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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Symphony X

Paradise Lost

LabelInside Out
styleMetal progressif
formatAlbum
paysUSA
sortiejuin 2007
La note de
U-Zine
8.5/10


U-Zine

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Les concepts du Paradis Perdu, de la chute de Satan, de la tentation d'Adam et Eve, de leur éviction du paradis, bien connus dans notre société à forte culture judéo-chrétienne, avaient été présentés au 17eme siècle sous forme de poème épique sous la plume de l'anglais: John Milton. Le monde du métal s'intéresse souvent aux mythes et aux histoires fantastiques qui sont parvenues jusqu'à nous, en leur donnant un tour encore plus dramatique ou fantastique, adaptant l'œuvre à la musique et les paroles à leur sensibilité. Symphony Xavait exploré les mythes de l'Atlantide dans « V », puis l'odyssée d'Ulysse dans The Odyssey leur précédent album. Ils s'attaquent donc aux mythes fondateurs avec Paradise Lost après 5 années de projets divers, variés et plus ou moins réussis, ainsi que quelques drames comme la maladie de M Lepond, le batteur (il va mieux aujourd'hui, merci pour lui).

Quand on regarde la pochette, confiée au bons soins de Warren Flanagan (plutôt coutumier des codes esthétiques du cinéma), on ressent déjà l'ambiance qui se dégage de ce disque, un ange pleurant une rose à la main et au fond l'obscurité du chaos et de la guerre. Ça sent un peu le grand méchant du Seigneur des Anneaux cet œil dans la fumée rouge tout de même. Ce n'est pas vraiment le plus marquant des artworks que j'ai vu mais bon il sert parfaitement le dessein de l'album.

Car Michael Romeo nous avait promis un album plus sombre, et dès l'intro le ton est donné, ça rigole pas des masses, voire ça sent le soufre! Jetez une oreille sur Domination , la puissance de ses riffs, c'est heavy, c'est énorme et surtout la voix de Allen nous fait plonger au milieu de Satan et de ses démons complotant contre l'œuvre divine. Car si un des musiciens tire son épingle du jeu c'est bien le chanteur, Russel Allen domine la totalité de l'album par son timbre qui a gagné en agressivité, son jeu vocal servant parfaitement le concept. Nul besoin de prouver sa valeur mais là il écrase joyeusement la concurrence (cette fameuse concurrence avec qui il se permet de faire des albums concepts comme Jorn Lande). Si l'on retourne à la musique, on pourrait encore donner un exemple du style de l'album: cette partie ultra heavy dans walls of Babylon est tout bonnement surprenante de sa part mais jouissive aussi! Ils mélangent ce gros heavy, le prog, le néo classique dont ils sont coutumiers, et quelques riffs thrashisants dans un mélange qui est destiné à faire secouer les têtes.

Je ne peux m'empêcher de penser que lorsqu'en live ils interpréteront chanson comme seven qui poutre tellement qu'on se croirait aux glorieuses heures des groupes de heavy speed mélodique d'il y a quelques années, le public ne devienne pas fou. L'intensité est incroyable, et à elle seule cette chanson résume parfaitement cet album: gros son taillé pour la scène, tout pour plaire au fan de métal un peu moins raffiné.

Mais tout ceci n'est que surface bien sûr car plus on écoute ce disque plus les finesses se font sentir. Sans compter les soli de guitare et de claviers qui s'enchaînent et se répondent, les harmonies toujours parfaites, du Symphony X dans toute sa splendeur quoi! Il fallait aussi bien sûr compter sur la présence d'une chanson plus longue, qui ne dépasse guère les 9 minutes

Bien sûr tout n'est pas positif et avant de poser une oreille sur Paradise Lost il faut savoir que ce disque ressemble très fortement à du déjà entendu chez les américains, la chanson Paradise Lost a des relents de leur chanson-saga sur les templiers the Accolade, ils en ont déjà fait deux parties, et là ils enfoncent le clou, bon on est un peu neuneus mais on a compris! La prochaine fois si vous voulez faire une chanson un peu plus mid-tempo, faudra trouver une autre recette.

Si l'on ne s'attend pas à un grand renouvellement du genre, on a là un des très grands albums de l'année. Tout est carré, technique, rentre dedans, servi par le son que l'on connaît au groupe. Il est facile d'accès, ce qui permettre à certains d'entre vous de découvrir Symphony X et il plaira aux fans. La campagne de promo battant son plein le site d u groupe est rempli de bonnes choses à télécharger ou à regarder comme le clip de Serpent's kiss. Enjoy!

1."Oculus ex Inferni" - 2:34
2."Set the World on Fire" - 5:55
3."Domination" - 6:29
4."The Serpent's Kiss" - 5:03
5."Paradise Lost" - 6:32
6."Eve of Seduction" - 5:04
7."The Walls of Babylon" - 8:16
8."Seven" - 7:01
9."The Sacrifice" - 4:49
10."Revelation (Divus Pennae ex Tragoedia)" - 9:17

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