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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Dirge

Wings Of Lead Over Dormant Seas

LabelEquilibre Music / Blight Records
stylePost-core / doom
formatAlbum
sortieaoût 2007
La note de
U-Zine
8/10


U-Zine

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Quand l’amie Brünhilde m’a proposé de chroniquer le nouvel album de Dirge, « Wings Of Lead Over Dormant Seas », elle m’informa que le groupe se définissait comme pratiquant du post rock. Etant fan de ce style depuis peu, je m’attendais à un opus dans la lignée de Mogwai, Don Caballero ou Explosion In The Sky. Mais j’étais bien loin de la réalité…
L’intrigue commença une fois l’album entre les mains. Le groupe nous propose pour son quatrième opus un double album pour un total de six morceaux. Six titres pour une durée bien supérieure à une heure, quoi de plus normal me direz-vous ?

Vous vous doutez bien que sur ce « Wings Of Lead Over Dormant Seas », tout est ambiance. Pour pénétrer dans l’univers de Dirge, il est indispensable de faire le vide le plus total autour de soi. Ensuite, lentement, l’esprit se laisse bercer par une musique sombre et mystérieuse. Le tempo y est extrêmement lent, les guitares totalement saturées et la voix du chanteur (quand elle fait irruption) vient du plus profond de ses tripes. On se trouve en fait bien plus dans un album de post-core aux relents doom que sur un album de post-rock. Même Neurosis ou Cult Of Luna passent à côté pour des excités du bocal.

Entraîné dans cette ambiance pesante et mélancolique, l’auditeur ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Il se laisse transporter sans lutter et commence à entamer une transe à la cadence des tempos ultra lourds. Le premier morceau (dont la durée avoisine les 20 minutes) plante à lui seul le décor. "End, Infinite", le deuxième titre, fait pâle figure avec ses 3 pauvres minutes. Le chant, qui va tout à fait de paire avec l’instrumental, est désespérant et déprimant au possible. Si le violon et les chants féminins faisaient leurs apparitions sur les précédents œuvres du groupe, ils sont ici radiés.
D’un simple constat, les compositions de Dirge sont très convaincantes. Malgré cela, même si c’est évidemment l’un des principaux caractéristiques du style, le tempo est quasiment le même sur tout l’album - à savoir un down tempo lourd et puissant. Fervent admirateur de la déesse Diversité, je ne peux qu’être déçu de par le manque de variété à ce niveau. Cependant l’effet escompté est parfaitement atteint ! La rythmique entêtante des fûts bascule l’auditeur dans un monde où le temps semble s’être s’arrêté.

N’ayant eu qu’un seul CD sur les deux, je n’ai pas pu juger « Wings Of Lead Over Dormant Seas » dans son intégralité. Mais quand, rien qu’avec un CD, le compteur atteint déjà les 60 minutes, il y a déjà clairement matière à chroniquer. Fan ou néophyte du style, Dirge ne mettra pas longtemps à vous amadouer si vous êtes un minimum attiré par les ambiances…

CD1 :

1 - Meridians
2 - End, Infinite
3 - Epicentre
4 - Lotus Continent
5 - Nulle Part

CD2 :

1 : Wings of Lead Over Dormant Seas