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Y'a des fois, la vie d'un chroniqueur, c'est vraiment un calvaire. Voilà qu'on reçoit un nouveau CD, pas de chance c'est de la boubouze, vas falloir se ranger le zob et faire des efforts. Heureusement, ce genre de scénario n'est pas trop fréquent, et on reçoit parfois d'excellentes surprises, comme cet album de Kypck. Kypck (à vos souhaits), heu cékoiça ? Groupe inconnu au bataillon. Bon bah en fait Kypck c'est un groupe Finlandais, qui se prend pour un groupe Russe. Ils s'habillent comme à la « grande » époque de l'URSS et chantent dans la langue de Poutine. Nostalgiques d'une époque communiste totalitaire ? On s'en bat un peu la chtouille en fait, appuyons sur « play », juste une fois pour voir.
Kypck nous offre ici un Doom-metal aux sonorités presque stoner (z'avez dis Black Sab' ?), le tout saupoudré d'une ambiance très noire et sale. Les quatres finlandais ne respirent pas la joie ! Riffs écorchés et assassins côtoient une basse vrombissante bien présente et un chant presque désespéré. Un doom martial et froid, très militaire dans l'optique musicale, une optique toute atteinte par ce jeune groupe étonnant de maturité ! Le froid martial côtoie les mélodies prenante et emplies d'émotions fortes (Predatel).
Kypck nous emmène dans un autre époque, en pleine crise, alors que l'humanité s'entretuait. Nretour dans cette époque comme pour nous montrer que rien n'a vraiment changé et que chaque homme veut bouffer l'autre, comme si la vie est une guerre perpetuelle (Stalingrad). Une belle guerre si on se limite à la vision que nous offre Kypck, car au milieu du froid, on y trouve beaucoup de beauté (Ne Prosti), abstraite ou non. Kypck arrive, à travers sa musique, à partager une large palette de sentiments, pour la plupart les plus sombres et noirs que l'ont peut ressentir. Cette noirceur ne se ressent pas au premier abord dans la musicalité elle-même, mais dans l'esprit que cette musique évoque.
Pour être clair, ce jeune groupe finlandais (formé en 2007) a réussi en un seul album à déjà se forger une identité propre, et à atteindre un niveau de composition assez impressionnant, et cela même si les membres n'en sont pas à leur premier essai (notamment Sami S. Lopakka, ex-guitariste de Sentenced). Cherno est un album qui vous possède tout le long de son écoute, par un son massif et une atmosphère toute aussi imposante. Sûrement une des plus grosse surprise doom de l'année !
1. Gidrolokator (Depth Finder)
2. Rozhdestvo v Murmanske (Christmas in Murmansk)
3. Predatel (Traitor)
4. 1917
5. Chernaya Dyra (The Black Hole)
6. Stalingrad
7. Ne Prosti (Do Not Forgive)
8. Ocherednye (The Usual)
9. Odin Den iz Zhizni Yegora Kuznetsova
10. Demon





