Chronique Retour

Livre

25 septembre 2016 - Pamalach

J. Guyot et Sofie Von Kelen

Welcome to hell(fest) : Le retour

LabelÉditions du blouson noir
styleBande dessinée
formatAlbum
paysFrance
sortieseptembre 2016
La note de
Pamalach
7/10


Pamalach

"Les vrais savent, les vrais font".

Et de deux ! À peine a-t-on eu le temps de ranger le premier opus dans un coin de la bibliothéque que déjà, Sofie et Johann se rappellent à nos bons souvenirs avec "Welcome to Hell(fest) : Le retour". Si le premier opus nous présentait pèle-mêle un carnet de bord des péripéties de nos trublions au plus notoire des festival de metal français, le deuxième est davantage structuré et un peu moins anarchique.

Ne croyez pas que lorsque je dis anarchique, c'est de manière péjorative car je trouvais plutôt raccord cette idée de sauter visuellement d'un univers à l'autre sans forcément que cela soit attendu. En effet, savourer un concert d'Immortal tandis qu' un mec à poil avec un gode vissé sur la tête perturbe ton champ de vision... Ben c'est aussi ça le Hellfest (et l'entendre ensuite dire qu'il pensait pas que KISS jouerait aussi tôt, c'est la cerise sur le gâteau). Des plus belles performances scéniques aux côtés les plus navrants du festivalier bourré comme un coing , nous sommes bien en terre métallique, grandeur et décadence des pérégrinations clissonnaises.

Pour ceux qui ne les connaissent pas, Johann Guyot et Sofie Von Kelen sont deux amis qui se partagent respectivement les tâches du dessin et du texte. Si le monsieur est un collectionneur invétéré de vinyles érudit dans la connaissance des groupes qu'il aime, Madame semble plus proche du terrain, grande amatrice de festivals depuis toujours et intevieweuse en chef du crew.

Ce deuxième tome donc, en plus de nous faire découvrir de nouvelles planches de nos groupes favoris (ou pas...), se penche sur les découverte du dessinateur Johann de ses trois groupes préférés Venom, Motörhead et Judas Priest. Évoqué à travers l’œil et l'histoire du héros, l'expérience qu'il choisit de partager alors fait résonance avec nos propres histoires avec nos groupes préférés. C'est à mon sens l'un des points forts du livre, parce qu'on retrouve à travers l'expérience du dessineux ce qui nous a parfois mené vers des véritables pépites musicales. Un pote au collège, un cousin bienveillant ou le hasard le plus total, chacun a sa petite histoire à raconter sur le moment où il a découvert ses groupes phares. Ça sent tellement le vécu que le duo ne se prive pas de taper dans le subjectif le plus total, Johann affichant de manière très claire son amour pour la vieille garde et son désamour du Glam, Néo et assimilés.

Là où le premier opus avait une épaisseur assez confortable, le deuxième affiche un nombre de pages quasiment divisé par deux, le prix se trouvant ajusté en conséquence. Avec ce noir et blanc classieux, ces traits simples mais particulièrement expressifs, "Welcome to Hell(fest)" nous donne à voir quelques portraits particulièrement réussis où Johann impose sa patte et Sofie son humour. Il ravira les amateurs du premier tome et devrait intéresser les curieux intéressés par le neuvième art et le beau coup de crayon. Get in the van motherfucker!