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En 2005, en lisant le mot "Elegies" dans une news de webzine, je pensais avoir affaire au DVD de Machine Head, qui n‘allait pas tardé à envahir les bacs… grossière erreur en fait, puisqu’il s’agissait des heavy metalleux de Machine Men, ceux-ci nous sortant un titre d'album du même nom (le parallèle m’avait fait sourire).
C’est de cette manière détournée que j’ai fait la connaissance de Machine Men donc, un descendant direct, de très bonne facture, au cultissime Iron Maiden. Un an et demi après, les revoili revoilou avec un troisième opus appelé Circus Of Fools.
Je vous épargne de longs commentaires sur l'artwork, que je ne trouve pas spécialement esthétique (le symbole en gros au milieu ne me plaît guère). Heureusement que la qualité du CD est tout autre...
Quand on écoute le chant aigu de Antony, on a aucun mal à l‘imaginer grand admirateur de Bruce Dickinson à l'éternel (eunuque de père en fils devrait on dire, ahah), ce qui n’apparaît pas comme un défaut en soi, vu comment le gaillard se débrouille bien avec ses cordes vocales (même si l’intensité et le charisme de la voix n’est pas comparable à notre "Bruce tout puissant").
Plusieurs types de morceaux sur ce skeud. Tout d‘abord, des chansons très heavy mélodique et plutôt calme dans les rythmiques, aux résultats divers concernant leur pertinences. Si « Ghost Of The Seasons », et « The Shadow Gallery » me paraisse un peu trop lente, avec une ambiance pseudo commerciale qui ne me botte guère, en revanche les styles de « Where I Stand » et « The Cardinal Point » sont bien plus originaux, la première se servant de la gratte sèche pour développer une musique heavy/folklo très accrocheuse, tandis que la seconde s’étale mélodieusement sur plus de sept minutes (en intro de celle-ci, Machine Men nous fait partager un sentiment de tristesse immédiatement avec ce bruit de vagues tapant sur la terre, mêlé aux notes de piano. Les chœurs au milieu accentue le phénomène. Chanson très émouvante ).
A l’opposée de ces chansons assez douce dans le fond, Machine Men sait surprendre son monde, en nous proposant des titres à la fois plus violent, et maîtrisé, comme sur « Circus Of Fools », « Tyrannize » (le lourd jeu de batterie de Jarno sur ce titre déclenche une accroche immédiate) et « Dying Without A Name » (même si celui là est plus à deux vitesses dans son rythme). Et lorsqu’une influence thrash se fait sentir plus nettement dans la rythmique et sonoritée d‘une chanson, comme sur la très rapide « Border Of The Real World », alors là je ne peux qu’accrocher à 200 %. Je ne dirais pas que ces titres plus hargneux sonnent plus personnel (car ça peut être le cas aussi des chansons plus mélodique composées par Machine Men), mais ils sortent largement du lot, vu qu’à mon sens, lorsque le rythme musical est en adéquation avec l’intensité vocale du chant d’Antony, le mordant et l'originalité des titres s'opère plus nettement. C’est ce qui réussit le mieux au combo à mon sens bref.
Nos heavy metalleux finlandais nous proposent au final des morceaux variés, modernes, et réfléchis, qui se complètent bien entre eux. Peu d’innovations sur ce Circus Of Fools par rapport à l‘opus précédant, sinon l’impression d’un renforcement musical thrashy ci et là. Ce disque plaira à la populace heavy métalleuse, en manque de sonorités plus modernes.
1. Circus Of Fools
2. No Talk Without The Giant
3. Ghost Of The Seasons
4. Tyrannize
5. The Shadow Gallery
6. Where I Stand
7. Border Of The Real World
8. Dying Without A Name
9. The Cardinal Point





