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Les Ipools, tout le monde les maudit mais par moment, ça peut avoir son charme et permet de découvrir au travers d'un téléchargement aléatoire mais légal des groupes qu'on n'aurait jamais écouté sans. Ainsi, j'ai découvert l'existence de ce groupe soit disant culte qu'est Divine Eve. La formation, à l'instar d'un Cynic, est culte pour n'avoir réalisé qu'un seul disque : Un EP datant de 1993 avant de se séparer. Mais la tendance est à la reformation et à l'orée de l'année 2008, le groupe s'est reconstruit et sort en 2010, dix-sept ans après, son deuxième EP, sobrement intitulé Vengeful And Osbtinate.
Le label Ibex Moon Records a vendu cet album comme du Doom Death Metal, peut être devraient-ils mieux faire de réviser leur définition et également les classiques du genre. Un Death Grind avec des influences Doom aurait été plus appréciable. Mais soit, Divine Eve c'est un Carcass période Necroticism-Descanting the Insalubrious qui s'est beaucoup nourri des ambiances d'un Hellhammer\Celtic Frost. Pour faire un bon Divine Eve, il faut une bonne dose de gros riffs simplistes mais efficaces avec un chant digne de... Jeff Walker mais également donner une place prédominante à un clavier mystique qui rappelle une certaine « Dawn Of Meggido », œuvre de nul autre que Celtic Frost. Il est vrai qu'il faut également y rajouter quelques riffs lourds emmenés par une production crasseuse qui rend bien hommage à la musique de Divine Eve.
Ce Vengeful And Obstinate n'est pas la panacée même s'il est agréable. En fait, son format semble être celui qui correspond le mieux à la musique du groupe. Un EP de dix-sept minutes permet de faire apprécier les différentes facettes d'un groupe qui n'a pas assez d'identité pour prétendre à accrocher plus sur la longueur avec deux titres rapides et deux titres lents. Mais ce qui est appréciable avec Divine Eve, c'est qu'il nous emmène dans les Enfers et qu'on y croit avec ses riffs brulants et ses mélodies poisseuses qui viennent se jeter dans des lacs de laves en fusions. Cependant la recette s'épuise très vite et sur le dernier morceau « Grievous Ascendance », on sait quand vont apparaître les mélodies tant la composition est cousue de fil blanc.
Après dix sept ans d'attente, je ne pense pas que le fan de base soit comblé par cette sortie sympathique mais qui manque clairement d'identité. A peine le spectre de Carcass (« Whispers Of Fire ») envoler que celui de Celtic Frost (« The Ravages Of Heathen Men ») voire même de Cathedral (« Gievous Ascendance ») font leur apparition. Une déception ? Non, après tout, je n'en attendais rien. Ce n'est certes pas folichon mais ça tient parfaitement la route si on ne se pose pas trop de questions.
1. Whispers of Fire
2. The Ravages of Heathen Men
3. Vindication
4. Grievous Ascendance