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Quand cette démo m'est arrivée entre les mains, j'ai bien sûr pensé à Dark Tranquillity en voyant le titre (The Gallery parle de l'orgueil de l'artiste au moment de l'exposition – exhibition en anglais), mais là je me suis planté dans les grandes longueurs! Ce n'est pas vraiment en Suède qu'il va falloir chercher d'où vient l'inspiration de ce groupe turc, mais plutôt de la Finlande! Et plus particulièrement chez Children of Bodom. Visiblement, le groupe s'est d'ailleurs fait une raison en endossant leur surnom de COB turc. Je ne pourrais vous dire si la comparaison se pousse jusqu'au visuel car il ne m'a pas été transmis (sauf pour le clavier qui a posé son instrument exactement comme celui de COB) mais au niveau musical c'est assez bluffant.
Il faut bien dire qu'une musique aussi énergique, bardée de claviers et de gros riffs ne passe pas inaperçue. Ils ont quand même pris le temps d'écrire une introduction à leur démo de 5 titres, avoisinant les vingt minutes. Mais quand je parle d'intro, the opening, a aussi son lot de guitares et de batterie, car ici pas question de ressortir un vieux titre de classique histoire de montrer que l'on peut faire dans le grandiloquent! Il faut montrer que ça va poutrer donc ils nous sortent le morceau bien heavy, qui met dans l'ambiance.
Car quand Eversoris lance son premier morceau, l'artillerie est en route, vélocité et mélodie son au rendez-vous, avec des recettes qui sont bien connues: une guitare qui soutient la rythmique, une autre plus dans les leads doublée le plus souvent par les claviers (oui la question reste la même: pourquoi deux guitares, mais ça c'est une débat sans fond) et une batterie dont les grandes chevauchées de double est la principale composante. Comme je le disait plus haut les choses ici sont bien faites, les musiciens connaissent parfaitement leurs instruments, on a le droit au fameux duels de soli, et même si cette démo pêche par son manque flagrant d'originalité, on ne peut pas la taxer de sous-copie, car on retrouve assez bien la première période assez agressive des Children of Bodom, il y a au final peu du côté rock'n roll de ces derniers temps. Bien sûr on ne peut que penser que 5 titres c'est court pour exprimer toutes les facettes de la musique que le groupe veut développer au final et peut-être que sur un album complet la ressemblance serait encore plus flagrante et gênante... Mais me direz vous, n'y-a-t-il donc aucune spécificité qui fait que ce groupe est un peu unique? Et bien il y en a peu, même s'ils ont essayé de mettre certains détails à leur sauce, comme l'intrusion de voix claires doublées de voix de féminines sur le refrain du titre A world Deceived. C'est fort léger mais c'est un début. Après il y a ces quelques mesures en arpèges pour commencer The Apathic Prayer, et bien sûr l'introduction.
La production est à la hauteur (bon j'ai reçu la démo en mp3 donc je ne m'étendrai pas sur le sujet) même si parfois un peu de confusion règne dans le son. Par contre je me suis posé la question plusieurs fois: le batteur est-il humain ou machine? Non pas que ses performances soient hors du commun mais le son semble parfois tellement synthétique qu'on est en droit de se demander. Bon à part ça rien à redire, on peut penser qu'ils ont déjà les méthodes pour que leur album soit une réussite au niveau du son, après il faudra qu'au niveau de la composition, ils vont devoir se déchirer un peu!
1. The Opening
2. Divine Damnation
3. Again I die
4. The Apathic Prayer
5. A World Deceiver





