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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Dead Man In Reno

Dead Man In Reno

LabelCandlelight Records
styleMetalcore
formatAlbum
paysUSA
sortieseptembre 2006
La note de
U-Zine
7.5/10


U-Zine

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Candlelight Records est une maison de disques atypique qui a de quoi surprendre… Produisant des groupes de la carrure d’Emperor, elle sait aussi prendre le pari de dénicher des perles qui ne payent vraiment pas de mine. Quoiqu’il en soit, elle a le profil parfait du label anti-modes, misant plutôt sur la qualité de ses artistes que sur le pognon qu’ils vont rapporter.
Une fois n’est pas coutume, après la signature de Comity, la voilà qui se met à signer des groupes de metalcore. Les mauvaises langues (dont je fais parti) seront consternées d’une telle signature et crieront au scandale : « Au final, Candlelight ne sont que des vendus, ils se mettent eux-aussi à surfer sur la vague métalcore… ». Sauf qu’une fois les préjugés écartés, Dead Man In Reno n’est tout compte fait pas si formaté que l’on aurait pu le penser…

Restant un groupe de métalcore, scène ô combien surbookée, ne vous attendez pas à une pure révélation à l’originalité suprême ! Les DMIR ont opté pour un métalcore majoritairement mélodique mais n’en oublient pas leurs racines hardcore avec des mosh-parts d’une brutalité ultime tels que sur « Cursed » ou « Goodbye Tomorrow, Hello Dead Letters ».
Les principales influences de ces américains tapent dans le haut du tableau. On retrouve des plans rappelant Unearth, Darkest Hour ou Killswitch Engage mais sans jamais vraiment chercher la pompe. D’ailleurs ces inspirations ne sont que le noyau dur des compositions car Dead Man In Reno se trouve souvent soit plus brutal que les formations citées ci-dessus, soit plus mélodiques - un peu à la manière d’un Between the Buried and Me. Les plans très rapides ne sont en effet pas isolés et quelques blasts font leur intrusion ici ou là. Donc brutalité il y a pour les demandeurs !
Néanmoins on évite les chants clairs jusqu’à « Cursed », titre à partir duquel ils seront bien plus présents. Mais le chant hardcore et des chants plus étouffés rythment parfaitement les différents morceaux de cet album et les chants clairs passent donc plutôt bien par rapport à l’ensemble.

Sachant jauger parfaitement les parties mélodiques des parties brutes et brutales, Dead Man In Reno nous proposent un opus d’une qualité remarquable. Comme me disait un pote fan du style : « Il y a le bon métalcore et des bouses, après c’est à toi de faire le tri ! ». Je crois que Candlelight a fait le tri à notre place et il ne nous reste plus qu’à savourer ce délicieux album éponyme. Une galette que les fans de metalcore peuvent acheter les yeux fermés, quant aux autres (qui aiment un minimum le style), vous pouvez être sûr que Dead Man In Reno sera une bonne affaire !

01. To Attain Everything
02. From Here I Can See The Shore
03. She’s Tugging On My Heartstrings
04. Given A Season Of Sun
05. Goodbye Tomorrow, Hello Dead Letters
06. The Devil Made Him Do It
07. He Said, She Said
08. Cursed
09. Even In My Dreams
10. Lovestrainedrazorblades