chose !
1. Wind 07:32
2. Drudnhax 06:31
3. Wenn Kälte wärmt 07:11
4. Abschied (Instrumental) 01:10
5. Drifa & Snior 06:50
6. Der Zeit entstellt 07:49
7. Auf dem Strome 06:33
8. Zu Asche 05:24
9. Staub (Instrumental) 03:17
