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Il n'y a aucun doute sur le but de ce groupe composé de musiciens venus de Suède autour du guitar hero espagnol Jordi Sandalinas, qui ne s'est donc pas embarrassé de trouver un nom original pour son groupe: il est de se placer comme les super stars du genre. De plus quand on sait que Sandalinas sort son instrument de prédilection, la guitare (bande de pervers!) à tout bout de champ, on ne peut s'empêcher de penser à un autre gratteux dont le patronyme orne les albums et qui aime la branlette de manche: ce cher Yngwie Malmsteen. Bon après quelques écoutes, on est relativement loin de l'outrance technique et démonstrative du Suédois, et ici le groupe s'attache surtout à jouer un bon gros heavy des chaumières. De plus le groupe n'en est pas à son coup d'essai, puisqu'il s'agit là du deuxième album en trois ans.
Quand on se demande ce qui pourrait faire le succès de cet album, on trouve une liste à rallonge: un son super béton créé par Andy La Rocque, des invités à la pelle (des membres de Savatage, Derek Sherinian, La Rocque himself...) et des musiciens venant de formations prestigieuses (At Vance, Malmsteen...). On pourrait même se demander s'ils n'ont pas travaillé la promo avant même la musique! D'ailleurs on sent la maîtrise des musiciens, cette alchimie que le maître à penser de la formation a voulu atteindre. La batterie claque merveilleusement bien, le chanteur a ses petites intonations à la Jorn Lande qui font la différence et bien sur les gratteux sont toujours présents.
Alors, comme vous avez dû le comprendre, on a une bonne impression en écoutant les douze titres qui composent Fly to the Sun. On a le droit à un heavy assez mid tempo mais plutôt puissant, dont les axes sont orientés autour de deux points alternativement: d'abord le chant qui est très mélodique et parfaitement adapté au genre et ensuite la guitare, guitar hero oblige. Tout est extrêmement bien emballé. En fait on se retrouve devant un catalogue de ce que le genre fait de mieux: des chansons au tempo enlevé (Double Cross, Fly to the Sun), une balade bien sentie (Seasons in the Sand) ou même une chanson où tout est dans le riff (as the rain falls). On a quand même le droit à une chanson inutile d'une quarantaine de secondes d'arpèges: Back from the light.
Côté catalogue les titres sont aussi tout ce que l'on peut traditionnellement trouver chez un groupe de ce genre: « fly to the angels » ou même les titres des chansons sont à la toute limite du cliché. Car c'est un des écueils dans lesquels s'enfoncent cet album: les prérogatives du heavy métal mélodique ont été tellement étudiées qu'elles sont recrachées sur cette galette avec beaucoup d'énergie, c'est un fait, mais sans vraiment l'âme qui va avec. En fait on peut se demander ce qui peut nous faire l'acheter quand dans sa collection des Dream Evil ou tout autre groupe devenu culte. On peut bien sûr se raccrocher à ce côté rock'n roll et ses belles mélodies doublées de guitares à gogo, mais bon personnellement (et ceci n'engage que moi) la durée de vie de cet album est tellement limitée que je n'en saisit pas l'intérêt. Mon constat est un peu dur, mais j'ai juste cette désagréable impression de déjà-entendu même si je ne critique en rien l'exécution des chansons. En quelque sorte il me semble que ce créneau est déjà occupé donc on écoute et on passe à autre chose.
1. Fly to the Sun
2. Never Seen Before
3. Bad Dreams
4. Back from the Light
5. No Matter What
6. As the Rain Falls
7. Double Cross
8. Ring of Fire
9. The Wrong Side of Me
10. Shadows in the Rain
11. The Healer Talks
12. Seasons in the Sand