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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Periphery

Periphery

LabelSumerian Records
styleMetalcore technique
formatAlbum
paysUSA
sortieavril 2010
La note de
U-Zine
9/10


U-Zine

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Periphery, c'est la simple réussite du talent sans artifices. Je m'explique : Voici plusieurs année que Periphery / Bulb diffuse ses morceaux instrumentaux sur le net, dans un style proche de Meshuggah, tout en y ajoutant un touche mélodique supplémentaire et non négligeable. Là ou Bulb a tout compris, c'est qu'il ne s'est pas contenté de copier le style Meshuggah, mais il se l'est approprié en y ajoutant sa personnalité ! Et aux fils des morceaux, tests, et expérimentations postées en téléchargement libre (via Soundclick.com, les titres sont toujours disponibles, Google est votre ami !), Periphery s'est créé une petite notoriété dans le monde du métal moderne, et le tout sans aucune publicité ni promo. On appel ça le talent.

Inutile de préciser que ce premier album éponyme était attendu au tournant ! La plupart des morceaux sont connus en version instrumentales depuis plusieurs mois ou années déjà, on savait que cet opus ne serait pas une sombre merde. L'effet de surprise ne sera juste pas présent pour ceux qui suivaient déjà les péripéties de Bulb. Je vais donc faire comme si on connaissait pas hein ! 72 minutes au compteur, ça peut sembler long ! Que nenni, ça passe comme une lettre à la poste et c'est très digeste. Et la cerise sur le gâteau, c'est qu'en plus d'être accessible et mémorisable en une seule écoute, des secrets se dévoilent encore après des semaines de gavage en boucle (et en plus, on s'en lasse même pas !). C'est technique, c'est propre, c'est même assez facile d'accès, mais ce n'est pas simpliste ! On appel ça le talent.

Durant ces 72 minutes, on passe de titres plutôt vénères (The Walk) à d'autres plus posés (Jetpacks was Yes !, Ow My Feelings), la variété est de mise ! Exercice risqué, mais tout à fait réussi, et la lassitude ne se fait nullement sentir. Et si la musique de Periphery est technique, elle n'est jamais indigeste (Buttersnips). Titres forts ? Le morceau ultime est sans aucun doute Light, à la fois puissant et grandiose ! S'il n'y a qu'un titre à retenir, c'est sans conteste celui-ci ! Zyglrox est une petite bombe de brutalité interrompue par de belles mélodies qui ne font, décidément, jamais tâche dans le petit monde de Periphery. Le tout se termine sur un long morceau de 15 minutes qui résume parfaitement l'univers du groupe et ne semble nullement poussif (ça fait même penser à Dream Theater à certains moments) ! On appel ça le talent.

Oui, mais, il y a un mini-hic. Ceux qui, comme moi, on suivit Periphery depuis plusieurs mois (ou années), savent qu'il avaient en leurs rang, un excellent chanteur (prénommé Chris) remplacé peu avant l'enregistrement de l'album par un certain Spencer Sotelo ! Bon alors ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, Spencer est aussi un excellent chanteur (quoique son timbre fait un peu gayzor, mais le talent est là), mais le timbre de son prédécesseur correspondait bien mieux à Periphery. Rien de vraiment grave cependant ! Et pour ceux qui ne supportent pas le chant, il y a toujours le CD instrumental avec la version deluxe de l'album ! Et en instrumental, ça tue aussi ! On appel ça le talent !

Alors Periphery c'est bien ? Ben oui Periphery c'est même très bien ! C'est l'évolution logique du métal moderne ! Un courant d'air frais parmi tout ce metalcore et ce deathcore réchauffé (je ne vous parle même pas de l'horrible « crabcore »). Une lumière dans un océan de pétrole ! Periphery fait partie de l'avenir et a déjà mis beaucoup de monde à genoux, sans même sortir une seule démo, ni ep, ni album. On appel ça le talent.

1. Insomnia
2. The Walk
3. Letter Experiment
4. Jetpacks Was Yes
5. Light
6. All New Materials
7. Buttersnips
8. Icarus Lives
9. Totla Mad
0. Ow My Feelings
11. Zyglrox
12. Racecar

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