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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

To-Mera

Delusions

LabelCandlelight Records
styleMetal progressif
formatAlbum
paysRoyaume-Uni
sortiefévrier 2008
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

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Parfois on ne s’attend pas à une découverte en particulier… Parfois on insère un album promo dans sa chaîne sans en espérer grand chose. C’est le cas avec To-Mera, une des nombreuses formations actuelles avec une chanteuse. Ce n’est pas forcément un élément qui m’attire mais pour le coup, je ferais mieux d’écouter avant de donner un jugement final.
Après une tournée européenne en compagnie de jeunes groupes au fort potentiel (Dream Theater et Emperor, ça vous dit quelque chose ?), le groupe revient en ce début d’année 2008 avec un deuxième album intitulé « Delusions ». C’est effectivement une belle illusion que je me faisais en croyant que j'allais m'ennuyer durant l'écoute de cet opus…

To-Mera est toujours dirigé par l’ex-bassiste d'Extreme Noise Terror, Lee Barrett, et la chanteuse de charme Julie Kiss (espérons que c’est un nom de scène…). Après une rapide écoute, on sent une évolution palpable des morceaux et le groupe semble vouloir se diversifier bien plus qu’auparavant. La formation jongle avec plusieurs influences mais la structure des titres reste souvent la même : une solide base métal progressif, parfois même brut de décoffrage, avec une mélodie présente à travers la voix ou les claviers. Pourquoi brut de décoffrage ? Et bien il suffit d’écouter une piste comme "The Glory of a New Day" pour se rendre compte que To-Mera sait aussi aller dans des chemins plus brutaux et obscurs. La rythmique est une tuerie absolue et fera headbanger sans mal n’importe quel chevelu. Mais la mélodie n’est jamais très loin... "Inside the Hourglass" nous rappellent à des passages plus mielleux (néanmoins non niaiseux).
La diversité est aussi ici plus à son avantage. Ainsi les membres n’hésitent pas à insérer un saxophone ("Asylum"), des passages jazzy qui jouxte un aspect orchestral ("The Lie"). "Temptation", qui conclut l’album, commence crescendo pour dériver vers du free jazz pour enfin conclure dans une musique de la même veine que les autres titres… Tout un programme !

Je vais une fois de plus revêtir mon costume de connard de première avec des comparaisons bidonnes (et j’assure) mais To-Mera ressemble à Nevermore par rapport à un certain point. La féminité du chant de Darell Wane ressemble à celle de Julie Kiss ? Non pas vraiment, mais on n'est pas loin. Le point commun entre ces deux groupes est d’une part le niveau élevé et indiscutable de ses musiciens et d’autre part, un chant plutôt atypique pour le style, qui peut être un frein pour de nombreux chevelus.

Avec une durée de 62 minutes pour 8 morceaux, les amateurs de prog ne seront pas désorientés de ce point de vue là ! To-Mera délivre ici un bon opus et les fans du genre sortiront sûrement convaincus de cette écoute. On en vient toujours à se demander comment Lee Barrett (basse) a pu passer du grindcore au métal prog ?

1. The Lie
2. Mirage
3. The Glory Of A New Day
4. Inside The Hourglass
5. A Sorrow To Kill
6. Asylum
7. Fallen From Grace
8. Temptation

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