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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Naglfar

Harvest

LabelCentury media
styleBlack Metal
formatAlbum
paysSuède
sortiefévrier 2007
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

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Moins de deux ans après la sortie de leur CD Pariah, nos blackeux suédois de Naglfar repart au charbon avec un sixième album (je n'ai pas compté dans ce nombre les démos sorties au milieu des 90’s) intitulé Harvest. Le groupe reste fidèle une fois de plus au même label depuis leur Ep Ex Inferis (2002), à savoir Century media.

Pour évoquer brièvement l'artwork, je le trouve super lugubre (couleurs sombres), avec cette faucheuse en arrière plan entouré d'un espèce de brouillard, qui a apporté la mort, comme en atteste les crânes jonchant le sol. Assez sobre finalement, mais très jolie.

Cette nouvelle offrande fonctionne comme un unique block. Nos blackeux scandinaves allient puissance sonore, mélodies et ambiances dark à foison, les morceaux étant plus malsains les uns par rapport aux autres. D’un côté, des titres assez lent et distillant de funèbres mélodies comme « Into the Black » (qui porte bien son nom), « The Mirrors of My Soul » et surtout « Harvest », nous faisant plonger lentement mais sûrement dans les ténèbres, et de l’autre, une musique plus rapide, haineuse et étourdissante (sur « Breathe Through Me », « Way of the Rope »-avec sa jolie intro guitares/batterie saccadé, qui revient en milieu de morceau… un titre agressif et sombre qui se démarque du reste de l’album tant dans son accroche que son efficacité-, et « Feeding Moloch »). Kristoffer Olivius est impeccable, et pousse de profonds et longs cris rageurs et éraillés comme on les aime.

Naglfar n’oublie pas de réssortir le piano du placard encore une fois (rappellez-vous de leur splendide instrumentale « The Infernal Ceremony », qui concluait l’album Sheol) sur « Feeding Moloch », avec une atmosphère pour le moins funeste. Mais au lieu d’avoir une chanson instrumentale tout court comme sur la song de Sheol, nous avons le droit seulement à quelques notes de piano ce coup ci en intro de ce titre, vu qu‘ici, la chanson est plus catalogué "je bourrine à la double sévère" entre autre. Une rage décuplée qui en fait le titre le plue hargneux de Harvest, sans problème.

Autres titres que je veux évoquer brièvement encore, « Plutonium Reveries », que je trouve assez dénuer d’interêt, au contraire de la chanson titre-album « Harvest », la plus longue (7minutes10), la plus épique et majestueuse de l’album, une preuve par A+B que Naglfar n’est pas prêt de lâcher ses élans symphonique comme ça, et qui se clôture par une sublime minute instrumentale à la gratte sèche. La chanson la plus poignante et réussie de la galette, pour sûr.

On ne peut pas dire que Naglfar ai révolutionné son black metal avec Harvest une fois encore, mais l’efficacité est présente, supérieure à celle du précédant album d’ailleurs. Ça ne suffit toujours pas à en faire un concurrent direct à leur frères musicaux et spirituels (j’ai nommé Dark Funeral et Dissection), mais à ne pas avoir honte au moins de leur potentiel.
Info importante pour les fans enfin, une version limitée + un DVD (comprenant des vidéos live du Party San Open Air, ainsi qu’une interview de Kristoffer Olivius entre autre) sera en vente lors de la sortie de Harvest le 26 Février prochain.

1. Into the Black
2. Breathe Through Me
3. The Mirrors of My Soul
4. Odium Generis Humani
5. The Darkest Road
6. Way of the Rope
7. Plutonium Reveries
8. Feeding Moloch
9. Harvest

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