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Album

09 décembre 2014 - U-Zine

Gallhammer

Gloomy Lights

LabelGoatsucker Records
styleBlack / Death Punkisant
formatAlbum
paysJapon
sortieaoût 2004
La note de
U-Zine
7/10


U-Zine

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Je dois dire que je ne me suis jamais beaucoup intéressée à la scène Black Metal japonaise, préférant de loin, très loin, le Black Metal qui se fait en France, dans les pays germaniques et slaves... Pas très original, mais bon. Si vous aviez le choix entre écouter un groupe de BM français et un groupe de BM sud-africain, par exemple, que choisiriez-vous ? La réponse va de soit, le groupe français. D'un autre côté, c'est idiot, étant donné que le Japon dispose de groupes dignes d'intérêts, comme les plus connues, à savoir Sigh, Abigail... Que ce soit en matière de Black ou autre, on ne peut pas nier qu'au Japon, il y a nombreuses choses intéressantes à découvrir.

Vous souvenez-vous de la vieille époque de Astarte ? Quand on y réfléchit un peu, on se rend compte qu'Astarte était le premier groupe de Black Metal composé de femmes uniquement. D'ailleurs, c'est pour cette raison qu'elles sont bien connues aujourd'hui... Tandis que les Grecques d'Astarte se dégradent peu à peu, voilà qu'en 2003, un nouveau trio féminin se crée à Tokyo. Un trio portant le nom pas terrible de Gallhammer (Hellhammer ?). Gallhammer illustre tout ce que je n'aime pas chez un groupe. Elles sont asiatiques, elles jouent une sorte de Black/Death et pour couronner le tout, ce sont des filles. Eh oui... Généralement, un groupe de Black Metal avec des filles, ça ne donne rien de bon. Cependant, le premier de Gallhammer, Gloomy Lights, est comme qui dirait l'exception à la règle.

Gloomy Lights s'ouvre sur "Endless Nauseous Days", dégageant d'emblée une atmosphère de dernière heure, sombre et malsaine... Après quelques arpèges de guitares, un chant clair et féminin se fait entendre, puis un chant déchiré, pas très féminin cette fois, transpirant la haine et le désespoir. Le disque s'enchaîne sur le deuxième et meilleur morceau de l'album, "Cruxifixion". Un morceau que j'ai bien dû écouter une bonne dizaine de fois avant de m'attaquer aux prochains morceaux... D'emblée, j'ai été surprise par les impressionnantes capacités vocales de Mika Penetrator et de Vivian Slaughter - j'en profite pour faire une petite présentation du groupe, hein... Avec "Cruxifixion", on entend leurs deux chants, l'un blackisant, l'autre typiquement death. Par ailleurs, le jeu de batterie punkisant de Risa Reaper n'a rien de déplaisant, au contraire... En dépit de sa simplicité, il s'avère catchy, très efficace et donne une dimension Old-School au morceau en question. Les titres qui suivent sont assez sympathiques, tous aussi sombres que les premiers. Néanmoins, tous ont un même défaut, et c'est celui de ne pas être à la hauteur d'un "Cruxifixion".

Vous l'aurez compris, Gallhammer est, selon moi, un combo qui mérite un peu d'attention. En entammant une petite recherche, j'ai été surprise de ne trouver aucune chroniques - en français, bien entendu - du groupe. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'écrire une chronique de ce premier opus pour faire connaître ce groupe qui, comme je l'ai dit précédemment, mérite que l'on s'y intéresse.

1. Endless Nauseous Days
2. Crucifixion
3. Tomurai: May Our Father Die
4. Beyond The Hate Red
5. Lost My Self
6. State Of Gloom
7. Aloof And Proud Silence
8. Color Of Coma

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