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Le 1er album de Doomriders, ‘Black Thunder’ paru il y a 4 ans, avait fait son petit effet. Etonnant, d’une part car la musique pratiquée n’apportait franchement pas grand-chose de neuf, mais mérité car ce dernier était une petite boule d’énergie bien fichue et rafraichissante. Ce premier album avait donc de véritables airs de bouffée d’oxygène pour Nate Newton (Converge) et ses amis. Un projet ‘lâchage/délire’ dans lequel tout est permis, même le sens du goût douteux à en croire le visuel.
Musicalement les bostoniens se livraient à un metal/doom/rock n’roll bien dans l’air du temps en ces périodes de revivals, et piochant ses ingrédients dans la vieille école des seventies, à savoir des références comme Motorhead, Sabbath ou encore Maiden lors de quelques solos bien sentis. Le tout chapeauté par un son bien crust made by Kurt Ballou, normal !
Avec ‘Darkness Come Alive’, Doomriders ne semble pas décidé à changer la recette… à quelques détails près.
Si ‘Black Thunder’ avait cette image de ‘délire’, son successeur semble beaucoup moins l’être. Déjà, avec cette cover et le nom de l’album, le groupe semble avoir clairement changé son fusil d’épaule.
L’album paraît beaucoup plus homogène, plus personnel et beaucoup plus travaillé. Newton reste fidèle à lui-même et possède toujours cette voix vénère et rocailleuse, les guitares ne sont pas en reste avec quelques riffs assassins bien saignants (‘Blood Avenger’), au milieu de certains autres bien graillons tout au long de l’album. Doomriders nous offre aussi quelques petites folies dans la veine punk/hardcore énervé comme sur ‘Bloodsuckers’ et n’hésites pas non plus à s’aventurer sur des terres plus mid-tempo (‘Lions’, ‘Jealous God’).
Alors bien sûr, certains déploreront ce changement d’orientation et cela reste tout à fait légitime. Le groupe perd certes en spontanéité mais trouve une nouvelle force dans l’efficacité et la cohésion.
‘Darkness Come Alive’ aura sans doute du mal à truster les plus hautes marches des référendums de fin d’année, surtout en cette exceptionnelle année 2009. Il n’en reste pas moins un album qui tient sacrément le pavé, et qui vaut d’être découvert surtout par les amateurs de The Sword, Wolfmother ou des excellents Disfear.
1. Fade from Black
2. Heavy Lies the Crown
3. Bear Witness
4. Knife Wound
5. Come Alive
6. Night Howler
7. Crooked Path
8. Lions
9. The Equalizer
10. Night Lurker
11. Jealous God
12. Mercy
13. Night Beckons
14. Blood Avenger
15. Bloodsucker
16. -
17. Rotter